mardi 15 avril 2014

Ciné philo à Ciné jeune



Hier soir, au Ciné philo, projection du film de Rok Bicek, Class Enemy, dans le cadre du Festival international Ciné jeune de l'Aisne, suivi d'un débat auquel ont participé une centaine de spectateurs. En vignette 1, Robert Lefèvre, président du festival, notre invitée Stela, comédienne (à ma gauche), et sa traductrice. En vignette 2, l'intervention toujours éclairante de Claude Baugée. En vignette 3, les trois présidents successifs de l'association Rencontre Citoy'Aisne, organisatrice du Ciné philo : de droite à gauche, le fondateur, le précédent et le nouveau. La prochaine séance aura lieu le 19 mai, avec La cour de Babel, un documentaire qui fait beaucoup parler.

1 commentaire:

Erwan Blesbois a dit…

On ne se sent pas écouté, ni par la médecine, ni par rien, parce que nous vivons sous le règne du libéralisme, c'est-à-dire de l'égoïsme. Quelle est la seule façon de combattre l'égoïsme : se rattacher à des valeurs archaïques. Tout ce qui est moderne est un reflet de notre narcissisme et de notre égoïsme contemporain.
Attention, je ne dis pas que je suis réactionnaire et fasciste, on connaît assez les ravages du fascisme, je ne dis pas non plus que je suis réactionnaire pour défendre les droits acquis des riches. Je suis réactionnaire pour défendre ce qui est fragile, c'est-à-dire essentiellement des modes de vie ruraux, à la limite de l'analphabétisme. Un psy dirait que je me défends moi-même, c'est possible ! Je dirais que je suis réactionnaire et marxiste, car il y a des points communs entre le catholicisme et le marxisme. Jésus était un marxiste avant l'heure. Marx dans la religion ne combat pas Jésus, le révolté contre sa propre religion. Il combat le dogme de la religion chrétienne, comme Jésus avait combattu le dogme de la religion juive. En tant que révolté, Marx a des points communs avec Jésus. Je suis réactionnaire pour le domaine de l'éducation, à la manière d'un Finkielkraut. Mais je n'ai pas les moyens de mon ambition, car je renie ma propre éducation, qui consiste en un soixante-huitardisme corrompu, dégénéré et dévoyé.
Le problème de toute idéologie, chrétienne ou communiste, c'est qu'ensuite elle aboutit au dogme. Le libéralisme est si solide, parce qu'il n'est pas dogmatique, qu'il laisse chacun crever dans son coin, qu'il est la somme des égoïsmes particuliers, qu'il ne propose pas de réunir, qu'il n'a aucun projet commun. Et c'est pour cela qu'il est si dangereux ; risquant de déboucher sur une catastrophe écologique sans précédent. Parce que le libéralisme, c'est-à-dire l'égoïsme, dont certains sont allés jusqu'à en faire leur dogme, de leur propre égoïsme, est sans conscience.