jeudi 8 novembre 2012

Une affaire consternante



Lundi, avec tous mes amis laïques, j'ai aidé au déménagement de la Ligue de l'enseignement de l'Aisne (voir billet de ce jour), inaugurant pour cette structure une vie nouvelle. Mardi, en compagnie de Marie-Lise Semblat, j'ai présenté à la presse le programme de la Semaine de la Solidarité Internationale, qui se tiendra dans quinze jours. Mercredi, rencontrant Emmanuel Lienard, responsable du musée de la Caverne du Dragon, nous avons commencé à mettre en place un beau projet de cafés philo dans le cadre des visites sur ce site magnifique. Samedi, en partenariat avec Michelle Zann et le multiplexe de Saint-Quentin, je recevrai le réalisateur saint-quentinois Claude Berne, pour la projection en avant-première de son film "Hôtel du Paradis", tourné dans notre ville, avec la participation de ses habitants. Hier, sur ce blog, j'ai rédigé une réflexion argumentée en faveur du "mariage pour tous" ; avant hier, j'ai analysé et soutenu le pacte de compétitivité présenté par le gouvernement.

Pourquoi vous dire tout ça ? Parce que l'action publique, associative, politique ou citoyenne, je la vois comme ça, à travers des activités, des initiatives, des prises de position qui ont pour but d'apporter quelque chose, d'être utile, de contribuer à la vie de la cité. Nous sommes nombreux à être ainsi dans notre ville, même si nous ne faisons pas tous la même chose, même si nous ne partageons pas tous les mêmes opinions. C'est très bien ainsi, c'est la vie, c'est la démocratie ! Si je vous rappelle ces évidences, c'est parce que je suis consterné, et le mot est faible, par ce qui se passe en ce moment dans la section socialiste de Saint-Quentin, dont L'Aisne Nouvelle se fait encore écho ce matin, évoquant cette affaire avant même de parler de la venue de François Fillon dans la ville, et en lui accordant autant de place !

Vous savez de quoi il s'agit, c'est extrêmement simple : depuis cinq ans, je conteste, comme c'est mon droit et sûrement mon devoir de militant, la ligne politique suivie par la section locale, qui n'est pas selon moi conforme à nos orientations nationales (alliances avec l'extrême gauche), qui n'est pas non plus débordante d'activités publiques. Cette critique, j'ai toujours veillé à la situer sur le plan des idées et des méthodes, jamais en visant les personnes, que je respecte et qui ont le droit d'avoir des idées et des méthodes différentes des miennes. En conséquence, je me suis porté candidat au poste de secrétaire de section, pour proposer à mes camarades une ligne politique nouvelle, des mesures pour dynamiser une section qui en a bien besoin, d'autant que les élections municipales ont lieu dans un peu plus d'un an.

Je souhaitais un débat loyal entre camarades, tranché par le vote des adhérents. Qu'est-ce que la presse locale m'apprend ? Que ma candidature est rejetée pour des raisons qui ne tiennent pas, pour un motif qui sent le faisan (deux candidats ayant signé une même motion n'auraient pas le droit de se présenter ensemble). Résultat : c'est le bureau national qui est désormais chargé de statuer sur le litige ! Consternant, je vous dis ... Et quelle image déplorable les socialistes saint-quentinois donnent d'eux-mêmes ! Je sais bien qu'une théorie affirme qu'en politique il faut "tuer" son rival, mais de là à bafouer grossièrement les statuts ... En tout cas, j'attends avec confiance la décision des instances nationales, ayant toujours respecté les règles de mon parti.

Non, vraiment, l'idée que je me fais de la politique n'est pas du tout celle que montre cette affaire consternante, qui renforce encore plus ma détermination à me présenter, dans un an, pour la tête de liste aux élections municipales. Et cette fois, j'espère que rien ne viendra faire barrage ! En attendant, le débat se poursuit, car c'est pour moi le fond politique qui compte, pas les querelles administratives sciemment orchestrées : demain, je présenterai mon programme pour redynamiser la section locale et préparer les prochaines élections municipales, en espérant que mes camarades pourront se prononcer la semaine prochaine sur ce projet.

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