lundi 18 juin 2012

La defaite de trop



J'ai veille tard dans la nuit de Djibouti pour voir s'afficher sur ma tele le resultat des legislatives a Saint-Quentin. La gauche une fois de plus battue, une fois de trop ! Car toutes les conditions de la victoire etaient reunies : a la presidentielle, Hollande avait creuse fortement l'ecart avec Sarkozy. Logiquement, la victoire devait revenir au PS. si nous ne sommes pas capable de gagner dans de telles circonstances, nous ne serons jamais capable de gagner dans aucune autre circonstance, et surtout pas dans deux ans aux elections municipales, si rien n'est fait pour remedier d'ici-la a la situation ! Car il faudrait etre aveugle pour ne pas voir que le probleme est local, comme je m'efforce de le faire remarquer depuis plusieurs annees.

Cette defaite est d'autant plus cruelle qu'elle se joue a peu de voix. Mais nous avons deja connu ca aux cantonales de 2004, en pire. Cruelle aussi parce que c'est la dixieme defaite du PS dans des elections locales depuis 1998 (legislatives, municipales, cantonales). Je crois franchement qu'il n'est plus possible de continuer comme ca.

Anne Ferreira n'est pas en cause dans cette defaite. N'importe qui a sa place aurait egalement echoue. Je la crois moins responsable que victime :

- Victime d'abord d'une longue et ancienne histoire de divisions entre socialistes saint-quentinois, parfois de querelles personnelles, une vraie plaie qui se poursuit helas encore aujourd'hui et qui empeche d'etre mobilises et de mobiliser notre electorat.

- Victime ensuite d'un manque d'implantation du PS dans la vie locale, d'une presence mediatique tres pauvre, d'une absence d'activites originales digne d'un grand parti de gouvernement.

- Victime enfin d'une ligne politique d'alliance avec l'extreme gauche qui nous donne un style qui n'est pas le notre, qui ne correspond pas a l'image que nous avons au plan national, qui nous marginalise et nous decredibilise.

Cette defaite de trop, alors que la gauche dans tout le pays est en joie, doit absolument etre la derniere. Car trop c'est trop ! J'espere que mes camarades ne chercheront pas des boucs emissaires, ne donneront pas des justifications faciles et consolatrices a la defaite, ne poursuivront pas dans une direction qui ne peut que reproduire l'echec. Il faut changer, il faut tourner la page. Ce n'est pas si difficile que ca, c'est une question de lucidite, de volonte et d'enthousiasme. J'y crois, je ne desespere pas et le moment venu je ferai les propositions pour s'en sortir et pour cette fois gagner.

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