samedi 13 décembre 2014

Tout un cirque



La dernière fois que j'ai assisté à un spectacle de cirque, c'était sur un canapé, devant ma télé, la Piste aux Etoiles, présentée par Roger Lanzac. C'est vous dire s'il y a longtemps que je n'ai pas vu ce genre de divertissement ... Hier soir, place du Champ de foire, le Grand Cirque de Noël m'a vraiment enchanté (vignette 1, le final, en présence de tous les artistes, rejoints juste après par le Père Noël). Au départ, je n'étais pas très convaincu : le cirque, c'est surtout pour les enfants. Tout compte fait, non. Ce que j'ai retenu : grâce et force dans les démonstrations. Même si je crains toujours que l'acrobate tombe de son fil, que le jongleur laisse échapper sa quille ou que la bête ne se précipite sur le dompteur.

Le cirque a beaucoup changé depuis Roger Lanzac : les lumières nous en mettent plein les yeux, c'est un vrai show, très rythmé, sans temps mort. L'orchestre est toujours là, au dessus de l'entrée des artistes, jouant la fameuse musique de cirque, un genre à part entière, joyeuse, entraînante. J'ai regretté l'absence des grands fauves et des trapézistes. Ceci dit, je me suis régalé, c'était parfait. Le plus impressionnant, c'est bien sûr le numéro avec l'éléphant. Mais j'aime beaucoup aussi le magicien qui arrive sur la piste en moto, fonce dans la cabine où a été enfermée sa partenaire ... qui évidemment a disparu !

Certaines prestations sont d'incroyables exercices sportifs, des épreuves d'athlètes et de gymnases. Pas de séquences clownesques particulières, mais un seul clown, Johannès, présent tout au long des deux heures et quart de spectacle, double perturbateur et comique de Monsieur Loyal, s'autorisant tout, allant jusque dans le public, y compris à vélo ! A la fin, autre innovation, les artistes forment une double rangée d'honneur pour saluer le départ des spectateurs (vignette 2, Johannès au premier plan).

On médit beaucoup du cirque, on lui reproche d'être un art mineur, on dénonce l'exploitation des animaux. C'est faux ! Le cirque est un merveilleux art populaire, qui ne fait caqueter que nos petits-bourgeois. Les animaux y sont soignés, aimés ; ils deviennent les partenaires des hommes, c'est beau à voir. Certes, ils ne sont pas libres, pas plus que la vache dans son champ qu'on rentre le soir à l'étable, qu'on va traire ou qu'on va manger. Et puis, l'éléphant est-il plus heureux dans sa jungle, à la merci de n'importe quoi, des catastrophes, des maladies et des prédateurs ? Je sens, dans le spectacle de cirque, beaucoup de respect pour l'animal, un hommage qu'on lui rend dans le travail qu'il effectue de concert avec l'homme.

Demain dimanche, trois dernières représentations vous attendent. Ne les ratez pas, "mesdames, messieurs et vous aussi les enfants", comme on dit au cirque.

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