mardi 10 janvier 2017

577 candidats



La nouvelle est venue de Berlin, où se trouve aujourd'hui Emmanuel Macron. Elle ne surprend pas, mais c'est une utile confirmation : En Marche ! aura, aux prochaines élections législatives, des candidats dans toutes les circonscriptions, avec de bonnes chances pour nombre d'entre eux de devenir députés, si Emmanuel Macron est élu président de la République, dans la vague qui inévitablement suivra.

Les investitures seront originales, et même probablement jamais vues sous la Vème République, puisque la double appartenance sera autorisée. Nous aurons ainsi des candidats d'En Marche ! qui viendront du PS, de l'UDI ou de LR : une révolution dans nos traditions électorales ! Mais il y aura aussi tous ceux qui viendront de la société civile, les nouveaux venus dans la vie politique. Important pour le renouvellement, tant attendu par les Français !

Les candidats seront désignés par la direction du mouvement. C'est là aussi une bonne chose. Elle met fin à l'hypocrisie du vote par la base, qui se joue dans un mouchoir de poche, entre quelques-uns, souvent décidé à l'avance, sans considération pour le travail, la compétence ou l'influence. Les seuls électeurs, ce sont les citoyens appelés aux urnes lors du scrutin législatif. Ce qui précède n'est que cuisine d'appareil.

Emmanuel Macron a parfaitement conscience que cette étape des investitures sera cruciale pour En Marche ! Ce sera surtout un test pour sa maturité politique et sa capacité à renouveler la classe politique, sans tomber dans les disputes et les divisions. Psychologiquement, Macron prévoit des "frustrations", inévitables dans ce genre de situation, et parfois dangereuses de rancune, sinon de vengeance. Il faudra gérer ! La solution de Macron est simple : la "transparence" dans les critères de désignation, parce qu'il devra forcément y en avoir. C'est ce que j'ai toujours souhaité : une désignation qui ne se joue pas à pile ou face, dans des arrangements de dernière minute, où les rapports de force l'emportent sur les choix de bonne intelligence.

Dans la circonscription de Saint-Quentin, ce choix sera spécialement important, parce que le candidat d'Emmanuel Macron arrivera sans doute en tête des progressistes, le Parti socialiste n'ayant trouvé personne issu de ses rangs pour se présenter. Il serait même souhaitable, dans de telles conditions, que le PS soutienne dès le premier tour le candidat d'En Marche ! Si la gauche se sentait libre dans sa tête, cette possibilité serait à envisager, du moins à discuter. L'important en politique n'est pas de participer, mais de gagner.

10 commentaires:

Le futur a dit…

Ce candidat sera-t-il Emmanuel Mousset ?

Emmanuel Mousset a dit…

Non, je souhaite un candidat à l'image d'En Marche ! : jeune, sans passé politique marqué, symbole de renouvellement et apte à rassembler tous les progressistes au second tour.

P S a dit…

"sans passé politique" ?
En voilà du nouveau...
En quoi consiste votre passé politique, à part blablater ?
Qu'avez-vous fait politiquement parlant de tangible ?

Emmanuel Mousset a dit…

"Sans passé politique marqué", c'est-à-dire sans une étiquette particulière et ancienne, une réputation. Pour le reste, je n'ai jamais prétendu avoir fait quelque de "politiquement parlant tangible", pour reprendre vos termes. Sinon, je serais élu quelque part, j'aurais gagné une élection.

Severine D a dit…

Le candidat progressiste, on l'a et il est député sortant. Il est jeune, il vient du privé et ne s'enferme pas dans des carcans.

Anonyme a dit…

Penser que le PS même localement ne présentera pas de candidat devant le parti de ceux qui ne sont même pas socialistes et dont le progressisme reste à prouver est une illusion typique d'Emmanuel Mousset. On dirait qu'il n'a jamais fait partie du PS pour raisonner ainsi.

P C a dit…

"rassembler tous les progressistes" ?
Autant dire vouloir rassembler quasiment tout le monde.
Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui refusent le progrès ?
Mais quel progrès ? Social ? Technique ? Technologique ? Philosophique ? etc...
On est en train d'essayer de nous bourrer le mou avec ce terme de progressiste apparu il n'y a pas si longtemps quand on veut bien y réfléchir.
Quand on réduit le code du travail, ce serait un progrès, à entendre ceux qui s'étaient positionnés à gauche et qui n'assument pas ou plus ce positionnement depuis que des "crises" sont passées par là.
Dans le temps, il y avait un milliardaire rouge, du côté de Toulouse.
Il était riche, Doumenc, content de l'être devenu à force de commercer avec les "rouges" de derrière le rideau de fer.
Il se disait communiste et versait ses oboles au parti.
Etait-il pour autant socialiste ?
Etait-il progressiste ?
Il était pour dire avec Madame Mère : "Pourvu que ça dure !".
Donc, rouge, communiste et pas progressiste du tout...
Un socialiste devrait avoir en tête l'objectif d'essayer de réparer socialement un tant soit peu, du mieux qu'on peut, les inégalités inhérentes de naissance.
Pas de bouger pour le plaisir de remuer, ce que me semble être le progressisme.

Anonyme a dit…

Les militants ont une vision d'un parti socialiste qui va réparer,restreindre les inégalités,suivre le DAL(j'insiste"suivre).Depuis des années,c'est le discours et seulement le discours.Je rappelle que Montebourg a déjà vingt ans d'expérience au P.S.On ne peut qu'avoir des difficultés à le voir "réformer",il aurait pû le faire depuis.On le présente comme un nouveau!Pour faire avancer le PS,je crois que la nécessité de voir les parcours des candidats,au delà des propositions,est importante.Je peux concevoir une évolution mais...Excusez-moi,mais une "belle gueule" ne suffit pas,sauf pour les électeurs qui attendent la veille de l'élection,pour se décider,ce n'est pas nouveau.Actuellement,le positionnement de Fillion,bon catholique,n'a pas fait lever une voix forte au PS qui a défendu la laïcité idée essentielle dans nôtre République.Ne faudrait-il pas se rappeler ou repartir en arrière pour les nouveaux militants afin d'avoir une vision globale.J'avoue apprécier l'histoire des institutions,des élus qui explique souvent des positions actuelles.N'ayant pas encore vu la totalité des idées de Macron,je ne peux que dire que ses idées sont neuves,et même si c'est le bon élève ou le bon gendre et alors?Celà ne me gêne pas.Il avance et propose certes là où il l'a décidé et c'est tant mieux et il rassemble et vite.On ne peux pas le dire des anciens qui candidatent.Est-ce les journalistes ou est-ce les militants qui cautionnent et le manque d'analyse.Le PS doit remanier certaines de ses idées qui ne correspondent plus avec le vie des électeurs de 2017.Même si au PS,on garde en mémoire Miterrand mais il y a 36 ans depuis sa 1ère élection.Je voudrais ajouter qu'un Fillion ne semble rassembler qu'une partie de la droite,d'autant plus qu'il est avare de paroles.

Anonyme a dit…

Peut on considèrer que Mike Plaza ait déjà un passé au PS ?

Emmanuel Mousset a dit…

A 23 ans, on a beaucoup plus un avenir qu'un passé.