vendredi 11 juillet 2014

Les incertitudes d'un boxeur



Il y avait cet après-midi, dans la salle des mariages, des jolies femmes, des petits enfants et des nez écrasés, du champagne au frais et des biscuits. Ce n'était pas une cérémonie de mariage. Sur le ring, Pascal Cordier, Frédéric Alliot et Xavier Bertrand. Dans le public, Grzeziczak, Grandin, Gibout, Harlay, Hénocque, pas beaucoup d'élu-e-s, parce que la boxe, c'est sans doute pas leur truc. Si, il y a quand même Marie-Laurence Maître. C'est un petit monde où l'on se connaît, on se salue, on se fait la bise. Je recompte mes doigts après qu'un type m'ait serré la main, mais j'ai du mal, parce qu'ils sont en bouillie. Si quelqu'un me donne une tape de sympathie, sur l'épaule ou sur la joue, je tombe par terre, c'est certain.

Ce n'est pas un jour banal : Tony Averlant, le champion du monde, est là pour recevoir la médaille d'or de la mairie, gravée à son nom. Je me pose une question : ça fait quoi d'être champion du monde de quelque chose ? A ses côtés, son fils, qui porte l'énorme ceinture dorée de la victoire, et son épouse, très sexy. Non loin, son entraîneur, Cyril Thomas (voir vignette). La boxe, c'est une affaire de famille. Xavier Bertrand commence son discours en disant qu'il a deux sports préférés (je sens qu'il va citer mes deux sports préférés, que j'ai évoqués dans un récent billet) : gagné, la boxe et le cyclisme !

Tony Averlant sort un papier : un boxeur n'est pas un orateur (quoique je connaisse des orateurs qui sortent aussi leur papier, et qui ne sont même pas des boxeurs). Il remercie ceux qu'il faut remercier et confie à l'assistance ses incertitudes : si ça ne dépend que de lui, il préfère consacrer désormais tout son temps à sa famille, raccrocher les gants, prendre sa retraite de boxeur, travailler pour la Municipalité. Mais si Cordier et Thomas lui demandent de remonter sur le ring pour défendre son titre, il le fera. Il n'y a pas plus discipliné qu'un boxeur, surtout quand il est champion du monde.

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