samedi 28 mai 2011

Tout sauf machin(e).

Le Parti socialiste réunit aujourd'hui à Paris une convention nationale afin d'adopter son projet. C'est la première grande réunion collective depuis l'affaire DSK. De Saint-Quentin, les bruits de couloir me reviennent : un TSH serait en marche, Martine Aubry et Ségolène Royal se rapprocheraient pour mettre en oeuvre le "tout sauf Hollande".

Je ne sais pas si cela est vrai : j'écoute les discours de tribune, pas les rumeurs de couloir. Mais si cela était, ce serait déplorable. Chaque camarade est libre de soutenir qui bon lui semble, avec passion et intelligence. Mais se déterminer par rapport à un autre, dans un effet de contraste et de rejet, non ce n'est pas bien, ça ne va pas. Je vois la politique en positif, pas en négatif. Il faut être pour et pas contre.

Tout sauf ... : cette déplorable tactique est née en 1995, à droite, quand certains ont cru bon de s'opposer absolument à la candidature du Premier ministre d'alors : tout sauf Balladur (TSB). Et ça a finalement, hélas, fonctionné, puisqu'il a été battu au premier tour de la présidentielle. La gauche n'a pas été épargnée par cette ineptie : en 2 007, le TSS (Tout sauf Ségolène) n'a pas été mal non plus. Strauss-kahnien, je n'ai cependant jamais cédé à cette facilité.

TSB, TSS, maintenant TSH ; mais au niveau local, ne retrouve-t-on pas parfois aussi ce réflexe primaire, tout sauf machin(e) ? A Saint-Quentin, aux dernières cantonales, n'ai-je pas été moi-même la victime du "tout sauf ...", TSM cette fois ? A vrai dire, je n'accepte et pratique ce positionnement que dans une seule circonstance politique : TSFN, tout sauf le Front national. Là, je n'hésite pas. Pour le reste, je dis non.

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