vendredi 5 mai 2017

Un esprit d'optimisme



La campagne des élections présidentielles se termine ce soir. A Saint-Quentin, nous avons constitué un groupe d'En Marche ! actif, ouvert et uni. Ce matin, de bonne heure, Yann et Jean-Marc ont distribué devant l'hôpital, recevant un excellent accueil. Puis l'équipe s'est retrouvée sur le marché Europe (en vignette). Dès lundi, nous serons prêts à mener une nouvelle campagne, celle des législatives, autour de nos candidats.

De cette présidentielle 2017, que pouvons-nous retenir ? J'ai bien du mal à répondre. Lors des scrutins précédents, une formule ou une image restait, par exemple l'affiche de la force tranquille en 1981 ou la phrase sur le monopole du cœur en 1974. Aujourd'hui, impossible. Pourquoi ? Parce que nous vivons dans une médiatisation à outrance, où le commentaire est permanent, où l'on commente à l'infini le commentaire du commentaire, où les images succèdent à un rythme effréné aux images. Dans une telle inflation de mots et de vidéos, plus rien n'accroche, plus rien n'émerge.

Même les programmes : qui se souvient des propositions politiques et techniques ? En revanche, chaque candidat a été clairement identifié dans ce qu'il porte, dans ce qu'il représente. Si j'avais à traduire le projet d'Emmanuel Macron par un mot, un seul, ce serait celui-là : optimisme. Il lui doit, je crois, son succès : dans une France qui doute, qui souffre et qui désespère, le candidat d'En Marche ! aura réussi l'impossible, insuffler à notre vieux et grand pays un esprit d'optimisme qu'il n'avait pas connu depuis bien longtemps. Demain sera l'ultime journée de réflexion et dimanche les citoyens feront leur choix. Nous nous retrouverons ce soir-là pour réagir aux résultats.    

17 commentaires:

Anonyme a dit…

Là campagne,congé sans solde?

Emmanuel Mousset a dit…

Non, militantisme sur temps libre.

Erwan Blesbois a dit…

Bon puisque le FN est effectivement la cuve des chiottes remplie de haine et de ressentiment, pour avoir un peu plus d'estime de moi, je vais voter Macron avec conviction sur le dos de ces salauds de pauvres. Après tout ils n'avaient qu'à bien travailler à l'école, ils sont trop bêtes et méchants, on ne peut plus les sauver. Mais comment les faire travailler sans qu'ils nous fassent chier ?
En votant j'aurai l'impression de tirer la chasse d'eau afin que ce cauchemar prenne fin, et j'aurai en plus d'une meilleure estime de moi, la conscience soulagée. Le bonheur c'est si simple au fond, il suffit d'écouter les médias et de faire ce qu'ils nous disent de faire, il suffit d'obéir et on sera toujours dans le camp des vainqueurs : mais est-ce que ce n'est pas ce qu'on appelle une forme de totalitarisme soft d'inspiration libérale-libertaire ?
Le combat était gagné d'avance, il n'y a aucun héroïsme que l'on attend de moi, juste obéir. L'ennemi est désigné, il est vaincu d'avance, ce sont des gens de mon pays mais qui ne font plus partie du pays, ils sont les ennemis de l'intérieur, ceux que l'on dit de la "France périphérique", une zone de relégation sans aucunes perspectives, remplie de haine et de désespoir.
En obéissant, en faisant mon devoir civique, je vais éprouver l'exaltation d'une victoire, au terme d'un combat truqué, arrangé, non démocratique et partial pour que je gagne. En me sentant dans le camp du bien qui remporte une victoire sur le mal, à très peu de frais, je vais me faire une virginité morale et pouvoir me regarder dans la glace avec fierté. Avec un peu de chance, on fera la fête dans les rues, comme lors de la Libération de Paris en 1944. Après tout en faisant gagner Macron c'est une répétition d'Oradour-sur-Glane et de la Shoah qu'on a évité, et même la guerre atomique selon Hollande. Ouf, on l'a échappé belle, un peu grâce à moi ! Finalement en obéissant aux médias et en votant bien, je suis un peu un héros, un résistant, un Jean Moulin, vive moi, vive Macron, Macron nous a sauvé d'un péril affreux, Macron président !!! Vive l'optimisme !!!

Emmanuel Mousset a dit…

Erwan, ce qui est bien avec toi, c'est que tu offres l'exemple d'un délire personnel qui m'évite l'effort de tout commentaire. Si tout le monde pouvait être comme toi ...

