dimanche 29 mai 2011

Les orphelins et les héritiers.

Quatre partis centristes se sont réunis ce week-end pour constituer une nouvelle formation, une confédération de centre droit, "l'Alliance", destinée à soutenir la candidature de Jean-Louis Borloo à la prochaine élection présidentielle. Jean-Marie Bockel, qui fait partie de l'aventure, a lancé à l'occasion un appel aux strauss-kahniens pour qu'ils rejoignent l'Alliance, puisqu'ils sont "orphelins" depuis la défection de DSK.

Comme je reste envers et contre tout strauss-kahnien, je me sens interpellé ... mais pas concerné. Car je ne me considère pas du tout, mais vraiment pas du tout comme un orphelin. D'abord parce que j'ai un père biologique reconnu, ensuite parce que mon père politique n'est pas mort : qu'il soit disqualifié pour la présidentielle n'empêche nullement que ses idées sont vivantes et la social-démocratie présente. La politique ne se résume pas à un homme mais à une ligne, qui se prolonge à l'infini, qui ne meurt pas.

Jean-Louis Borloo a eu cette phrase étonnante en direction de son public : "Vous êtes les véritables héritiers de Jaurès, Mendès et Blum. Vous êtes en train de construire cette véritable social-démocratie introuvable que le PS ne sait pas assumer". Non, les héritiers des personnages évoqués sont évidemment au PS, pas dans ce conglomérat de centre droit qui a participé aux gouvernements UMP et qui en demeure l'allié, nonobstant les quelques timides critiques émises à son égard.

Pour résumé, je ne suis pas orphelin de la social-démocratie, j'en suis l'héritier en appartenant au Parti socialiste, qui en est le meilleur dépositaire, l'usufruitier légitime. Et je refuse cette "Alliance" qu'on propose de me mettre au doigt. Désolé, je suis déjà marié, au PS, et très fidèle en amour politique.

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