jeudi 14 janvier 2016

Le nouveau maire s'appelle ...



Le Conseil municipal, réuni ce soir à Saint-Quentin, a élu son nouveau maire, après la démission de Xavier Bertrand. Il s'appelle ... Christian Huguet, cravate rouge au perchoir, très à l'aise, doyen de l'assemblée, présidant ès qualités, le temps de désigner Frédérique Macarez, écharpe rouge étoilée avant de devenir bleu-blanc-rouge trente minutes plus tard. Le docteur Huguet aurait bien aimé rester plus longtemps sur son siège d'une demi-heure, quelques années par exemple.

D'autres candidats ont tenté leur chance, Sylvie Saillard pour le FN et Olivier Tournay pour le PCF. En politique, on ne sait jamais. En revanche, le PS, fidèle à sa tradition de discrétion, n'a présenté personne. Foutu pour foutu, mes camarades auraient pu au moins voter pour le seul candidat de gauche. Même pas. Monique Ryo, au nom de l'UDI, a joué sur le registre de la femme qui soutient une femme, allant jusqu'à lui accorder un droit à l'erreur, comme pour les hommes. Espérons que la nouvelle élue n'en abuse pas ...

Freddy Grzeziczak, dans un style très présidentiel, s'est adressé carrément aux Saint-Quentinois qui l'ont sollicité, en se proclamant "libre, constructif et rassembleur". Le "militant élu", tel qu'il se définit, a rappelé son attachement au "gaullisme social" (tiens, comme Xavier Bertrand) et a cité Voltaire pour terminer. La prochaine fois (2020) sera la bonne fois ?

Après avoir remis l'écharpe tricolore au nouveau maire, Christian Huguet a rendu un bel éloge à la "quadra", en la vieillissant un peu (elle a 38 ans). N'est-il pas vrai, comme il l'a dit, qu'il pourrait être "son père ou son grand-père" ? Lors de la précédente séance, c'est Dominique Bouvier qui avait salué l'adjoint Thomas Dudebout, en faisant remarquer que celui-ci pourrait être son "fils". La politique est ainsi faite de petits signes d'affection.

Dans son discours de première magistrat de la Ville, Frédérique Macarez s'est donnée un modèle saint-quentinois, Henriette Cabot, sans oublier d'exprimer sa gratitude envers Pierre André et Xavier Bertrand. La frontiste et le communiste l'ont félicitée, tradition oblige. Pas les socialistes. Au moment de désigner les adjoints, une seule liste, FN, s'est opposée à celle de la majorité. Olivier Tournay ne pouvait pas, de son côté, faire une liste à lui tout seul. Chez les socialistes, toujours rien.

Le FN s'est signalé lors de l'adoption des frais de représentation et d'indemnité au maire, en protestant et en s'opposant. Les questions de fric, ça les connaît. Mais le plus drôle aura été la question finale de leur jeune élu, Florian Demarcq, qui voulait savoir si son groupe était invité au dépôt de gerbes qui a suivi la séance, au monument aux morts. Réponse : oui, bien sûr, mais non, le FN ne s'y rendra pas, ça ne l'intéresse pas, parce que Xavier Bertrand et son équipe sont "responsables du déclin de la France et du terrorisme". Facho et con à la fois.

Prochain épisode : les vœux de la Municipalité à la population, lundi soir, au palais de Fervaques.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand je lis ou entends la droite se réclamer du "gaullisme social" je pense qu'il y a là une véritable imposture!
Un gaulliste qui entérine un déni démocratique du vote populaire du 29 mai!
Un gaulliste qui a soutenu un président faisant allégeance à G W Bush en juillet 2007! Qui nous a mis sous tutelle US en faisant réintégrer le commandement de l'Otan. Le pire des présidents US!
Un gaulliste social ne saurait s'accommoder d'un tel taux de chômage ni de la désindustrialisation, ni d'une pauvreté sans cesse croissante.

Anonyme a dit…

J ai particulièrement remarque la montée de haine des fachos de service hier soir.
Tout d abord la chef de file se disant heureuse d etre "débarrassée" de Xavier Bertrand" pour terminer par la sortie de l imbécile heureux accusant les démocrates d etre responsables des attentats.
J espère que la nouvelle maire saura les remettre en place lors des prochaines séances, maintenant prévenue de leur triste comportement.