vendredi 12 juillet 2013

Tout pour l'emploi



Cet après-midi a été inaugurée à Saint-Quentin, avenue Buffon (voir vignette), l'antenne locale de l'association PlaNet Finance, présidée par Jacques Attali, homme de gauche, longtemps conseiller spécial de François Mitterrand. Son idée : aider à la création d'entreprises dans des quartiers en difficulté, par les habitants de ces quartiers, en les soutenant financièrement (Caisse des dépôts, BNP-Paribas, l'Oréal, Pôle emploi participent à l'opération). C'est la 14ème ville qui bénéficie en France de ce dispositif. C'est à la suite des émeutes urbaines de 2005 qu'Attali a lancé ce projet aujourd'hui adopté par Saint-Quentin.

Xavier Bertrand, dans son allocution, a rappelé que le chômage était dans notre ville "très élevé, mais progressant deux fois moins vite qu'ailleurs dans le département". PlaNet Finance ne réglera pas à lui seul ce grave problème, mais je crois qu'il faut multiplier ce genre de dispositifs, faire en quelque sorte feu de tout bois contre le chômage, ne se fermer aucune porte. Nous savons bien qu'aucun grand projet miracle, hélas, ne viendra dans les prochaines années créer les milliers d'emplois dont nous aurions besoin. C'est donc par l'accumulation des opportunités que nous pourrons, localement, progresser dans la lutte pour l'emploi. Le reste, c'est la politique nationale qui créera l'élan, la dynamique économique à laquelle je crois.

Les emplois francs font également partie de ces opportunités. C'était une promesse de François Hollande, qui va voir le jour à Saint-Quentin (une aide de 5 000 euros pour chaque embauche en CDI d'un jeune issu d'un quartier sensible). Attali, Hollande, la gauche saint-quentinoise doit s'appuyer sur ce qui est proposé au niveau national contre le chômage. Paradoxalement, les socialistes trouveront sur leur route ... les communistes, qui sont sceptiques, pour ne pas dire critiques à l'égard de ces dispositifs (Olivier Tournay, dans L'Aisne Nouvelle, n'est pas très enthousiaste à l'idée des emplois francs, contrairement à sa collègue socialiste de l'opposition Carole Berlemont). Moi, je dis qu'il faut tout faire pour l'emploi, ne se laisser arrêter par aucun préjugé idéologique ou par un excès d'idéalisme : il n'y a que le résultat qui compte, c'est-à-dire la création d'emplois.

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