
Combien étions-nous à 17h00 devant le théâtre Jean-Vilar, à protester de la venue de Marine Le Pen ? Difficile à dire, entre les manifestants, les curieux, les passants ... et ceux qui attendaient pour entrer dans la salle. Environ quelques dizaines. Pour un rassemblement purement individuel, sans concertation, puisque aucune organisation n'avait appelé à manifester (seul EELV distribuait des tracts sur la place), ce n'est pas si mal. L'honneur est sauf, nous avons marqué le coup ! On ne pourra pas dire que tout le monde aura été indifférent à la tenue d'un meeting d'extrême droite en plein coeur de notre ville, dans un lieu prestigieux, chargé de culture.
Je suis républicain et pacifique, j'ai voulu interpeller ceux qui venaient écouter le leader d'extrême droite. En vain. Le courage n'était pas de leur côté, bien qu'ils disposaient du nombre. Le plus insupportable aura été de les entendre chanter la Marseillaise, du haut d'un balcon qu'ils n'auront jamais osé quitter. Quoi ? Les héritiers des ligues fascistes de l'entre-deux guerres, du régime de Vichy, de l'OAS, ceux qui aujourd'hui défendent un projet xénophobe, inégalitaire, qui prônent la "préférence nationale", c'est-à-dire la discrimination envers les immigrés, ceux-là vont entonner l'hymne de la Révolution française, de la Résistance, de tous les républicains. Non, pas eux, pas ça ! Ils ne sont ni la République, ni la France.
Vignette 1 : nous sommes quelques-uns à être restés devant le théâtre, alors que le meeting avait commencé.
Vignette 2 : une chaîne allemande était présente. J'explique à la journaliste que cette réunion, ce n'est pas l'image de la France, mais une extrême droite de sinistre mémoire, qui essaie de se donner des allures respectables.
Vignette 3 : Camille et Jade
Vignette 4 : plusieurs manifestants avaient confectionné des pancartes artisanales.