dimanche 20 juillet 2014

La souffrance des peuples



Ce matin, à Saint-Quentin comme dans toute la France, c'était la commémoration douloureuse de la rafle du Vél d'Hiv, qui avait cette année une tonalité toute particulière, avec ce qui se passe en ce moment au Proche-Orient, dans la bande de Gaza. Les douleurs des peuples se font tragiquement écho. Hier, à Barbès, une jeune maghrébine expliquait qu'elle ne manifestait pas pour des points de retraite ou pour savoir si ses gosses allaient travailler à l'école le mercredi matin ou pas, mais pour des questions de vie et de mort, pour protester contre le massacre d'innocents, femmes, enfants, vieillards. Aujourd'hui, la communauté juive, en France, s'est recueillie pour les souffrances endurées il y a plus de 70 ans. Tout amalgame historique entre les deux événements est indécent et mensonger, mais la douleur ne se mesure pas, elle est identique.

A cause de ce qui s'est passé pendant la dernière guerre mondiale, nous avons une dette politique envers le peuple juif, nous devons soutenir l'Etat d'Israël, qui permet à ce peuple de bénéficier d'une terre qui est historiquement la sienne. Mais nous ne pouvons pas rester insensible aux souffrances du peuple palestinien, qui meurt sous les bombes dans la bande de Gaza. A l'évidence, Israël est en état de guerre contre des organisations islamistes terroristes qui veulent sa disparition et qui ont trouvé refuge dans la bande de Gaza. La guerre est toujours détestable et tragique, mais comment faire autrement pour se défendre ? Il faut maintenant que le conflit cesse au plus vite et que les populations civiles ne soient plus les victimes. C'est le rôle des belligérants eux-mêmes, des diplomates, des organisations internationales et de l'opinion publique mondiale.

C'est pourquoi aussi il est normal que s'exprime la solidarité envers le peuple palestinien. La façon dont a été rapportée la manifestation d'hier à Paris (voir billet précédent) n'a pas toujours été juste. J'ai senti de la colère, de la rage, mais pas de haine antisémite. Les rues n'ont pas été livrées à l'émeute générale, mais à la violence de quelques dizaines de casseurs qui n'étaient pas représentatifs du mouvement. Il y a une force et une fausseté de l'image qui sont terribles, quand on compare avec ce qu'on a soi-même vu et vécu sur place. En tout cas, je souhaite que les pro-palestiniens aient le droit de manifester mercredi prochain, car l'interdiction ne résout rien mais excite au contraire les fauteurs de trouble, que la meilleure police au monde ne peut pas maîtriser (le travail des policiers a été hier exemplaire : pas de blessés chez les manifestants, pas d'affrontements inter-communautaires, pas de destructions majeures, beaucoup d'interpellations parmi les provocateurs).


Vignette 1 : le dépôt de gerbes au monument aux morts, en présence de Jean-Jacques Boyer, sous-préfet, Paul Elkaim, président de l'association cultuelle israélite de Saint-Quentin, et Franck d'Almeida-Zolty, membre.

Vignette 2 : le salut des autorités et élus aux porte-drapeaux.

Vignette 3 : la fin de cérémonie, à laquelle ont participé six adjoints au maire (Monique Ryo, Christian Huguet, Thomas Dudebout, Monique Bry, Frédéric Alliot, Freddy Grzeziczak), deux conseillers municipaux (Caroline Allaigre, Yves Dartus) et plusieurs personnalités locales.

Vignette 4 : le groupe des porte-drapeaux.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Ce n'est pas grace à des gens comme vous que les étudiants Axonais ont récupéré une bonne partie de leur bourse départementale.
Ce n'est pas avec des gens comme vous, qu'on arrivera à une paix durable au Proche Orient.
A quoi servez vous ?
"A cause de ce qui s'est passé pendant la dernière guerre mondiale, nous avons une dette politique envers le peuple juif, nous devons soutenir l'Etat d'Israël" De quel peuple parlez vous ? Etes vous républicain ?

Emmanuel Mousset a dit…

J'ignore totalement pourquoi vous vous en prenez à moi. Mais puisque je suis bon prince et fasciné par une telle hostilité, je publie votre commentaire.