dimanche 6 septembre 2015

Questions sur les migrants



1- Imposer des quotas ? L'Allemagne dit oui, la France dit non. Le raisonnement de Bernard Cazeneuve est le suivant : se donner un quota, c'est refuser tous ceux qui dépassent son nombre. Mais c'est un sophisme : le problème des pays européens n'est pas dans le rejet, mais dans l'acceptation des migrants. Pour cela, le plus raisonnable et le plus efficace est en effet d'imposer des quotas.

2- Prêt à héberger un migrant chez soi ? Moi non, pour des raisons qui me regardent. Mais la question est démagogique, manipulée par l'extrême droite, qui croit repérer ainsi une fausse contradiction. Car ce que nous demandons, ce n'est pas la charité privée, c'est la solidarité publique, qui passe par un accueil au niveau des municipalités volontaires.

3- Distinguer réfugiés politiques et migrants économiques ? Ceux qui le proposent veulent accepter les uns et refuser les autres, à la façon de Nicolas Sarkozy. Mais le distinguo n'est pas évident. Et puis, ceux qui sont là, on ne va tout de même pas les renvoyer d'où ils viennent, en enfer, que ce soient la guerre, la dictature ou la misère.

4- Des camps de rétention dans les pays d'origine ? C'est la seule proposition de l'extrême droite, qui veut bien exercer sa compassion, mais pas à domicile. Ceux qui viennent chez nous fuient leur pays : ce n'est pas pour accepter d'y séjourner encore plus, là ou ailleurs, derrière des barbelés, en attendant on ne sait quoi.

5- Qui est responsable de la situation ? La misère et l'islamisme, mais certainement pas l'Europe ou l'Amérique, comme on l'entend dire parfois. Ou alors, il faut faire remonter la faute à Winston Churchill, lorsque celui-ci a mis en place un découpage désastreux du Moyen Orient.

6- Intervenir militairement en Syrie ? Oui, c'est la conséquence logique : les milliers de Syriens qui fuient leur pays sont chassés par les terroristes de Daech. S'il y a un coupable à punir, c'est celui-là.

2 commentaires:

U a dit…

Terreur ? Cela vient d'en haut...
Terrorisme ? Cela part d'en bas...
Terreur et terrorisme, c'est kif kif et bourricot.
Terroriser les terroristes ? Cela peut faire très long feu.
Intervenir ?
Certes mais qui ?
L'ONU est la grande muette depuis longtemps.
Son organisation ne correspond plus à grand chose avec ses cinq droits de veto, ses cinq grands et les autres, tous des seconds couteaux. Si l'ONU ne se réforme pas, cette organisation ne fera plus grand chose au titre de la paix.
L'OTAN n'a pas compétence.
C'est l'organisation des états arabes qui pourrait avoir la clé mais elle ne fera rien.
Bref, il me semble que l'on soit dans de beaux draps pour longtemps.

Emmanuel Mousset a dit…

Vous me semblez bien pessimiste. Ne faites pas de politique !