jeudi 20 octobre 2016

Duflot ne sera pas chef d'Etat



Elle en rêvait et elle l'assumait, mais Cécile Duflot ne sera pas, du moins pour cette fois, présidente de la République, après son échec hier aux primaires de son parti. Je salue d'ailleurs sa sincérité, alors qu'ils sont si nombreux en politique à être ambitieux, tout en feignant l'humilité, quand ce n'est pas l'indifférence à l'égard du pouvoir. Duflot a été ministre et chef de parti : à ce niveau-là, il est légitime qu'on pense à devenir chef d'Etat.

Je le dis d'autant plus librement que je n'aime pas Cécile Duflot. Elle représente, en politique, tout ce que je méprise et qui est pourtant fréquent : l'homme, en l'occurrence la femme d'appareil, c'est-à-dire la manœuvrière, l'opportuniste, celle qui cherche la place, et pas forcément le pouvoir. En 2012, l'écolo a su porter son art très haut, en obtenant une circonscription en or pour elle et un groupe parlementaire pour ses camarades, tandis qu'Eva Joly était à la peine dans la présidentielle. Je sais bien qu'il en faut, des hommes d'appareil. Je sais aussi que ces personnes-là ne sont pas non plus dénuées de convictions. Mais je sais aussi que la tactique prévaut chez eux, qu'elle les prépare à tous les retournements. C'est pourquoi je ne les aime pas.

Cette primaire des Verts, je n'en ai suivi aucun débat télévisé. Ce n'était pas un refus de principe. Quand on aime la politique, on se tient au courant de tout. Il y aurait une primaire au FN, je regarderais. Pour les écolos, l'envie ne m'est pas venue, aucun des candidats n'a attiré mon attention. Il faut dire aussi que les médias n'en ont pas énormément parlé, et que dans Saint-Quentin, aucune réunion n'a été organisée, que la presse ne l'a pas évoquée. Mais mon indifférence spontanée et inhabituelle est sans doute un signe.

L'échec de Cécile Duflot, dès le premier tour de la primaire, m'a surpris, et même plus que ça : stupéfait ! Car bien que je n'aime pas Duflot, c'est elle qui méritait de l'emporter. Les considérations personnelles, la subjectivité, la psychologie ont peu de poids en politique : c'est la ligne, l'image, la compétence, l'expérience et la notoriété qui comptent. En un mot : Duflot avait le niveau, pas les autres. Elle est connue des Français, a été ministre et responsable nationale des Verts : c'est à elle qu'il revenait de mener le combat pour la présidentielle, avec quelque petite chance d'obtenir un résultat. Elle a une forte volonté, elle s'est préparée, jusqu'à changer de visage et travailler sa voix, au ton trop aigu, au débit de mitraillette. Ces détails ne feront sourire que ceux qui ignorent que la grande politique prend aussi soin des petits détails, que c'est à cela qu'on la reconnaît.

Mais pourquoi donc Cécile Duflot, qui avait tout pour gagner, a-t-elle perdu ? Les raisons sont sans doute multiples. La première vérifie un adage paradoxal souvent mentionné sur ce blog : en politique, contrairement au sport, ce ne sont pas forcément les meilleurs qui gagnent. A la dernière présidentielle, les écolos nous avaient déjà stupéfaits en rejetant Nicolas Hulot, un candidat en or dont beaucoup rêveraient, mais que les Verts n'ont pas voulu, allez comprendre pourquoi ! Chat échaudé craint l'eau froide : Hulot n'a pas remis le couvert cette fois-ci, à son grand regret, mais l'entourage qu'on lui promettait était suffisamment dissuasif ...

