mardi 5 mars 2013

Il faut soutenir Hollande !



Des dizaines de milliers de salariés ont manifesté aujourd'hui en France pour dire leur désaccord avec une mesure capitale de la politique gouvernementale sur l'emploi, la flexisécurité comme on l'appelle souvent : des facilités données aux patrons en matière de flexibilité du marché du travail, des garanties accordées aux salariés en matière de sécurité de l'emploi. C'est un modèle de donnant-donnant, où chacun fait un pas vers l'autre, en renonçant sur certains points pour gagner sur d'autres. C'est la méthode réformiste par excellence, que rejette toute une partie de la gauche, dont les vues sont radicales ou semi-radicales (extrême gauche, Front de gauche et aile gauche du PS).

Je ne suis pas choqué que des salariés manifestent : c'est le rôle des syndicats de faire entendre leurs voix, d'exprimer des intérêts particuliers. Mais c'est le rôle du parti socialiste, parti de gouvernement, de défendre l'intérêt général et la ligne politique sur laquelle il a été élu. C'est pourquoi je suis choqué de voir des parlementaires socialistes (dont Marie-Noëlle Lienemann), certes très peu nombreux, défiler contre le gouvernement qu'ils sont censé soutenir, participer à une manifestation dont les banderoles dénoncent "l'accord de la honte", pour qualifier le projet gouvernemental. Non, ce n'est pas leur place ! Je comprends parfaitement qu'on soit hostile à la social-démocratie (chacun pense ce qu'il veut) ; mais alors, qu'on fasse un choix, qu'on soit clair avec soi-même, qu'on ne reste pas dans une organisation social-démocrate !

Je rappelle que l'accord sur l'emploi a aussi été signé par des syndicats, CFDT, CFTC et CGC. Les opposants appartiennent à l'arc contestataire, anti-réformiste, qui s'est déployé depuis les grandes grèves de 1995 : CGT-FO-FSU-SUD. L'UNSA, réformiste, ne les a pas rejoints.

Les élections municipales, scrutin local mais aussi national, devront être l'occasion d'une grande mobilisation en faveur des réformes gouvernementales, encore plus à Saint-Quentin, ville-test, ville de Xavier Bertrand. C'est ce à quoi je m'efforcerai, si les primaires citoyennes me désignent tête de liste. Pour le moment, du côté du secrétaire de section invalidé, y'a du mou dans le manche, comme on dit en Berry. Logique : avec Anne Ferreira et Marie-Noëlle lienemann, l'aile gauche du PS n'est pas chaude pour soutenir l'accord sur l'emploi, le pacte de compétitivité et la politique européenne du gouvernement. Mais ce n'est pas comme ça, sur des positions contestataires, qu'on peut gagner, surtout à Saint-Quentin. Coûte que coûte, sans états d'âme, il faut soutenir Hollande !

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