dimanche 8 janvier 2017

Mario Soares



Mario Soares nous a quittés hier. C'était une grande figure politique, un modèle de socialisme réformiste et européen, dans la lignée d'Olof Palme et de Salvador Allende. Dans les années 70, au Portugal, il aura relevé avec succès trois défis :

1- Tenir tête au parti communiste le plus stalinien d'Europe, qui pouvait entraîner le pays dans la révolution violente et le totalitarisme.

2- Réaliser une transition pacifique de la dictature à la démocratie, ce qui est historiquement un tour de force, quelque chose d'exceptionnel.

3- S'appuyer sur l'armée, ce qui est inhabituel pour la gauche socialiste, tout en ne débouchant pas sur un régime militaire, contrairement là aussi à ce qui se passe bien souvent hélas dans l'Histoire.

Mario Soares est venu à Saint-Quentin, en début 2004, à quelques jours du premier tour des élections cantonales, où j'étais candidat dans le canton nord, et Anne Ferreira, conseillère générale sortante et députée européenne, dans le canton centre. Une grande réunion publique a eu lieue dans la salle du café des Champs-Elysées, archi-comble, en présence de Jean-Jacques Thomas, premier secrétaire du PS de l'Aisne.

Le déjeuner, en présence de nombreux invités, s'est tenu au restaurant rue de la Sous-Préfecture. Je me souviens d'un Mario Soares déjà âgé, parfois un peu assoupi ou en donnant l'apparence, puis s'éveillant à sa prise de parole, redevenant ainsi le tribun qu'il n'avait jamais cessé d'être . D'ailleurs, deux ans après cette rencontre, il se présentait aux élections présidentielles dans son pays, à 80 ans !

Rappelons que les Portugais forment la communauté d'origine étrangère la plus importante de Saint-Quentin, qu'ils disposent entre autres d'un café associatif boulevard Henri-Martin et d'une épicerie de produits locaux rue Pontoile.

12 commentaires:

M S a dit…

Mario Soares "grand" pour avoir soutenu un candidat axonais ayant fait long feu avant de s'éteindre inexorablement ?
Si cet homme au destin national lusitanien irréfutable est venu un soir à St-Quentin soutenir la candidature du responsable de ce blogue, on ne dira cependant pas que malgré ses assoupissements à la Raymond Barre, cela ait modifié en quoi que ce soit celui (le destin - politiquement parlant) d'Emmanuel Mousset.

Emmanuel Mousset a dit…

Mario Soares n'est pas venu me soutenir. Il était l'invité d'Anne Ferreira.

Anonyme a dit…

Effectivement il n'est pas venu vous soutenir. C'est mieux de le dire comme ça non?

Emmanuel Mousset a dit…

??? Mais je viens de le dire !?

Anonyme a dit…

Non. Vous ne l'aviez pas dit dans l'article d'origine. Soyons clair et précis.

Emmanuel Mousset a dit…

Vous êtes bizarre. Quand j'écris, je dis ce qui est, pas ce qui n'est pas ! Sinon, je devrais rédiger des centaines de pages ... Et puis, le billet est consacré à la disparition de Mario Soares, pas à ma candidature aux élections cantonales.

Anonyme a dit…

Vous faites semblant de ne pas comprendre et vous êtes d'une mauvaise foi qui me surprendrait si nous n'y étions pas habitués.

Emmanuel Mousset a dit…

Je ne vous oblige pas à me lire.

Anonyme a dit…

Voila un point d'accord et une excellente suggestion.

Emmanuel Mousset a dit…

Suggestion en vérité pas très honnête : je sais pertinemment que vous ne pourrez pas vous empêcher de me lire. Sinon, vous ne laisseriez pas des commentaires sur ce blog. Et vous continuerez, c'est certain.

Anonyme a dit…

Pour tout vous dire je vous ai suivi quelque temps il y a une dizaine d'années lors de votre premier blog. J'ai très vite abandonné. je revenais juste par curiosité mais je vois que l'esprit qui vous anime est toujours le même et est parfaitement démontré par les réponses que vous faites aux commentaires.
Vous voyez comme vous pouvez vous tromper!!Mais, à votre décharge , je veux bien reconnaitre qu'il n'est pas facile de cultiver le doute et de faire preuve d'un peu d'humilité.

Emmanuel Mousset a dit…

Vous devriez savoir que la curiosité est un vilain défaut. Vous devriez savoir aussi que je suis quelqu'un de constant, qui ne change pas. Quant à l'humilité, c'est une très belle vertu, mais je vous recommande de la pratiquer au monastère, pas en politique. Rendez-vous donc dans une dizaine d'années, pour confirmer à nouveau tout ça.