mardi 30 octobre 2012

Questions sur la fidélité



Beaucoup de monde ce soir au café philo de l'EPIDE, des nouveaux et un sujet brûlant : à quoi doit-on être fidèle ? A soi, à ses proches, aux autres, à ses origines, à son pays, ... ? La question de la fidélité pose bien sûr celle de l'infidélité : pourquoi la trahison, la tromperie ? Ce qui en ressort, c'est que la fidélité demande toujours quelques efforts.

Le mot vient de fideis, qui signifie foi : n'en faut-il pas pour demeurer fidèle ? C'est un terme ancien, presque moyen-âgeux : on pense à la fidélité du vassal envers son suzerain, ou du croyant envers son Dieu (les fidèles sont ceux qui vont à la messe). Aujourd'hui, on parle plus volontiers de la fidélité conjugale. Bonne question : une infidélité avouée et assumée est-elle encore une infidélité ? Celle-ci ne se nourrit-elle pas du mensonge ? Il y a bien sûr le chien, ami fidèle de l'homme. Finalement, la plus sûre fidélité ne serait-elle pas la reconnaissance du ventre ?

La politique est un territoire infidèle : on est copains comme cochons jusqu'au moment où l'on retourne sa veste ! Et le vieillard, est-il resté fidèle à ses rêves de jeunesse ? La fidélité est peut-être préservée si l'infidélité n'est qu'imaginaire, dans la tête. Mais gare au passage à l'acte ! Quoique même en pensée, le pas est franchi, la transgression est accomplie, l'infidélité consommée.

C'était la dernière séance avec Aurélie, qui part vers d'autres cieux, mais que nous retrouverons, je l'espère, fidèle au café philo en dehors de l'EPIDE.

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