lundi 30 mai 2011

Mes copines les frangines.

Le temps passe si vite et j'ai tant de choses à vous dire. Jeudi dernier, dans L'Aisne Nouvelle, nous apprenions la création à Saint-Quentin d'une nouvelle loge maçonnique, réservée aux femmes, dépendante de la Grande loge féminine de France. La responsable est Marie-Danièle Tramu. Pour la petite histoire, j'ai été contacté il y a un mois par cette dame, qui m'a pris pour un journaliste de L'Aisne Nouvelle ! (je ne sais pas comment cet amusant quiproquo a pu se produire ...). Je l'ai évidemment dirigé vers qui de droit.

Une nouvelle loge à Saint-Quentin, est-ce un événement ? Je ne sais pas, mais quand L'Aisne Nouvelle y consacre une page entière, oui ça devient un événement. Disons : un petit événement. Politique ? Je ne pense pas, d'autant qu'aucune "personnalité locale" ne figure parmi les fondatrices. Mais un événement intellectuel, oui sûrement : que quelques personnes se réunissent pour réfléchir librement sur des sujets fondamentaux, ce n'est pas si fréquent, c'est une excellente chose.

Ça ne lève pas mes réticences à l'égard de la franc-maçonnerie : les cotisations élevées (280 euros par an) et surtout l'enquête avant admission, la vérification du casier judiciaire, j'ai du mal à l'admettre. Je crois que le débat public, tel qu'il est pratiqué dans l'éducation populaire, doit être complètement ouvert, qu'il ne préjuge pas du passé de chacun. La devise "Etre libre et de bonnes moeurs" me hérisse ; j'y vois une manifestation bien-pensante, notabiliaire et bourgeoise, certes républicaine et libérale, mais éloignée de l'idée que je me fais du socialisme.

La tentation d'une certaine gauche serait d'aller recruter ses cadres et candidats dans les rangs de la maçonnerie. Elle n'y trouvera que des milieux professionnels et sociaux très particuliers, restreints, très "classes moyennes", alors que le problème du PS est de s'ouvrir aux catégories populaires, ouvriers et employés, qui fréquentent aussi peu les loges que les sections du parti.

C'est donc vers les syndicats ou les associations que nous devons orienter notre travail d'influence et d'implantation. Surtout dans une ville comme Saint-Quentin, où c'est le soutien des classes populaires qui nous fait défaut. Et puis, la maçonnerie se grandit de ne pas se mêler de politique (au sens partisan du terme).

Je souhaite un fructueux travail aux soeurs de la loge saint-quentinoise "Tolérance et fraternité".

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