EELV peine à être un parti de gouvernement, à développer en son sein une culture de gouvernement. Avoir la maturité politique et son sens des responsabilités, ça ne va pas de soi, ce n'est pas donné, c'est quelque chose qui s'apprend et qui s'éprouve. Même les socialistes, qui ont pourtant l'expérience du pouvoir local et national, n'ont pas forcément tous une culture de gouvernement. La marginalité, la radicalité, l'entre soi, les candidatures de témoignage, l'esprit d'opposition, le rejet de tout leadership, la méfiance envers les médias sont des tendances spontanées, hostiles à la culture de gouvernement. Les Verts en sont pétris, ont du mal à s'en défaire, malgré leurs efforts et des progrès. Cécile Duflot en est la dernière victime. Sa démarche très présidentialiste ne pouvait que déplaire à une base qui se complait dans le basisme, c'est-à-dire dans elle-même.

Comme toujours en politique, par principe, un échec n'est pas entièrement imputable aux autres. La culture de gouvernement, c'est aussi prendre sa part de responsabilité dans ce qui vous arrive. Ce qui tue en politique, ce n'est pas tant la ligne politique qu'on se donne : chacun a ses convictions et essaie de convaincre un maximum de Français. Non, ce qui tue, c'est le changement de ligne injustifié, c'est l'incohérence. Duflot et les siens sont arrivés au pouvoir en s'alliant avec un parti social-démocrate pratiquant dès le début une politique social-démocrate, qui a été seulement accentuée avec l'arrivée de Manuel Valls à Matignon. C'est l'occasion qu'a saisie Cécile Duflot pour quitter le gouvernement, sur une question de personne, et pas de ligne politique : l'incohérence est là. Même incohérence chez Emmanuelle Cosse, mais en sens inverse : elle critique un gouvernement dans lequel elle finit par entrer ! Le seul écolo notable, conséquent avec lui-même, c'est Jean-Vincent Placé (quoi que l'on pense, par ailleurs, de ses idées). Les adhérents et sympathisants d'EELV ont probablement sanctionné cette inconstance de Duflot.

C'est une très mauvaise nouvelle pour les socialistes, qui auraient bien tort de s'en frotter les mains. Les problèmes internes d'un parti possiblement partenaire ne nous regardent pas et n'appellent aucun jugement. Mais les socialistes sont comptables de l'avenir de la gauche, en tant que premier parti et dépositaire, lui, d'une culture de gouvernement. Car c'est toute la gauche, au premier chef le PS, qui pâtira d'un mauvais score d'EELV à la présidentielle (son candidat pourra-t-il même obtenir les 500 signatures d'élus pour se présenter ?) Au premier tour, il y a des voix de gauche qui n'iront que sur le candidat écologiste. En son absence, ou en présence d'un candidat méconnu ou mauvais, ces voix-là iront ailleurs ou nulle part. Elles seront perdues pour la gauche. Le Parti socialiste , c'est une règle générale, nationale aussi bien que locale, a besoin de partenaires forts pour être fort, c'est-à-dire pour gagner et faire gagner toute la gauche.

Je ne suis pas écologiste, mais il faut bien reconnaître que l'écologie est un courant politique majeur dans notre vie politique, qu'il pose des questions cruciales et avance des réponses qui méritent au moins réflexion. Et je ne suis pas de ceux qui pensent que l'écologie puisse être saupoudrée dans tous les partis, y compris de droite, renonçant ainsi à sa spécificité. Son inexistence ou sa représentation médiocre serait une catastrophe non seulement pour la gauche, mais aussi pour la démocratie. C'est pourquoi le résultat d'hier à la primaire des Verts n'est pas une bonne nouvelle. Comme rien n'est jamais définitif en politique, il faut continuer à espérer que la situation changera, qu'elle deviendra plus favorable, qu'une mauvaise nouvelle laissera place à une bonne surprise. Il n'y a pas d'action politique sans devoir d'optimisme.

17 commentaires:

Philippe a dit…

L'écologie politique (en France) est la caricature de l'écologie.

Emmanuel Mousset a dit…

C'est un peu court.

