samedi 19 décembre 2015

En avant la musique !




A quelques semaines de l'élection d'un nouveau maire et d'un nouveau député, les deux vernissages de ce soir n'étaient pas qu'esthétiques. Mais la politique n'est-elle pas aussi une forme d'art ? Les postulants supposés étaient présents : Frédérique Macarez, Marie-Laurence Maître, Thomas Dudebout et Alexis Grandin pour le poste de premier magistrat de la ville. Une absence très remarquée : celle du seul candidat déclaré, Freddy Grzeziczak. Ses ambitions auraient-elles été douchées par le sondage récent du Courrier picard, qui le donne bon dernier ? Pour la législative, Julien Dive, qui pourrait concourir, était là. A gauche, pas d'élus socialistes, mais un militant (dont je tairais le nom) et le responsable écologiste Michel Magniez. Voilà le tableau, qui n'est pas Art Déco, mais n'en provoque pas moins l'inspiration.

Marie-Laurence Maître, en sa qualité d'adjointe à la Culture, était ce soir la maîtresse de maison, chic et sensass dans son ensemble et sa coiffure années folles, plus fan que jamais de Xavier Bertrand, qu'elle fait applaudir par la foule (vignette 1). Bernard Lebrun présentait son nouvel ouvrage sur l'histoire de la ville, en faisant remarquer qu'en remontant très loin dans le passé, Vercingétorix et Jules César ont coopéré, malgré leur adversité (j'ai tout de suite fait le lien avec l'actualité, entre Xavier Bertrand et François Hollande). Lebrun a ensuite évoqué notre saint martyr Quentin, décapité, expression de l'esprit de résistance (pas de doute, c'est un clin d'œil à la lutte commune contre l'extrême droite, mais c'est la tête de Marine Le Pen qui est tombée).

Xavier Bertrand, dans une réponse du berger à la bergère, a présenté Bernard Lebrun comme "celui qui aurait pu être maire socialiste de Saint-Quentin, s'il n'y avait pas eu de petites manœuvres d'appareil" (vignette 3). Personne n'en voudra au maire actuel de s'ingérer dans les affaires internes du PS : c'était il y a longtemps (mais moins ancien que les Gaulois et les Romains), il y a aujourd'hui prescription. Les fresques allégoriques d'André Maire (sic) ont suscité une clameur d'admiration dans la salle (vignette 2), lorsque le rideau, comme au théâtre, les a dévoilées.

A l'étage des Nouvelles Galeries, nous avons tous été stupéfaits par l'exposition "L'Art Déco et Saint-Quentin, l'invention d'un style international". Marie-Laurence Maître a remis les plats : Xavier Bertrand, celui qui nous mène toujours plus haut (je traduis à ma façon : la ville, la circonscription, la région ... et demain, en 2022, la France ?). Une partie de l'assistance avait rejoint les étoiles. Bernard Delaire, délégué à la Culture, portant pour l'occasion une cravate aux motifs Art Déco, a admis que Saint-Quentin était plus connue pour être la ville de Xavier Bertrand que la ville de l'Art Déco (mais celui-ci n'est-il pas, à sa manière, une œuvre d'art ?)

La dernière intervention aura été réservée au maire pour quelques jours encore. Xavier Bertrand a rappelé et insisté : l'Art Déco est un art à la fois populaire et bien français, réputé dans le monde entier. L'homme qui ne lâche rien quand il s'agit de sa ville a révélé une petite polémique avec Martine Aubry, qui prétend que son hôtel de ville était art déco, alors qu'il n'est qu'art nouveau. Il ne faut pas chercher Xavier Bertrand, sur aucun terrain. La présente exposition est trop belle pour ne pas être pérenne ? Nouvelle révélation : il se pourrait bien que le prochain président de région, élu mais pas encore installé, finance le projet. Voilà ce que c'est que d'avoir des relations !

Le final a été un festival. Xavier Bertrand a fait l'éloge des vertus cardinales qui doivent, selon lui, continuer à guider les futurs élus, maire et député : ambition, fierté et confiance en soi dans l'amour et la défense de Saint-Quentin. La messe était dite. Et moi, dans mon coin, de penser tout bas : oh ! ma gauche, si toi aussi, dans les prochains combats, tu pouvais être ambitieuse, fière et pleine d'assurance. Mais c'est peut-être la coupe de très bon champagne qui m'a rendu rêveur, sur des airs de jazz années 30 (vignette 4). En avant la musique !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"il n'est qu'art nouveau" quelle condescendance qui fait fi de l'antériorité et de la notoriété de l'art nouveau mais une erreur de la Martine cependant.

Pour vos lecteurs

http://christophecourtois.blogspot.fr/2013/03/savez-vous-faire-la-difference-entre.html