dimanche 29 mai 2011

La révolution dans le potager.

Gros succès du festival du livre et de la BD à Saint-Quentin tout ce week-end. 1 600 entrées hier, et beaucoup de monde dans les travées de Fervaques ce dimanche. Seul point faible (il y en a toujours, c'est inévitable mais sûrement perfectible) : les débats en salle des conférences ont été peu suivis (une dizaine de personnes quand j'étais là). A cause de la petite pièce un peu à l'écart ? C'est peut-être une explication, mais ça ne suffit pas. Dommage en tout cas car les invités étaient de qualité et les interventions remarquables.

J'ai assisté à celle de Benjamin André le samedi, qui nous a brossé un tableau très vivant et plein de motivation pour la bande dessinée française. Aujourd'hui, c'est Jean-Pierre Le Dantec qui m'a ravi (les Saint-Quentinois auraient-ils oublié qu'il a été une figure des années 68, certes moins médiatique que Daniel Cohn-Bendit ?) : cet ancien maoïste de la Gauche prolétarienne a décidé désormais, comme Voltaire, de cultiver son jardin.

Mais ce n'est pas une métaphore ! Le Dantec travaille chez lui un bout de terre et médite sur les rapports de l'homme à la nature. A défaut de changer le monde et de transformer la société, il fait sa révolution dans le potager : en binant, bêchant, semant et récoltant, l'homme domine, aménage et humanise son environnement. C'est plus gratifiant et moins meurtrier que suivre le Grand Timonier !

Ce matin, au multiplexe, dans le cadre du festival, ce n'était pas non plus le grand public pour la projection-débat de "Séraphine", où je coanimais avec Pomme Legrand. Nous avons quitté, après le film, la salle trop grande, afin de discuter sympathiquement autour d'un apéritif. Mais à dix ou à cent, ma motivation reste la même, je ne distingue pas, j'agis pareillement.

Vivement dans un an !

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