dimanche 11 novembre 2012

St-Quentin au cinéma





Saint-Quentin a inspiré plusieurs cinéastes dans de nombreuses scènes. Mais jamais la ville tout entière n'avait été la toile de fond d'un film. C'est fait, grâce à un enfant du pays, le réalisateur Claude Berne, dans sa savoureuse et émouvante comédie dramatique "Hôtel du Paradis", qui a été présentée hier soir en avant-première exceptionnelle au multiplexe. Auparavant, la Municipalité lui avait fait honneur en le recevant dans la salle des mariage de l'Hôtel de Ville (vignette 1, au côté de l'adjoint à la culture Stéphane Lepoudère).

L'Hôtel du Paradis, c'est l'ancien hôtel France-Angleterre, en haut de la rue Emile Zola, où j'ai passé plusieurs nuits, quand j'étais un turbo prof, entre Paris et Saint-Quentin. Paul et Marie (interprétés par Claude Berne et Caroline Ducey, radieuse) s'y croisent et sympathisent, deux êtres déchirés par la vie, "en attente" (le mot revient souvent) d'amour mais aussi de mort. Je n'en dis pas plus, mais je vous parle quand même de l'hommage rendu à notre ville, d'abord à travers ses bistros, au sein de cette convivialité populaire qu'affectionne particulièrement Claude Berne : le Pacific, les Bons Enfants, le Méphisto, le bar africain le Paradeso, voilà quelques hauts lieux de chaleur humaine que j'ai cru reconnaître. A l'inverse de quoi le réalisateur nous décrit avec beaucoup d'humour une administration kafkaïenne !

Le film nous conduit, au gré de son histoire, dans le hall de la gare, sur la place de l'Hôtel de Ville, à la pâtisserie Henry, au bord du canal, dans l'école Lyon-Jumentier, à l'entrée de l'hôpital, au cimetière de la Tombelle et dans plusieurs rues du centre. Les bruits, les odeurs et les images de la ville sont présents : le portrait de Maurice-Quentin de La Tour, le son du carillon et même la pluie, sans laquelle Saint-Quentin ne serait pas Saint-Quentin !

Des Saint-Quentinois ont été sollicités pour interpréter des rôles de composition, dont quelques figures locales bien connues, parmi lesquelles la très souriante Fatima Bendif, de la MCL de Gauchy, Jacques et Dolorès Héry, les sympathiques patrons des Bons Enfants, Mohamed Belaïdi, guitariste, Dominique Prouveur, musicien, Jean-Pierre Besançon, ancien patron du café Le Français et même un homme politique axonais, surprenant Jean-Pierre Balligand qui, après trente ans de vie parlementaire, entreprend peut-être ici une nouvelle carrière ...

La projection du film a été suivie d'un débat entre les 130 spectateurs et les deux comédiens, que j'ai eu le plaisir d'animer (vignette 2, à la sortie). De nombreuses personnalités étaient présentes, les élus Stéphane Lepoudère, Vincent Savelli, Marie-Odile Lefèvre, Nora Ahmed-Ali, le producteur du film Didier Leclercq, Philippe Nowak, responsable du BTS audio-visuel au lycée Henri-Martin, Jacqueline Debadier, la cinéphile Anna Osman, Valérie d'Amico, directrice de la bibliothèque, Bernard Visse, directeur de la culture à la Ville.

Pourquoi ce titre, "Hôtel du Paradis" ? C'est un clin d'oeil et un hommage de Claude Berne à Marcel Carné, "Hôtel du Nord" et "Les Enfants du Paradis". Et maintenant, il ne vous reste plus qu'à aller voir le film, dès mercredi prochain en salles.

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