Anonyme a dit…

Les vrais écolos de terrain ça existe , l'auteur de ce blog en connait :
<< Alors que, nous promenant dans les rues de Ribemont, je lui parle, en bon socialiste, de tactique, stratégie, alliances, listes, places et tutti quanti, elle se fixe sur un crapaud mort, s'interroge sur son espèce et ce qui a pu le tuer. De retour au moulin, c'est une sorte de héron sur le toit qui attire son attention et suscite son intérêt. Les écolos, c'est ça aussi. Et là, je suis largué. >>

Anonyme a dit…

Vous auriez être plus précis et affirmatif: Cécile Duflot ne sera jamais Président de la République, tant qu'elle sera une écologiste et une opportuniste. Votre surprise ne me surprend pas parce que vous raisonnez pour par et en faveur du microcosme politique parisien. Elle s'est discrédité, elle et son parti EELV avec les autres opportunistes comme ceux qui sont allés à la soupe gouvernementale après elle.
Il faut dire que la puissance actuelle de ce parti est surfaite eu égard au score électoral de leur candidate en 2012, Madame Joly avec son brillant score de 2,31%, ce qui est du à la complaisance de Martine Aubry à leur égard par un accord leur étant beaucoup trop favorable, Hollande n'aurait pas fait cela.
Son concurrent victorieux du 1er tour de la primaire, Yannick Jadot, est un homme de réseaux qui a pu influencer en profondeur le vote, mieux que l'exposition médiatique de Cécile Duflot. Ceci devrait être une leçon pour vous et votre mentor très médiatique mais superficiel Emmanuel Macron.
C'est vrai que c'est une mauvaise nouvelle pour votre parti "socialiste" parce que le vainqueur de la primaire d'EELV aura tout intérêt à être le plus intransigeant possible pour se refaire une santé politique. Les Verts comme parti politique vont subir une cuisante défaite politique l'an prochain mais comme l'écologie n'appartient à personne et surtout pas à ceux qui s'en réclament le plus bruyamment cette sensibilité politique a un avenir. Avec le Parti de gauche sous l'égide de Jean-Luc Mélenchon et de sa révolution pacifique, citoyenne et de la transition écologique dont il affirme clairement et justement la nécessité.
En ce qui me concerne je pense que la défaite de Cécile Duflot est une bonne nouvelle pour la cause écologique que son parti a si mal su défendre donc a bien peu avancé. D'autres viendront prendre le relai et défendre cette cause mieux que ces derniers. Elle ne peut progresser en prenant une nouveau départ qui n'est guère compatible avec une gestion pépère d'une Europe et mondialisation néolibérales.

Emmanuel Mousset a dit…

Sur Mélenchon, à votre place, je serais plus prudent : c'est un écologiste récent. Mieux vaut l'original à la copie.

Anonyme a dit…

On ne perd rien à essayer un écologiste récent face aux écolo-opportunistes dont le bilan est négatif parce que l'écologie et le néolibéralisme ne sont pas compatibles. D'autant plus la logique capitaliste qui prévaut actuellement contre laquelle vos écologistes ne feront rien. La cause écologique, la transition écologique passe par une rupture avec le modèle productiviste néolibéral auquel vous souscrivez.
Les querelles picrocholines d'EEELV sont surtout des querelles d'ego d'anciens gauchistes mal reconvertis.
J'aimerais, qu'à votre tour, vous soyez plus prudent avec Macron.

D a dit…

L'écologie ne peut être ni de droite ni même de gauche ni encore d'extrême droite ni toujours d'extrême gauche.
Elle n'est ni française ni germanique ni d'ailleurs.
Elle est planétaire ou n'est pas.
L'écologie, c'est comme les religions, ça ne devrait pas interférer en politique autrement que par lobbying, par la presse, l'information, l'éducation.
L'écologie se fourvoie en se voulant parti de quelques uns contre d'autres.
L'écologie devrait dénoncer tout ce qui est incompatible avec le bien être planétaire dans tous les programmes des partis relayés par des candidats.
Et pas seulement en France, partout dans le monde !

