jeudi 4 octobre 2012

No we can't



Vous vous souvenez ? C'était il y a cinq ans, tout le monde disait "Yes we can" un peu ridiculement, parce qu'un noir devenait président de l'empire américain, qu'il souriait, qu'il était mince et sympa. Depuis hier soir, c'est fini : Obama le superbe, le magnifique, le médiatique a fait plouf, dans le premier débat des présidentielles l'opposant à Mitt Romney, un mormon gaffeur et conservateur qui n'a pourtant rien pour plaire. Obama baissait la tête, se perdait dans ses fiches, paraissait hésitant et terne, face à un Romney précis, offensif et incisif. Rien n'est perdu pour Obama, j'espère bien qu'il va se refaire, parce que son bilan est bon et que l'arrivée d'un républicain à la Maison Blanche n'arrangerait rien.

Ce débat perdu par le camp démocrate prouve l'importance de l'image dans la politique contemporaine. Une mauvaise tête, un coup de fatigue, des répliques mal préparées et c'en est fait ! Obama l'hyper-communiquant est mis en difficulté. En France aussi, les débats télévisés sont devenus déterminant, beaucoup plus qu'avant. Au parti socialiste, les débats pendant les primaires entre les concurrents ont énormément influencé l'opinion. Pendant la campagne des présidentielles, c'est au moment du débat de l'entre-deux tours que François Hollande a acquis sa stature de chef d'Etat (on se souvient du fameux et décisif "moi, président de la République, ..." répété je ne sais combien de fois !).

A Saint-Quentin, si Anne Ferreira n'avait pas renoncé à débattre avec Xavier Bertrand, peut-être serait-elle aujourd'hui députée, et le maire n'aurait sans doute pas pu annoncer alors sa candidature à la primaire pour les élections présidentielles. Le débat politique, c'est une confrontation à laquelle on n'échappe pas. Normal : c'est à ce moment-là qu'on juge vraiment du caractère des candidats, de leurs compétences pour assurer la fonction, de leur capacité à répondre aux questions et à essuyer des coups. Des débats, je souhaite que nous en ayons aussi en vue de se donner, à Saint-Quentin, un secrétaire de section et une tête de liste aux élections municipales. Pour savoir si un postulant est capable ou pas, je ne vois rien d'autres qu'un débat pour s'en assurer, pour mesurer son sens de l'adversité.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce qui est navrant en France comme aux Etats unis c'est que les citoyens ont de moins en moins de convictions politiques et se laissent influencer facilement par l'opinion générale souvent manipulée par les médias.
Le débat confronte deux hommes mais n oublions jamais qu'apres l'élection c'est une équipe qui dirige l'economie du pays.
Il faut donc toujours voter pour des idées et non pour des hommes
Le débatest un spectacle, un jeu, pas besoin d'une confrontation pour choisir son camp, la lecture des deux programmes est la seule façon de déterminer son choix, sauf peut être pour des primaires ou là , on est dans le cadre dun casting ou effectivement on choisi le plus séducteur pour ces citoyens sans conscience politique

Emmanuel Mousset a dit…

Le débat public entre candidats est tout de même un rendez-vous politique incontournable dans une démocratie.