dimanche 16 février 2014

Un moment de bonheur



Les candidats aux élections municipales, déclarés ou potentiels, auraient été bien avisés d'assister au concert de jazz, proposé cet après-midi par l'association Jazz Aisne Co, dans l'auditorium de l'Ecole nationale de musique, à Saint-Quentin. Non pas pour espérer récolter d'hypothétiques voix, de convaincre d'improbables électeurs, mais simplement pour se détendre un peu, pour goûter un moment de pur bonheur.

La politique est un monde de brutalité, d'ingratitude et de grisaille ; une campagne électorale est un tâche harassante : les candidats doivent s'aménager des plages de répit, de calme, de sérénité s'ils veulent tenir jusqu'au bout. D'autant que les semaines qui viennent vont être redoutables : quand le candidat de droite se sera déclaré, la vraie grande bagarre va commencer.

Loin de tout ça, le groupe Mana Swing s'est exécuté sous une lumière tamisée (en vignette). Sonia Rekis, à l'accordéon, en a surpris plus d'un : on ne s'attend pas à trouver le piano à bretelles dans un ensemble de jazz, même quand c'est tendance manouche. A la contrebasse s'est illustré Erich Pralat et à la guitare Eric Legrand.

Le président de l'association, Denis Lefèvre, saluait à l'entrée le public, par de généreuses poignées de main, comme un candidat au poste de maire, qu'il n'est pourtant pas. Cependant, son nom et son visage ne laissent pas indifférents ceux qui ont de la mémoire et qui assistent fidèlement aux séances du Conseil municipal, où le fantôme de Denis Lefèvre est de temps en temps invoqué (le principal concerné ne le sait peut-être pas, comme le cocu est souvent le dernier au courant de sa mésaventure). Mais pourquoi je me mets à vous parler de politique ? J'ai dit qu'il fallait réserver cet après-midi dominical à un moment de pur bonheur, forcément jazzy. La politique attendra demain.

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