vendredi 26 octobre 2012

Mes petits cailloux



Je suis étonné des remous provoqués par ma candidature au secrétariat de la section de Saint-Quentin, annoncée depuis longtemps et conforme aux règles de mon parti. Dès lundi, le journal L'Union annonçait que j'avais été "évincé" et que ma "mauvaise humeur" expliquait mon "absence" au congrès départemental du PS samedi à Festieux. Tout est faux : je ne manifeste ni bonne ni mauvaise humeur en politique, et si j'étais absent, c'est parce que je participais ce jour-là à la réunion nationale des présidents de la Ligue de l'enseignement à Paris (voir mon billet de ce samedi). Je m'étais fait excuser la veille auprès de ma fédération. Quant à ma candidature, elle a été déposée en bonne et due forme. La théorie qui veut qu'il ne peut y avoir qu'un candidat par motion n'est pas inscrite dans nos statuts, que j'ai toujours respectés.

Déjà, il y a trois semaines, j'avais appris par la presse que la date-limite de dépôt des candidatures n'était pas celle du 20 octobre, selon le secrétaire de section : je ne pouvais donc plus concourir, étant hors-délai. Ce qui là aussi s'est révélé faux, cette date-là étant parfaitement exacte.

Hier, dans L'Aisne Nouvelle, c'est une pleine page qui a été consacrée à cette incroyable affaire. L'image que les socialistes donnent d'eux-mêmes est déplorable : on ne peut pas prétendre être secrétaire de section, représenter l'ensemble des socialistes et ironiser sur ses propres camarades ; on ne le peut pas non plus en se montrant désagréable avec la presse, quand on sait que la fonction exige une bonne maîtrise de la communication et des relations publiques. Dans la même semaine, l'ancien secrétaire de section et conseiller municipal Jean-Louis Cabanes avait rajouté à la confusion en attaquant l'actuelle opposition (sur le fond, ses arguments sont justes, mais l'intervention ne peut que discréditer encore plus la gauche locale).

De cet article, il en ressort notamment que je ne pèse rien, d'où le surnom moqueur et affectueux de "Petit Poucet". Mais pour qu'on sache combien je pèse, encore faudrait-il qu'on puisse le mesurer en me laissant me présenter ! Mes deux voix aux élections cantonales ne veulent pas dire grand chose quand on sait qu'il y a eu onze votants seulement ! Pour la désignation du secrétaire de section, nul ne peut anticiper le résultat, l'actuel titulaire lui-même ne connaissant pas très bien le nombre d'inscrits ... Ce que je sais, c'est que je présente une candidature de convictions, que je veux soumettre mes propositions au débat et que personne ne m'en empêchera.

Et puis, savez-vous comment se termine l'histoire du "Petit Poucet" ? Sa méchante famille veut l'égarer dans la forêt, il sème des petits cailloux derrière lui pour retrouver son chemin, il finit par échapper aux griffes de l'ogre et par rentrer chez lui. Tout est bien qui finit bien. Dans la section socialiste de Saint-Quentin aussi ? C'est ce que je souhaite à nous tous, parce que franchement, pour le moment, les élections municipales, c'est vraiment très mal parti.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

ça serait cool que vous soyez élu.

Bon après j'dis ça mais je ne suis ni Saint-Quentinois ni socialiste...

Emmanuel Mousset a dit…

Ce n'est jamais "cool" d'être élu ; c'est plutôt "hard".

Ne pas être Saint-Quentinois est un hasard ; ne pas être socialiste est un tort.

Communiste-ou-gaulliste-ou-libéral-ou-frontiste-je-te-laisse-deviner a dit…

Pourquoi est-ce un tort d'être socialiste

Emmanuel Mousset a dit…

J'ai dit le contraire.

Communiste-ou-gaulliste-ou-liberal-ou-frontiste a dit…

Lapsus révélateur !
Pourquoi est-ce un tort de ne pas être socialiste ?

Emmanuel Mousset a dit…

Lapsus qui vous trahit ! C'est un tort de ne pas être socialiste, tout simplement parce que c'est bien d'être socialiste.