vendredi 15 juillet 2016

Le silence



Je m'apprêtais à rédiger un billet consacré à l'entretien du 14 juillet de François Hollande, sa réponse à Emmanuel Macron, sa réaction au coût de son coiffeur, sa probable candidature à la prochaine présidentielle. La politique est ainsi faite de nobles préoccupations et de basses polémiques. Mais les unes et les autres, inhérentes à la vie démocratique, ont été rendues dérisoires par l'attentat d'hier soir à Nice. Plus rien ne tient devant une telle tragédie, sauf le silence.

Les commentaires, les analyses, les images, les supputations, les critiques sont tous légitimes. Mais à quoi servent-ils ? Les superlatifs, les indignations sont inutiles. Il n'y a pas à rajouter de l'horreur à l'horreur, celle des mots à celle des faits. Le seul commentaire possible : nous sommes en guerre, voilà tout. Une guerre pas comme les autres, hors-normes, mais une guerre quand même. C'est l'unique mot à prononcer, avant le silence.

Pour le reste, une nouvelle épreuve frappe notre pays, au jour symbolique de la Fête nationale. Que faire ? Il n'y a rien d'autre à faire qu'accorder notre confiance absolue aux autorités civiles et militaires, à nos institutions, aux forces de l'ordre, à l'armée et à la justice. La confiance n'a besoin que de silence, où chacun mettra ce qu'il voudra, le respect, le deuil, l'hommage, la prière et surtout la décence.


Samedi, dimanche et lundi, jours de deuil national : pas de billets.

1 commentaire:

Maxime a dit…

Je me demande si on peut vraiment faire confiance au gouvernement actuel pour assurer la sécurité des Français. À quand des mesures dignes de la guerre dans laquelle nous sommes engagés?