dimanche 7 mai 2017

La révolution commence ce soir



Emmanuel Macron est élu, sans surprise, président de la République. L'événement est historique, à la mesure de ce qu'avait été l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981, en matière de nouveauté. En quelques mois, un homme jeune a réussi à bousculer le système politique et à disqualifier les partis de gouvernement, pourtant implantés depuis plusieurs décennies et disposant de milliers d'élus. Le phénomène Macron est objectivement extra-ordinaire. Il correspond incontestablement à un changement des mentalités françaises, une évolution en profondeur de notre société et de ses comportements politiques.

Emmanuel Macron a cinq années devant lui pour réformer notre pays. Deux enjeux majeurs l'attendent : d'abord, la réduction significative du chômage de masse, à quoi ont échoué les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans ; ensuite, redonner à l'Europe toute sa force, alors qu'elle est attaquée de toute part, à l'intérieur comme à l'extérieur, par de multiples courants politiques. En rupture avec la déprime nationale, Emmanuel Macron a gagné en restaurant l'optimisme et la bienveillance, des vertus que nous avions perdues depuis longtemps. Il a réhabilité l'enthousiasme et l'espérance, par le renouvellement et le rajeunissement. Il promettait une révolution, d'après le titre de son ouvrage : elle commence ce soir.

Dès ce soir, et pour cinq ans, commenceront aussi les difficultés : d'abord les problèmes des Français à résoudre, qui sont immenses ; ensuite les résistances et offensives de toute sorte que va devoir affronter le nouveau pouvoir issu des urnes. En Marche ! va devoir passer d'un club de supporters, à l'organisation parfois un peu artisanale, à un parti de défenseurs du gouvernement et de sa politique. Ce sera plus qu'un changement de degré : un changement de nature. Dans l'immédiat, la campagne des élections législatives démarre lundi matin, avec un seul mot d'ordre, à Saint-Quentin comme partout ailleurs : dans la foulée de l'élection présidentielle, offrir à Emmanuel Macron une majorité parlementaire afin qu'il puisse appliquer la politique pour laquelle il a été élu. La révolution continue demain.

19 commentaires:

Erwan Blesbois a dit…

20h, c'est à lui et à la politique qu'il tente d'imposer qu'il va falloir « faire barrage » aux élections législatives. Abstention 26%, vote blanc 13%, un record historique, un président fragile !

Philippe a dit…

Espèrons qu'il ne prenne pas la grosse tête, celle qui obscurcit le regard porté sur le réel car : il s'agit il s'agit selon Le Monde d'une « Majorité relative » 4 électeurs sur 10 ont voté pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle
En savoir plus
sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/05/07/presidentielle-2017-4-electeurs-sur-10-ont-vote-pour-emmanuel-macron_5123913_4355770.html#BUqC6KlVc9uDtgEh.99
Parmi ces 4 électeurs sur dix combien de votes d'adhésion et combien de votes de refus de l'autre candidat.
Nous sommes par ailleurs à une époque qui dévorent ses enfants car la haine y remplace de plus en plus vite l'adoration ... cela à la vitesse des twits et des divulgations des "secrets" par les hackers ...............

Emmanuel Mousset a dit…

1- A 65%, il n'y a que Chirac qui ait fait mieux. Si tu appelle ça de la fragilité !

2- Philippe, ne faites pas parler les urnes, mais écoutez-les : 65% ont voté Macron. Le suffrage universel est un bloc : il ne se découpe pas. Mais êtes-vous vraiment républicain ?

Philippe a dit…

je suis démocrate par utopie, vivant dans une république n'ayant pas réussi pour le moment à être démocratique en un temps où les menaces que j'ai connu dans l'adolescence reprennent leur course sous une autre forme apparente ...
Le Monde n'a fait que reprendre les données électorales "brutes de décoffrage".

Emmanuel Mousset a dit…

Ma République n'est pas utopique, mais réaliste : c'est l'Etat de droit, la démocratie représentative et parlementaire. Toutes les utopies se parent des meilleures intentions et finissent par des camps et des charniers.

Philippe a dit…

Bon je reviens donc au niveau des brèves de bistrot … pardon de blog !
Hollande a été président de la ripoublique parce que DSK ne maîtrisait pas son sexe.
Macron est président de la ripoublique parce que Fillon ne maîtrisait pas sa soif de fric.
Çà vous va comme niveau de discussion ? pas trop compliqué ?

Albert a dit…

Un score faible eu égard à l'ampleur des moyens déployés pour soutenir le candidat du système: totalité de la presse, exécution de son adversaire (Fillon) puis ensuite le pen en face qui s'est sabordée. Et sans parler des intimidations sans nombre pour faire voter Macron Élu sans avoir jamais précisé son programme, il a clivé le pays en rejetant et fera face à une colère rapidement. On ne sait pas s'il aura une majorité mais le bien du pays semble accessoire à ceux qui ont organisé ce hold up

Patriote a dit…

Marine est tout simplement un être sensible, qui n'a pas supporté la pression de la meute coalisée à travers les médias et la propagande très violente contre elle dans l'entre-deux tours, c'est pour cela qu'elle a raté son débat face à une machine à gagner insensible et sans affects. C'est bien en raison de cette insensibilité que Macron a gagné et qu'il a été choisi par ses soutiens en raison de cette qualité. Triste pour les Français qui s'apercevront rapidement que leur président est un psychopathe sans émotions, mais il sera trop tard, nous allons vers l'abîme.