Philippe a dit…

e.m.
a dit "C'est un peu court."
Oui mais quand c'est trop précis, trop contraire à la doxa et trop explicite :
çà censure ...
soyons donc futile

Emmanuel Mousset a dit…

Je refuse tout copié-collé.

Philippe a dit…

Concernant l’écologie un film intéressant :
« Demain »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Demain_(film,_2015)
Dans lequel des solutions pratiques sont évoquées … pour ses solutions aucunement besoin de politiciens.
Concernant la « censure »
pas de copier/coller
Je comprends tout à fait le pt de vue comme ex proprio d'un blog ... j'avais oublié l’abus qui en est fait !
Les articles censurés dans d’autres sujets concernaient la violence qui envahit notre société.

D’ailleurs avant de passer à l’écologie pratique présentée dans le film il faut une société d’ordre, car je vois mal cette société ouverte et d’entraide se développer actuellement !

J’ai fait des copier/coller de journaux professionnels payants accessibles avec mot de passe.
Ils contiennent souvent des renseignements très précis que l'on a pas dans les journaux généralistes ou la TV.
Mettre un lien n’est pas possible le mot de passe et le login étant demandés.

Bref la police est l’objet de quasi attaque de commandos cherchant à tuer.
Malek Boutih donne son avis, ici :

https://www.youtube.com/watch?v=Rd4DOJoj3VQ

Mais les hôpitaux aussi !
Les services d’urgence sont de plus en plus l’objet de « descentes » en nombre de groupes familiaux ou autres semant la violence quand ce n’est pas la terreur.
Vous n’avez pas intérêt à faire votre infarctus à ce moment là !
Suite à un événement très violent tout récent, il y a qq jours, à l’hôpital de Tourcoing, le Dr Hacène M, chef du services des urgences, a estimé que la profession pouvait être en droit d'attendre des peines de prison ferme.
Mais que non, « peines » de substitution dirait l’ineffable C. Taubira.
Mr Cambadélis qui n’est pas dans délicatesse ni l’intelligence, s’il y a une grève hospitalière, va-t-il encore dire qu’elle est organisée par le FN  !
Agresser violemment les policiers … c’est pas grave … agresser les infirmières et les médecins ce n’est pas grave … agresser les enseignants encore moins …
Bref çà commence à faire beaucoup … trop ! De « pas grave » !

Anonyme a dit…

Je sais , vous n'aimez pas les copiés - collés mais celui ci qui donne des résultats de sondage est instructif et c'est comme disent les comptables consolidé :
<< - Alain Juppé, en tête de la course à la présidentielle de 2017 à droite, voit son élan conforté dans une enquête de BVA sur les intentions de vote au premier tour pour la presse régionale et Orange, qui marque en revanche un reflux de l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron.

Sur 1.000 Français interrogés du 14 au 16 octobre, le maire de Bordeaux recueille 33% à 39% d'intentions de vote (+1 à +7 points par rapport à septembre), devant la présidente du Front national, Marine Le Pen (26% à 29%, -1 à - 2), selon l'identité des candidats de gauche.

Les sondages donnent à ce stade l'ancien Premier ministre vainqueur de la primaire à droite face à Nicolas Sarkozy.

Si l'ex-chef de l'Etat l'emportait à cette primaire, il ferait un score nettement moins bon que son principal rival à droite: 20% à 22% selon les configurations, en mordant à chaque fois un peu sur l'électorat de Marine Le Pen.

L'actuel chef de l'Etat, François Hollande, est éliminé dès le premier tour dans toutes les configurations, avec un score variant de 9% à 13%, selon la présence ou non d'Emmanuel Macron.

Si l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg remportait la primaire organisée par le Parti socialiste, il ne ferait pas mieux (9% à 10%).

Emmanuel Macron, qui n'a pas annoncé sa candidature et n'entend pas se soumettre à la primaire du PS, rallie 11% à 14% d'intentions de votes au premier tour, selon qu'il affronte Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy. Il accuse un recul de 4,5 à 5,5 points par rapport à septembre.

