mardi 9 mai 2017

Rien que des âneries



Une campagne présidentielle est quelque chose de très sérieux, mais aussi plein de drôleries. Prenez les attaques contre Emmanuel Macron : c'est un florilège de reproches cocasses.

Le tout premier a été la fameuse bulle médiatique. Comme la grenouille de la fable, plus elle grossissait, plus elle allait exploser. Une explosion de rire, oui, au nez des ânes qui répétaient : Macron, c'est une bulle médiatique ! Macron, c'est une bulle médiatique ! De bulles, je n'en vois que dans leur cerveau en décomposition. C'est vraiment prendre les Français pour des imbéciles : réduire la fulgurante ascension d'Emmanuel Macron à une belle gueule et des passages à la télévision ! Les ânes n'ont pas vu que le mouvement venait de loin, que l'élan était profond. Ils ont l'air malin, maintenant : la bulle est à l'Elysée !

Après la bulle médiatique, il y a eu l'absence de programme. Vous vous souvenez, n'est-ce pas ? est le programme de Macron ? Quand Macron va-t-il annoncer son programme ? Macron n'a pas de programme ! Les ânes avaient trouvé dans cette redite une nouvelle botte de foin. La vérité, c'est qu'Emmanuel Macron a toujours fait de nombreuses propositions et qu'il arrive à la tête de l'Etat avec plein d'idées. Mais les ânes ne voient rien, n'entendent pas : c'est tellement plus facile, ça évite le débat.

Une fois passé le premier tour, qui a mis Emmanuel Macron en tête, il fallait trouver une nouvelle ânerie. Les ânes manquent d'intelligence, c'est sûr, mais ils ont beaucoup d'imagination. Alors, ils nous ont parlé du vote par défaut, un truc inédit, pour faire comprendre que le gagnant n'avait pas en fait vraiment gagné, qu'il était minoritaire dans l'opinion. Tant qu'ils y sont, pourquoi ne pas refaire l'élection ? Une voix égale une voix : elle est un fragment inaliénable du suffrage universel. Il n'y a pas à faire le tri des bulletins dans les urnes, entre votes d'adhésion et votes par défaut. C'est une ânerie supplémentaire, antidémocratique, un tripatouillage des résultats du scrutin. Mais je me demande si les ânes sont capables de comprendre ce que je viens d'écrire, à la base pourtant du principe républicain.

La récente carotte des ânes, c'est que Macron n'aurait qu'une majorité relative à l'issue des élections législatives. Pourquoi ? Pour rien, comme ça, parce qu'ils prennent leurs désirs pour des réalités. La vérité, c'est que la vague macroniste va tout emporter en juin prochain et que Macron aura une majorité absolue. De son côté, les règles sont claires : des candidat(e)s d'En Marche ! dans chaque circonscription, sans négociation ni accord d'appareil. Des candidatures de rassemblement, de renouvellement et de rajeunissement. Les postulants pourront venir des partis traditionnels, pourvu qu'ils se présentent sous l'étiquette de "La République en Marche" et adhèrent à sa charte. Même les ânes peuvent comprendre ça. Ce qui ne les empêchera pas de braire.

4 commentaires:

Erwan Blesbois a dit…

Hi-han...

Emmanuel Mousset a dit…

Pour toi, ce sera le bâton, pas la carotte.

Philippe a dit…

Le fil du rasoir :
ne pas apparaître pour les électeurs comme une entreprise de recyclage !

Emmanuel Mousset a dit…

Aucun danger.