jeudi 27 novembre 2014

L'Aisne au FN ?



Le journal "Parisien-Aujourd'hui" rapporte, dans son édition d'avant-hier, un propos attribué à Jean-Christophe Cambadélis, selon lequel le Front national remporterait aux élections cantonales de mars prochain trois départements : le Vaucluse, l'Allier et ... l'Aisne. C'est évidemment énorme : qui pourrait croire que l'extrême droite ait suffisamment le vent en poupe pour s'emparer de trois conseils généraux ? Le pronostic me semble extravagant, et la déclaration n'a pas été confirmée par son prétendu auteur. Mais les rumeurs viennent rarement de nulle part.

Dans l'Aisne, voir une majorité de cantons tomber dans l'escarcelle du FN, je ne l'imagine pas, même en réfléchissant bien. Mais je me souviens aussi de mes incrédulités passées : on m'aurait dit, avant le 21 avril 2002, que Le Pen battrait au premier tour de la présidentielle un Premier ministre socialiste, je n'y aurais pas cru une seule seconde. On m'aurait dit que le FN, à Saint-Quentin, passerait devant les listes de gauche lors de l'élection municipale et deviendrait le premier parti d'opposition, j'aurais crié au fou ! et j'aurais ri d'une telle énormité. Et quand l'événement se produit, on n'a plus que ses yeux pour pleurer, et on s'en veut de n'avoir pas crié assez fort au feu !

Ce qui paraît certain, c'est qu'on va assister à une forte poussée du FN dans l'Aisne, et certains cantons vont sans doute basculer à l'extrême droite, dans la suite hélas logique des élections municipales. Je ne suis pas suffisamment spécialiste de la carte électorale pour dire lesquelles, d'autant qu'il y a un nouveau découpage. Sur Saint-Quentin, le canton Nord me semble être un maillon faible pour tous les républicains. Nous avons appris aujourd'hui, sans véritable surprise, que Jérôme Lavrilleux démissionnait pour laisser son siège à Monique Bry. L'UMP va devoir se donner de nouveaux candidats, qui ne rappellent pas l'affaire Bygmalion. Mais les électeurs s'en souviendront, et le FN peut faire un carton.

Dans le canton Centre, Colette Blériot peut compter sur sa popularité pour résister à la vague d'extrême droite. Il faudra vraiment que la gauche, essentiellement le parti socialiste, soit très avisée dans le choix de ses candidats, qu'elle défende des candidatures d'union si elle veut échapper à la "baffe" que nous prédit Jean-Christophe Cambadélis. Il serait tout de même malheureux, pour des électeurs de gauche, que la droite saint-quentinoise soit le meilleur rempart contre l'extrême droite. Et pourtant, s'il le fallait, il faudrait refaire ce choix, car on ne peut pas rester indifférent au pire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

MOUSSET vous êtes loin du compte : le centre plus VERMAND peut aller direct au FN .......
Le SUD sur la dépouille d'un CAPELLE inexistant et sans aucun support , et ce sud aussi repeuplé par des campements nouveaux va aller sans doute aussi direct au FN ...

Emmanuel Mousset a dit…

Je suppose que vous êtes frontiste et que vous prenez vos désirs pour des réalités ?