Le seul à tirer son épingle du jeu à gauche est le co-fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui recueille 12% à 15% des intentions de vote, selon les configurations, et progresse de 0,5 à deux points.

Au second tour, Alain Juppé est crédité de 68% des intentions de vote contre 32% à Marine Le Pen. Le score serait plus serré si Nicolas Sarkozy était le candidat de la droite: 58% pour l'ex-chef d'Etat contre 42% pour la présidente du FN. >>

S a dit…

On se demande à quoi servent tous ces sondages...
A décourager les partisans des "petits" candidats ?
En démocratie originelle, on tirait au sort l'ordre des candidats à accéder aux fonctions sollicitées.
Si on y revenait, les sondeurs trouveraient bien encore le moyen de faire des statistiques.
On pourrait les affubler du nom de bookmakers que ça ne changerait pas grand chose à ce que font les uns et les autres : supputer des chances des uns et des autres de manière plus ou moins scientifique, ou au moins statistiques.
Parce que ce qui est scientifique est reproductible à l'identique, les mêmes causes induisant les mêmes effets, mais les élections et les courses de chevaux sont-elles reproductibles à l'identique : on a le devoir d'en douter !

Evi a dit…

Erreur de jugement mon cher Emmanuel.
Elle n'a pas Le Niveau.
Le Niveau pour les hommes et femmes politiques je pense qu'il passe d'abord par une expérience de vraie vie avec un démarrage rapide dans les activités associatives bénévoles, un métier autre qu'attaché parlementaire ou cadre de parti politique je veux dire.
Tu penses qu.il suffit d'avoir été chef de parti a 30 ans et députée a 36 par accord, pour prétendre à la fonction présidentielle?
Cécile Duflot n'est qu'une opportuniste et elle n'a pas les qualités humaines qui sont nécessaires pour faire de la politique en corps et en âme. Parlons pas de la manière d'être, la manière de vivre des écologistes. Car ils existent tous ces anonymes qui veulent vivrent différemment.
Pas plus d'ailleurs que Mélenchon ou Montebourg ou Macron....
Et je ne te parle pas de Sarkozy et des Lepen....
Tel qu'il est le système politique français avec cette foutue V république, système dépassé depuis qqs années, je ne vois pas de personnalité capable pour cette fonction, d'où d'ailleurs l'abstention qui risque de frapper fort.
Comment faire alors?
Tu fais plus de la politique toi EM entant que professeur de philosophie au lycée ou d'animateur de tes conférences et tes débats....
Que plusieurs Duflots....

Erwan Blesbois a dit…

"Tu fais plus de la politique toi EM en tant que professeur de philosophie au lycée ou d'animateur de tes conférences et tes débats....
Que plusieurs Duflots...." : et hop pour l'estime de soi, c'est toujours ça de pris ! C'est bien Emmanuel, tu sais avoir des adversaires, mais tu as aussi de solides admirateurs.

Emmanuel Mousset a dit…

Je ne prends rien, je n'ai pas besoin de ça.

Erwan Blesbois a dit…

Je n'attendais pas une autre réponse de ta part, c'est la marque des grands de ne pas avoir besoin de ça. En plus mon petit doigt me dit que tu te consacres à l'élaboration d'une œuvre d'envergure. Tu ne pourrais pas en dire un peu plus à ceux qui te suivent sur ce blog ? S'agit-il de politique ou de philosophie ou de tout autre chose ?

Emmanuel Mousset a dit…

Tu as tout compris, mais je n'en dirai pas plus. Non pas pour jouer les mystérieux, mais parce que certaines choses doivent demeurer personnelles. La politique n'a rien à voir avec ça. Ceux qui me suivent depuis longtemps, qui me lisent attentivement depuis dix ans, devineront peut-être, à la teneur de certains billets. Mais que chacun reste ce qu'il est, oublie ma personne et se contente de mes écrits actuels.