mercredi 31 mai 2017

Les candidats face à leur vérité



Comme lors des précédents scrutins à Saint-Quentin, L'Aisne nouvelle a la bonne idée d'organiser, samedi prochain, un débat entre tous les candidats à l'élection législative. C'est indispensable : une réunion publique, même un entretien avec des journalistes ne donnent pas la pleine et juste mesure de ce qu'est un candidat. Pour cela, il n'y a qu'une seule solution : le confronter à l'adversaire, le soumettre à ses questions et attaques. Le moment de vérité, pour chaque candidat, c'est celui-là. C'est pourquoi il nous faudra suivre de près ce débat.

Dans ce type de confrontation, il se passe toujours quelque chose, de révélateur. On se souvient qu'au débat des dernières élections municipales, la tête de liste socialiste, Michel Garand, avait eu quelques difficultés à s'imposer face à Xavier Bertrand. Sa conclusion muette, censée qualifier malignement le vide du bilan et du projet de Bertrand, était maladroite, pour ne pas dire ridicule. L'an dernier, pendant le débat de la législative partielle, c'est Michel Magniez qui s'est fait remarquer, positivement, par son habileté à parler et twitter en même temps. Un détail fait souvent la différence, favorable ou défavorable.

Samedi, il y aura un illustre absent, qu'on va sans doute beaucoup évoquer : le candidat macronien qui n'a pas été choisi, c'est-à-dire, à travers lui, son électorat très courtisé, puisque c'est lui, par son vote, qui fera le vainqueur de l'élection. A ce propos, pour éclairer ma gouverne, je transmets trois questions aux candidats concernés :

- A Paul Gironde, du MoDem : comment se revendiquer d'Emmanuel Macron quand on n'a pas été désigné par la République En Marche ?

- A Karl Pincherelle, du PS : comment s'ouvrir aux électeurs d'Emmanuel Macron quand on est soutenu par des socialistes locaux très anti-macroniens ?

- A Julien Dive, des Républicains : comment se positionner à droite ou dans l'opposition quand le mouvement d'Emmanuel Macron vous a proposé l'investiture pour ces législatives ?

A part ça, vive la politique, vive la démocratie et vive L'Aisne nouvelle !

14 commentaires:

Philippe a dit…

Reste à suivre les conseils de Brassens ... il y a bien d'autres occupations quand on estime ne pas pouvoir être représenté selon ses idées.
L'abstention ou le vote blanc peuvent être aussi des actes politiques !

Emmanuel Mousset a dit…

Oui, comme se gratter le nez ou aller à la pêche : tout n'est-il pas politique, n'est-ce pas ?

Philippe a dit…

On peut aussi mettre un bulletin DSK.
Avec l'amour du fric on va finir par oublier l'autre carburant qui fait agir les politiciens ... le sexe !

Emmanuel Mousset a dit…

Ce ne sont pas des carburants, mais des destructeurs. Et je ne vois pas pourquoi vous les réserver aux politiciens.

Philippe a dit…

" Et je ne vois pas pourquoi vous les réserver aux politiciens."
ah bon ...
J'ai remarqué que lorsque l'on dispose de l'argent public ou de l'argent d'une collectivité ou d'une association (éventuellement subventionnée) on est beaucoup plus facilement dépensier.
Les politiciens sont quasi tous dans cette configuration avec accès à cet argent public ou semi public.
Par contre les mêmes individus en ce qui concerne leur fric (en bien propre) ont des oursins dans les poches !

Anonyme a dit…

scandaleux de la part de ce journal local
en effet les organisateurs du dèbat des lègislatives ont décidè d inviter 8 candidats sur 13 !!!ceci est un véritable scandale ou est la parité des candidats!!!sur quelle critère ce petit journal local a choisi ces 8 candidats!!!ou est le respect pour les autres candidats !!!pour finir a partir de demain plus jamais je n achèterais ce journal et j inviterais mes nombreux amis a faire la mème chose
josè


Emmanuel Mousset a dit…

Je ne vous comprends pas. Normalement, tous les candidats sont invités. Si certains ne le sont pas, quelles sont les raisons ? Je sais que Sarah Lempereur n'a pas voulu participer ...

yvesgerin a dit…

Le sexe,l amour,n'est pas destructeurs,c'est l'inconscient de la réalité humaine(ét Freudienne)

Anonyme a dit…

Débat plutôt mauvais dans l'ensemble :

Le comportement des communistes dans la salle était affligeant, tout comme celui de leur candidate.
Absence de 3 candidats difficilement justifiable.
Le journaliste très mauvais, complaisant à outrance avec certains, plus sévères avec d'autres.
Les somnifères Gironde et Seube.
Un Julien Dive reniant toutes les politiques menées par son parti (loi NOTRe, suppression des peines planchers, RSI) mais ne proposant pas grand chose : beaucoup de vent, de la glorification de soi-même. Très déçu de lui.
La ruralité, un thème y étant dédié, et pourtant, j'ai l'impression qu'on est passé à côté du sujet et qu'aucune réponse claire n'a été trouvée à leurs problèmes.

Monsieur Magniez, toujours aussi talentueux, respectable et respectueux des autres.

Trois agréables surprises :
- Anne Zenditenas, excellente oratrice avec de la conviction, moins d'excès que l'an dernier
- Sylvie Saillard, bien plus impliquée que l'an dernier. Elle a su se positionner sans l'excès qu'on connait au FN, et a maîtrisé les thèmes. Elle a très justement ignorée les attaques personnelles de sa voisine. Finalement, elle n'a pas fait du Marine Le Pen en mode débat présidentiel.
- Karl Pincherelle, bonne présentation et bon orateur. On croyait le PS mort, il est bien vivant à Saint-Quentin. A l'aise sur absolument tous les sujets. Et si c'était lui la surprise à l'issue de ce premier tour ?

Emmanuel Mousset a dit…

Merci pour ce point de vue. N'ayant pas pu être hélas présent au débat, je n'ai pas pu en parler. Les remontées qui m'ont été faites ne recouvrent pas totalement votre regard. Mais les avis ont forcément une part de subjectivité. Quant à la "surprise" Pincherelle, je n'y crois pas du tout : il fera 10 ou 11% au mieux, il sera écarté du second tour et les socialistes locaux, qui ne sont pas très exigeants, seront contents d'obtenir le double de voix de l'élection présidentielle. Sinon, je vous trouve sévère avec Dive, indulgent avec Saillard et injuste avec le journaliste. Mais, encore une fois, je n'y étais pas ...

Philippe a dit…

Pour la première fois depuis ... les années 1970, 74 je crois, je n'irai pas voter à une élection législative.
Bof bof bof... un bulletin de plus ou de moins

Emmanuel Mousset a dit…

Oui, un bulletin de plus ou de moins ... Mais c'était déjà vrai en 1974.

M U a dit…

Plus j'entends des candidats vanter que leur soupe est meilleure que celle des autres plus j'ai envie que l'on en vienne à tirer les représentants du peuple au sort selon le processus des jurés d'assises.
Un mandat unique non renouvelable.
Et au moins on serait enfin débarrassé des combines des partis...
Chiche !

Emmanuel Mousset a dit…

Vous allez tirer les candidats à la paille, aux dés ou en faisant pouf-pouf ?