samedi 27 décembre 2014

De ma fenêtre



Le temps des rétrospectives est venu. La presse locale fera les siennes. Comme d'habitude, la mienne sera subjective, engagée, de ma fenêtre, celle de la gauche, du parti socialiste. Les événements politiques locaux ne m'ont hélas pas plus satisfaits que les années précédentes. 2014 a été riche en élections, puisqu'il y a eu trois scrutins.

Après une campagne en demi-teinte pour Michel Garand, chef de file socialiste, le résultat a été sans appel lors des élections municipales de mars dernier : une défaite cruelle, Xavier Bertrand l'emportant au premier tour malgré la présence de cinq listes ; une défaite humiliante, puisque le Front national est arrivé bon premier des partis d'opposition. C'est la 4e fois consécutive que la gauche échoue à l'élection locale, alors même que Saint-Quentin vote à gauche dans les scrutins nationaux. Tant que mes camarades n'auront pas pris à bras-le-corps ce paradoxe, tant qu'ils ne s'interrogeront pas sur leurs propres limites, tant qu'ils ne chercheront pas à remédier à leurs faiblesses, la gauche saint-quentinoise sera condamnée à perdre. C'est aussi simple et aussi triste que cela.

Aux élections européennes de juin, Anne Ferreira a tenté de retrouver son siège de députée, en vain, étant trop mal placée sur la liste pour espérer gagner. C'est la deuxième déconvenue de l'année, quand on est socialiste saint-quentinois. En septembre, nous avons eu droit cependant à une embellie, un motif de satisfaction, avec les élections sénatoriales. Dans un contexte incertain et même périlleux, Yves Daudigny, qui nous a fait l'honneur d'une visite à Saint-Quentin, a été réélu sénateur de l'Aisne. C'est une belle récompense pour son travail, qui me fait dire qu'il y a tout de même une justice en politique !

Sur ce, je referme ma petite fenêtre, de laquelle j'aurais cette année subi beaucoup de bourrasques et de pluies, mais apprécié un rayon de soleil. Bientôt, elle se rouvrira sur d'autres horizons, en 2015 : les élections départementales en mars, le congrès du parti socialiste en juin, les élections régionales au dernier trimestre. La politique, c'est un mouvement perpétuel, comme celui des étoiles : on n'en finit jamais, le ciel est toujours plein de promesses et de menaces. J'aimerais quand même qu'à ma fenêtre, l'an prochain, le temps soit localement plus clément. Nous aurons toute l'année pour en reparler.

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