mercredi 11 septembre 2013

C'est reparti



En vue de conduire la liste socialiste aux élections municipales, j'avais pris mes précautions et allégé mes activités, même si la probabilité d'être désigné n'était pas très grande. Mes camarades m'ont massivement signifié qu'ils préféraient que je reste chez moi. Je me retrouve donc avec un emploi du temps un peu moins chargé que les années précédentes. Mes activités publiques, dans le cadre associatif, reprendront ce week-end, avec trois rendez-vous auxquels je vous convie :

Vendredi, à Soissons, au Bon Coin, rue du Pot d'étain, je donnerai unne conférence-débat à 20h00, sur la philosophe Simone Weil, sa vie et sa pensée. Ce sera ma troisième intervention sur le sujet, après Cambrai et Saint-Quentin, en attendant en 2014 Laon. Cette effervescence se justifie par le 70e anniversaire de la disparition de la philosophe, doublé par ses liens avec l'Aisne : elle a enseigné à Saint-Quentin quelques mois, en 1937, et son maître, le philosophe Alain, a longtemps séjourné près de Laon (où l'on peut encore visiter sa maison).

Samedi, dans le cadre des Journées du Patrimoine, c'est dans mon établissement, le lycée Henri-Martin, à Saint-Quentin, que je vous invite à suivre ma conférence sur les élèves et les enseignants qui sont passés par le lycée et sont devenus des personnalités locales, nationales et même mondiales, en de multiples domaines, art, science, littérature, politique, sport, people, etc. Mon objectif est de montrer qu'un lycée est un lieu et un milieu de production de ce qu'on peut appeler les "élites", que c'est un passage de l'anonymat à la notoriété. Le public pourra témoigner de ses propres souvenirs. Rendez-vous à 11h00, en cour d'honneur de l'établissement (que le public pourra visiter).

Lundi prochain, à 20h00, ce sera la rentrée du ciné-philo, avec un film qui promet un débat passionné, puisque sa sortie et son sujet ont suscité la polémique : il s'agit de Hannah Arendt, de Margarethe von Trotta, sur la pensée de la philosophe concernant l'extermination des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, Arendt étant elle-même juive. Elle a assisté au procès d'Eichmann et en a tiré toute une réflexion, sur le thème de la banalité du mal. Sa thèse qui a fait scandale : les nazis n'étaient pas des monstres et des salauds animés d'une volonté meurtrière, mais des gens très ordinaires, obéissant à leur entourage et renoncant à toute forme de pensée personnelle. A l'issue du film, j'exposerai brièvement le livre d'Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, qui a servi de trame au récit, et nous pourrons en débattre.

Voilà, c'est reparti. Je n'ose pas dire : pourvu que ça dure, tant il me semble que je suis plus menacé par l'excès que par le défaut, et qu'il serait sûrement plus sage que je me recentre sur des travaux et des réflexions personnels. Mais il y a dans l'activité publique, politique (ça ne marche pas) ou associative (ça marche très bien), quelque chose qui m'enthousiasme et dont j'ai du mal à me départir.

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