jeudi 21 juillet 2011

30 ans de navette.

J'y ai pensé toute la journée, mais nous ne devions pas être très nombreux : le retour de la navette Atlantis, son dernier voyage, trente ans d'exploration spatiale qui se terminent, un sentiment de tristesse qui me gagne. L'évènement, qui ne fait pourtant pas énormément parler de lui, est aussi important, aussi révélateur que l'arrêt des missions Apollo en 1972. Ne croyez pas que je sois seulement dans la science ; c'est bien de politique dont il s'agit.

La conquête du ciel puis de l'espace, c'est la grande aventure humaine du siècle précédent, ce qu'on retiendra de lui dans quelques millénaires, avec les guerres mondiales et le génocide juif. Sauf que la Lune, c'est le triomphe de la technique, de la volonté politique, un rêve devenu réalité, une entreprise grandiose et totalement positive, que notre civilisation a choisi néanmoins de stopper. Avec cette décision, c'est peut-être la fin du monde moderne, aventurier, avide de progrès et de succès.

Après avoir conquis le monde, il restait à l'humanité à se répandre dans l'univers. Qu'est-ce qui nous retient ? La connaissance n'a jamais été aussi puissante. L'argent ne manque pas, souvent si mal utilisé. L'intérêt est évident. Alors quoi ? Sans doute nos sociétés contemporaines sont très fatiguées, repliées sur elles-mêmes, soucieuses de leurs petits problèmes et non plus d'un grand destin. Adieu la Lune, fini Mars ? Je ne sais pas, je ne crois pas. Les hommes y reviendront, y retourneront, lorsqu'ils auront renoué avec la volonté, le courage et l'optimisme.

Aucun commentaire: