samedi 3 novembre 2012

Sans chichis ni chaussettes



C'était ce matin, dans le palais de Fervaques, "un évènement culturel saint-quentinois incontournable", de l'avis du maire-adjoint Stéphane Lepoudère : le salon d'automne d'Art et Littérature, dont le vernissage attire toujours la grande foule. Et cette année est singulière : l'association s'est retrouvée avec Créatif'Arts pour organiser cette fameuse manifestation (l'une expose à l'étage, l'autre dans le hall d'accueil). C'était donc le tout premier "Salon des Arts" que nous avons eu le plaisir de visiter. Des amateurs ? Oui, mais au sens noble et étymologique du terme, comme Stéphane Lepoudère l'a rappelé : ceux qui amarrent le bateau à quai. Et pour qualifier l'esprit de l'exposition, il a eu cette formule : "sans chichis ni snobisme". La présidente d'honneur, Paule Polvent, absente, était dans tous les coeurs.

Raymonde Bouchez, présidente de Créatif'Arts, a ouvert les allocutions officielles, suivie par Gérard Decroix, son homologue d'Art et Littérature, qui marie l'élégance et la fantaisie, veste bleue à carreaux, chemise rose et noeud pap', sans chaussettes s'il vous plaît. Touche d'originalité aussi, avec le poème sur les papillons, lu par Léa Poulet, en français et en anglais, sous le regard professionnellement vigilant de Marie-Laurence Maître (excédée par ailleurs par le bruit de fond des conversations collatérales). Jean-Jacques Poulet, son grand-père, s'est mis juste après à pousser la chansonnette, sur la nostalgie cette fois-ci, dans un style très Michel Legrand, avec un peu de Gilbert Bécaud quand il a mis sa main contre l'oreille, pour siffloter le refrain.

A la suite, le maire, Xavier Bertrand, a fait deux propositions, à débattre : la création d'une salle permanente d'expositions (sans surcoût financier, c'est-à-dire, si j'ai bien compris, en reprenant et en adaptant l'existant) ; une manifestation, dans le cadre du Salon des Arts, spécifiquement en direction des enfants. Le public, à voir la réaction des visages, a semblé acquis d'avance (c'est l'avantage quand on a le pouvoir : les gens vous suivent, pourvu que les projets soient pertinents ; quand on n'a pas le pouvoir, on rame, il faut sans cesse tout expliquer, tout justifier ; croyez-moi, c'est du vécu !).

Dans les allées, j'ai croisé Jean-Claude Langlet, qui a une dégaine à la John Wayne, avec son chapeau de cow-boy : il nous prépare pour demain, 15h00, une conférence sur Gustav Klimt. Luc Legrand, très attentif aux oeuvres exposées, leur portait un regard parfois dubitatif. Claude Renouvin, lui, a l'oeil du photographe : devant une peinture, on a l'impression qu'il prend un cliché. Daniel Wargnier, bien que réconcilié avec moi, a décidé de marcher sur mes plates-bandes en proposant une conférence sur Jean-Jacques Rousseau. Deux philosophes dans la ville, c'est un de trop ! Attention, il y a aussi du John Wayne en moi ...

Parmi les exposants : Marie-Christine Beaufort, Ginette Billot-Domont, André Cabias, Roger Carni, Edmonde Carpentier, Edith de Bengy, Stéphanie Delgehier, Evelyne Douel, Naty Garcia-Guadilla, Annie Gérard-Arbogast, Carole Herboux, Françoise Huguet, Annie Lalonde (bise, Annie !), Claude Lannoy, Chantal Léger, Christiane Lemoine-Mathias, Gérard Monsieur, Daniel Nobecourt, Madeleine Pardon-Baron, Virginie Pourplanque, Véronique Renouvin, Mauricette Sainseaux, , Gisèle Steelandt, Bernard Talfer, ... Vous avez jusqu'au 10 novembre pour venir apprécier leurs travaux.

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