lundi 29 décembre 2014

Un scrutin important



Je crains une forte abstention pour les élections départementales de mars. Pourtant, ce scrutin sera très important, plus important même que les précédentes élections cantonales. Pour quatre raisons :

1- D'abord, toute élection est importante. Elle permet de mesurer l'état de l'opinion. Pour un parti politique, il est inconcevable de faire l'impasse sur le moindre scrutin, d'autant que certains formations n'existent que le temps d'une campagne électorale. C'est un moyen de se faire connaître, de remobiliser les sympathisants et de préparer l'avenir. Comment cela pourrait-il être négligé ?

2- Avec le nouveau mode de scrutin, binaire et paritaire, l'assemblée départementale, quels que soient les résultats de l'élection, va changer complètement de profil : plus féminine, plus jeune, plus politique. Elle va rejoindre les représentations démocratiques habituelles, alors que le Conseil général échappait jusqu'à présent à la règle. N'oublions pas que nous devons cette petite révolution à l'actuel gouvernement. D'autre part, les cantons recomposés ont été démographiquement rééquilibrés.

3- Mais l'essentiel est ailleurs : pour la première fois, une campagne cantonale va poser la question de l'avenir du département. Nous savons que la réforme territoriale conserve les départements ruraux, dont l'Aisne. Reste maintenant à réfléchir au rôle nouveau qu'on lui donne, sachant que l'action sociale demeurera son attribution principale. Il y a là un beau débat en perspective, pourvu que les candidats s'en saisissent, y mettent le ton et le niveau.

4- L'extrême droite va profiter de ce scrutin pour poursuivre son implantation. Ce sera l'occasion de la combattre, de la "rediaboliser" (ce que la gauche n'aurait pourtant jamais dû cesser de faire). Nous ne pouvons pas nous permettre une défaite de plus face au Front national.

Il reste jusqu'à mercredi soir pour s'inscrire sur les listes électorales, en allant en mairie. Là aussi, voilà un message à faire passer, si l'on ne veut pas considérer l'abstention massive comme une fatalité.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Action sociale , mais là aussi il y a risque de doublon avec les mairies,c'est pas assez clair ...

Par contre pour les routes c'est clair on rogne sur le budget et à terme ... on risque de rouler sur des cailloux sans goudron ...

Enfin,comme pour l'action sociale, le volet sécurité n'est pas si clair que ça et comme pour les routes il est aussi rogné.. Mais ça ne se voit pas pour le moment ...

Alors ça risque de ne pas être triste au prochain conseil !!
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Anonyme a dit…

Énormes erreurs que on découvre en parlant avec les gens pas vraiment informés sur le débat occulté par les pros de la politiques :
Le bon exemple : Lier les cantons de RIBEMONT , MOY et SAINT SIMON qui vont être à terme complétement liés par une communauté ....

Le mauvais exemple délier VERMAND de Le Catelet et Bohain .. Déjà dans une communauté ..
Et lier VERMAND à ST QUENTIN CENTRE .. Pour une solution que théorique en l'état ..

La solution : passer SAINT QUENTIN de 3 à 2 cantons , c'est largement suffisant et doit atténuer le phénomène URBAIN qui est préjudiciable à la bonne gestion des espaces ...

Cher Monsieur MOUSSET , à votre réflexion aiguisée ...
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Anonyme a dit…

Bonsoir Emmanuel et bonne année.
Alors petit rectificatif pour le premier anonyme : Un CCAS n'est pas chef de file de l'action sociale. Il mène quelques politiques sociales, mais pas d'Action globale. Une commune ou com de com ne gère pas la petite enfance, la PMI, la protection de l'enfance, l'insertion, le RSA, le FSL, le handicap (prestations compensatoires), l'autonomie (ou alors en tant que prestataire)... Ce qu'un CCAS est incapable de faire. Le social, ce n'est pas juste faire des bons alimentaires.

Quant aux routes, ce n'est pas définitivement fixé. Région avec convention département, com de com ?

Le problème, c'est qu'on laisse aux départements les dépenses peu financées (cf cour des comptes).

Il est à craindre la fin de la péréquation entre territoires.

Laurent ELIE

Emmanuel Mousset a dit…

Merci Laurent. Et bonne année à toi !