lundi 25 janvier 2016

Jérôme Lavrilleux revient



Jérôme Lavrilleux revient. Mais est-on jamais parti en politique ? Sauf que l'affaire Bygmalion aurait pu le tuer définitivement. Il pourrait en avoir soupé de toutes ces histoires, se sentir isolé, ne plus voir sa vie à travers la politique, tout laisser tomber. Eh bien non ! En tout cas, ce n'est pas l'impression qui est donnée, en trouvant ce matin, sous ma porte, un gros paquet de publicités, parmi lesquelles un quatre-pages sobrement intitulé : "La lettre d'information de Jérôme Lavrilleux. Votre Député au Parlement Européen" (en vignette). Envoyée de cette façon à tous les Saint-Quentinois, c'est un acte politique qui interroge. Un bilan de mandat, on le fait quand on y croit, quand on pense que ça servira, parce qu'il y aura une suite. Jérôme Lavrilleux pense-t-il avoir encore une place dans la vie publique, nationale ou locale ? Il parait qu'on n'est jamais mort en politique ...

Coïncidence ou pas, Jérôme Lavrilleux revient en même temps que son ancien patron, Jean-François Copé, quoique les deux situations ne soient pas vraiment comparables. Il faudrait que lui aussi s'allonge sur le divan de Fogiel, pour qu'on en sache un peu plus. A le lire, il n'a pas décroché. Pas du tout hostile aux institutions européennes, il défend l'espace Schengen, à l'heure ou beaucoup demandent de revenir aux frontières nationales. Le député souhaite une harmonisation sociale et fiscale et de grands investissements européens.

Il dresse de lui un portrait d'homme actif, "2ème Député européen français le plus assidu", en détaillant la liste et le contenu de ses interventions. Des photos attestent des liens gardés avec l'Aisne et Saint-Quentin, en recevant au Parlement européen des agriculteurs du département, des lycéens de notre ville ou le maire de Gauchy et ses élus. Et puis, il conserve une permanence parlementaire à Saint-Quentin, rue Calixte-Souplet.

Et Bygmalion, qui l'a fait chuter, en est-il question ? Oui, sans employer le nom, mais en évoquant le "financement de la campagne des élections présidentielles de 2012". Il rappelle que l'enquête ne lui reproche aucun enrichissement personnel et qu'il fait entièrement confiance en la justice de son pays.

Jérôme Lavrilleux a-t-il un avenir politique ? Il s'est retrouvé propulsé au sommet de l'Etat, puis a été rejeté par les siens, y gagnant au passage une notoriété nationale dont il se serait bien passé. C'est un classique en politique. D'autres ont subi pareille épreuve et s'en sont sortis, ont poursuivi leur carrière, allant encore plus haut. Alors, pourquoi pas lui ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il est en train de se tâter pour la députation et c'est un ballon d'essai, c'est presque aussi visible que le nez sur un visage.

Philippe a dit…

Y a-t-il beaucoup d'avenir à St Quentin à court et moyen terme pour un opposant au baron du lieu devenu duc du Septentrion ?
Se porter candidat à St Quentin n'a pour seul intérêt que de prendre date pour l'avenir ... en rappelant l'existence de son parti.
J L est-il membre d'un parti au niveau national ?
Je ne me souviens plus s'il a été exclu ou pas de LR.

L a dit…

Lavrilleux est jeune. Il a le temps. Il est député européen. Se présenter, c'est préserver l'avenir car dans le futur, son avenir européen est totalement bouché sauf s'il peut se targuer d'être comme un baron local et pouvoir prétendre à figurer en bonne place sur la liste de son clan lors des plus prochaines élections européennes.

BCH a dit…

BCH a dit.....

Cher Tous,

Je vous rappelle que Mr Lavrilleux a œuvré pour la ville de Saint-Quentin et les autres communes alentours, pendant plusieurs années. C'est sa ville de naissance et de résidence. Il a la politique "dans le sang", depuis son plus jeune âge. Je suis convaincue qu'il a encore de belles choses à nous présenter.