Albert a dit…

Les gens qui nous gouvernent vraiment (pas les politiques élus qu'ils entendent choisir) avaient choisi Juppé.
Après son échec plus que cinglant grâce au vote populaire ils ont sorti un autre cheval de l'écurie le jeune Macron.
Et tous vont à la gamelle les uns après les autres.
Cela justifie encore plus la légitimité de Fillon qui lui a du convaincre avec sa personnalité et un programme.
Cela décrédibilise encore plus Macron qui est le candidat d'un vrai système qui veut écarter les français de ce choix crucial qu'est leur avenir pour continuer petit à petit à nous faire oublier qui nous sommes, ce que nous voulons vraiment pour nous et nos enfants bref vivre avec notre riche passé et construire notre avenir dans notre intérêt et non celui de lobbies qui veulent saper les démocraties dans leurs fondements c'est-à-dire le choix des gouvernants par le vote populaire. Honte, honte aux Français qui se sont laissé manipuler de bout en bout et qui ont voté Macron. Ce ne fut pas un vote de choix mais un vote de peur.

Emmanuel Mousset a dit…

1- Philippe, restez surtout vous-même : c'est très éclairant.

2- Albert, je suppose qu'un "score fort" est à 90%. Je ne regrette pas les régimes staliniens.

3- Patriote, si votre candidate est "sensible", il faut qu'elle fasse de la poésie, pas de la politique.

Royaliste a dit…

Macron élu le jour de la Saint-Michel Archange (qui commence aux premières vêpres du 7 mai)
avec 66,06 % des voix, 666 étant le nombre du démon (Cf. Apocalypse)
Arrivée comme un Roi dans le palais royal du Louvre des Rois catholiques de France
sur l'air maçonnique européen de l'hymne à la joie de Beethoven,
discours devant la pyramide maçonnique de François Mitterand.
On remarquera le cadrage de la caméra, avec la tête de Macron
sous le l'oeil du sommet de la pyramide.
Toute la symbolique de l'antagonisme des deux cités est là :
le culte de l'homme contre le culte de Dieu.
Le démon dans son arrogance lance ses défis au Ciel et au prince de la milice céleste.
Macron choisi par Jacques Attali et le Bilderberg depuis longtemps, a été élu comme prévu.
Ce combat n'est pas naturel, mais surnaturel,
ce n'est pas par le vote et la participation à ce mensonge du suffrage universel parfaitement manipulé
qu'une quelconque restauration adviendra.
Une seule chose à faire :
Se convertir, s'efforcer de vivre en état de grâce, faire son devoir d'état,
et supplier Saint Michel Archange en ce jour et Sainte Jeanne d'Arc
de nous débarrasser des ennemis de l'Eglise et de rétablir
le pouvoir politique dans la lignée des Rois de France
tel que Dieu l'avait fondé à la Noël 496, par Saint Remi.

Patriote a dit…

Si comme l'affirmait la propagande médiatique dans ce vote de la peur, s'abstenir ou voter blanc ou nul c'était voter Marine, alors il faudrait ajouter ce chiffre (37%) au vote Marine. Marine est donc élue présidente !!!

Anonyme a dit…

Au Louvre, Symbole de la monarchie, le coup d'état des financiers annoncé a bien fonctionné, triste pour les Français.

Emmanuel Mousset a dit…

1- Royaliste, être mystico-dingo, ça se soigne.

2- Patriote, les abstentions ont été heureusement beaucoup moins nombreuses que redoutées, et votre candidate a donc été bel et bien battue.

3- Anonyme, le Louvre, c'est surtout le symbole de l'art et de la culture. Ne confondez pas avec les tours de la Défense.

S C a dit…

"A 65%, il n'y a que Chirac qui ait fait mieux. Si tu appelle ça de la fragilité !"

65% de combien d'exprimés ? ce n'est pas pareil que 65% du corps électoral !

Emmanuel Mousset a dit…

Arrêtez avec vos pinaillages de mauvais perdant.

yvesgerin a dit…

La réussite d'un éleve exceptionnellement doué ,la mise en valeur par de remarquables enseignants.Ce que la France,l'éducation nationale a de meilleur.Le parcours discret d'un homme de tres grande valeur,l'humaniste qu'on attendait pour notre pays,dont Manu Mousset avait annoncé la venue,Manu Mousset qui nous fait tourner nos regards du côté de l'espoir ,pour notre pays,pour nous tous' Bravo et merci à lui

yvesgerin a dit…

Élu probable mi janvier Fillon a subi de plein fouet les attaques du canard'Soit donc d'opposants voulant saboter sa campagne ét voués à son échec.Ceux ci ont donc changé le cours de l'histoire.Pourtant personne n'en parleEt surtout ne sait.Toujours est il que le but à ete atteint.Macron tirant donc les marrons du feu,fédérant droite modérée et social démocratie.
Vengeance meurtriere venant de droite?Sarko,Dati?

Anonyme a dit…

En fait de réformes tout concourt à affaiblir la situation du monde du travail, réduire sa place et son influence au profit de la finance dérégulée notamment en France par Bérégovoy, ce "socialiste" français en 1986. De plus la chute du Mur de Berlin et de tous les pays du bloc de l'est sous férule soviétique le capitalisme n'a plus eu d'adversaires qui l'obligeait en réponse à la grande crise de 1929.
De ce temps le TINA ou There Is No Alternative de Margaret Thatcher s'est imposé même à ceux censés lui être hostile. Tous les socialistes et sociaux-démocrates sont devenus libéraux d'où la crise profonde voire fatale qu'ils connaissent. Le PS va connaitre le sort de son confrère grec : leur marginalisation voire leur mort politique. Pas de regrets ! Ni fleurs! Ni couronnes ! Le monde du travail a payé le prix fort de leurs reniements. D'où la victoire électorale de Macron qui est une tentative de sauver un système qui prend eau de toutes parts.