A Saint-Quentin, dans le palais de Fervaques, la soirée électorale n'était pas comme les autres. D'abord, le mur de caméras (vignette 1) pointées vers le pupitre où Xavier Bertrand s'exprime (vignette 2). Et puis, les journalistes des radios et télévisions nationales à la recherche d'électeurs de gauche qui auraient voté à droite dans ce second tour. Cette fois-ci, pas de grand écran pour annoncer progressivement les résultats. Tout à la fin, dans la salle même, le champagne est servi, pas dans un local de campagne.
Le vainqueur a été sobre, bref, très pro, sans triomphalisme, presque indifférent à l'événement qui le porte pourtant à la tête de la grande région. Son sourire est modeste, son visage est retenu, sa maîtrise est totale. Dans son intervention, Xavier Bertrand ne donne même pas le résultat chiffré : il est président, souverainement, sans besoin d'autres précisions. Il remercie les électeurs de gauche, ce qui est bien le moins. Il déclare que l'histoire retiendra que la montée de Marine Le Pen aura été stoppée ce jour-là : j'applaudis. Président de région, on sent que Xavier Bertrand veut plus, que c'est aussi une autre présidence qu'il vise, plus magistrale : de fait, son discours est présidentiel plus que régional.
Un journaliste d'Europe 1 me demande si j'attends quelque chose du nouveau président de région. Non, je n'attends rien : j'ai voté pour lui afin de faire échec à l'extrême droite, ni plus, ni moins. Maintenant, ce que j'attends, c'est que ma famille, le Parti socialiste, réagisse à ce qui s'est passé. A Saint-Quentin, nos aurons bientôt un nouveau maire. Surtout, il y aura une élection législative partielle. Est-ce que les responsables de la gauche locale en profiteront pour rassembler, redresser et redynamiser notre électorat ? L'avenir, très vite, le dira.
8 commentaires:
Résultats contradictoires. Du point de vue des objectifs immédiats, le FN a certes perdu. Mais globalement, il est quand même étonnant de le voir, dans plusieurs régions, faire quasiment jeu égal avec la somme de tous les autres partis réunis. Il consolide sa place de premier parti de France tout en ne remportant aucune région.
C'est un parti dont la progression est miraculeuse.
J'ai déjà dit dans des commentaires qu'il lui faut "encore se muscler, notamment en sachant s'allier à d'autres personalités de la mouvance souverainiste.
Autre inconnue la politique terroriste de DAESH.
Comment va-t-elle peser sur l'opinion publique française ?
Dans notre région plusieurs camps de migrants se développent sur la côte d'Opale, que va-t-il s'y passer (violences internes et violences externes), l'Etat socialiste ne va pas aider XB et les ténors régionaux du FN non plus !
Çà devient passionnant !
Ce qui est passionnant, c'est que le FN a tout perdu et que vous êtes Gros-Jean comme devant.
Eh bien je ne bois pas de ce champagne là. Si je veux en boire, je m'en paie une bouteille de mon propre argent.
Bertrand aurait du rajouter que ce jour sonne comme le "Stalingrad" du FN. Ou encore Churchillien : "Ce n'est pas la fin, ni même la commencement de la fin, mais la fin du commencement pour le FN". "Xavier, Xavier, oh oui Xavier ! tu me l'as bien fourrée dans le c... d'électeur de gauche, avec 100% d'élus de droite et d'extrême droite dans ma région", on sent Emmanuel que tu es proche de virer ta cuti ! Evidemment pour le FN je ne crois pas un seul instant à l'arrêt de sa montée inexorable.
Erwan, je comprends ta déception. Mais ce n'est pas une raison pour devenir menteur, méchant et grossier.
Mieux vaut ne pas être pauvre et jeune.,qui vote Fn
X Bertrand a mené une campagne dure ét trés a droite,républicain? Tout le monde est républicain ét les électeurs Fn rejetés dans leur misère
L'homme qui détruit une bibliothèque,ce qui vous subsidiaire? Étonnant?
J p balligannd ou bién un politique integre visionnaire intelligent,ou bién tout le contraire,c est selon.i
Yves, le second tour est passé, la page est tournée. J'ai voté Bertrand parce que je ne voulais pas de Le Pen : voilà. Et la bibliothèque de Saint-Quentin n'a rien à voir avec ça. Le problème est d'ailleurs plus technique que politique.
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