Erwan Blesbois a dit…

Moi je veux bien que l'on ait des valeurs, que l'on soit militant de gauche, que l'on se batte pour un monde plus humain, plus de justice sociale, mais selon moi soutenir Macron ce n'est pas être militant, mais le valet du grand capital. Enfin ce n'est qu'un avis.

yvesgerin a dit…

Ét si le monde était comme Manu.Il n'y aurait meme plus besoin de pari Pascalien

Erwan Blesbois a dit…

La majorité des gens ont encore des valeurs morales qui leur permettent de voter en conscience pour Macron et surtout contre Marine Le Pen. Mais pour combien de temps aurons-nous encore des valeurs morales dans la société du règne de l'argent-roi, où les inégalités ne cessent de s'accroître, et où le sort des immigrés est instrumentalisé pour diviser les Français entre eux ? Car enfin nous sommes tous français, quelle que soit notre origine. Je doute que le projet de Macron soit de rassembler les Français, mais bien plutôt de les diviser entre gagnants de la mondialisation et perdants (la "France périphérique"). C'est pour cela que personnellement je m'abstiens par delà toutes les injonctions morales qui font l'unanimité dans les médias.
On nous dit que la politique n'a rien à voir avec la morale. Effectivement pour moi Macron n'a aucune morale, c'est un Machiavel qui fait une instrumentalisation cynique de la conscience des électeurs pour être élu dans un fauteuil, car il sera élu dans un fauteuil et c'est ce qu'il cherche pour accroître sa légitimité politique, légitimité qu'il ne manquera pas de nous rappeler lorsque sa politique augmentera la fracture entre les Français. Son projet est ultra libéral, il veut donner les pleins pouvoirs aux patrons dans la négociation avec les salariés. Comme si la négociation était une affaire de bonne volonté, et non un rapport de force où les salariés ont besoin de syndicats pour les épauler. Après avoir bouffé les classes populaires, je prédis que sous Macron le monde de l'argent va achever les classes moyennes.

Emmanuel Mousset a dit…

Une erreur parmi d'autres : Macron veut redonner des marges de négociation aux syndicats dans les entreprises, non pas donner les pleins pouvoirs aux patrons.

Erwan Blesbois a dit…

inversion totale de la hiérarchie des normes et plafonnement forfaitaire des indemnités prud'hommales. Macron veut privilégier les négociations entreprise par entreprise, au détriment des accords de branche. Les négociations dans les entreprises, même avec les syndicats, iront mathématiquement vers le moins disant social par rapport aux accords de branches : ce seront autant d'exceptions, d'entorses aux règles du code du travail, que les salariés devront accepter pour conserver leur job, comme d'accepter sans doute à terme la remise en cause des congés payés par exemple, le travail le dimanche généralisé et tous les ravages que cela entraînera sur l'éducation des enfants notamment. Patrons vous en avez rêvé, Macron le fera : la généralisation de l'horreur économique pour tous les salariés.

Emmanuel Mousset a dit…

Non, les accords de branche et le code du travail seront respectés. Mais les syndicats joueront un rôle, au niveau de l'entreprise, qu'ils n'avaient pas avant. C'est au contraire la règle du mieux disant social qui sera instaurée.

Philippe a dit…

Les entreprises françaises sont en UE n’est-il pas !
Impossible la notion économique "mieux disant social"dans le cadre non pas européen mais dans le cadre de l’UE telle que construite jusqu’alors.
Ce n’est pas être anti -européen que de critiquer ce point qui est la règle de la mise en concurrence des salariés.
La règle du « mieux disant social » n’est pas la règle de l’UE.
La règle UE est celle du « moins disant social » entraînant délocalisations intra européennes et travailleurs détachés. Cette règle est la mère des populismes européens par les désordres sociaux et le chômage.
NB s’y ajoute, il n’y en avait vraiment pas besoin l’immigration francophone climatique (le Sahel) et la migration économique francophone arrivant dans un pays ne pouvant pas donner du travail à ceux qui y habitent déjà.

Emmanuel Mousset a dit…

Je suis favorable au principe du "détachement". Qu'il doive être amélioré, c'est souhaitable, comme toute chose est perfectible, surtout en politique.

yvesgerin a dit…

Manu est bon partout'en droit social et. du travail aussi.Droit syndical privé fonction publique et education nationale.Au palais Burbon Manuf

Emmanuel Mousset a dit…

Prendre un Bourbon et trinquer avec vous, d'accord. Mais je n'ai pas besoin d'aller au Palais pour ça.

Philippe a dit…

Il y a lieu d’être précis !
"Je suis favorable au principe du "détachement"."
moi aussi là n’est absolument pas la question !
Mais après mise à un niveau proche dans l'ensemble des pays les prestations sociales des « détachés » et les cotisations ou charges des entreprises permettant de les financer.
Le détachement dans un cadre européen rendant possible le dumping social et salarial fut et reste très nocif.

Emmanuel Mousset a dit…

Le dumping social n'a pas attendu les travailleurs détachés pour exister.

Philippe a dit…

"Le dumping social n'a pas attendu les travailleurs détachés pour exister."
Bien évidemment que non ! C’est une aggravation de plus du sort des salariés du privé, en complément !!!
Cette notion de travailleurs détachés date de 2004 ...
Avant il fallait expatrier l'entreprise elle-même dans un pays à moindre charges salariales ce qui a été fait massivement ... d'où le vote FN ou Insoumis dans les zones les plus désindustrialisées.
Maintenant on peut en sus faire tourner dans l’entreprise qui reste en France des travailleurs détachés de la zone UE avec non pas le régime social français mais celui de leur pays.