mercredi 2 avril 2014

Sur le vif



La composition du gouvernement est connue depuis quelques minutes seulement. Je vous livre mes réactions sur le vif : j'étais content à la nomination de Valls, je suis content de la nouvelle équipe.

L'entrée de Ségolène Royal doit être applaudie : comment une telle personnalité socialiste pouvait-elle rester en dehors ? Impensable ... Bien sûr, l'ouverture aurait pu aller plus loin : j'aurais aimé la présence de Bertrand Delanoë, de Martine Aubry (mais c'est elle qui ne voulait pas).

Royal à l'écologie, voilà qui compense le départ des Verts, qui sont décidément impossible à gérer ... Si Nicolas Hulot ou une personnalité écolo avaient pu être repêchés, c'aurait été encore mieux. Mais on ne peut pas trop demander, l'exercice de constitution d'un gouvernement est tellement difficile.

Arnaud Montebourg à Bercy et Benoît Hamon à l'Education prennent du galon. Habile : Valls à l'aile droite du parti fait monter l'aile gauche, isolant ainsi les derniers contestataires, Lienemann, Maurel, Emmanuelli et Filoche.

Le problème du ministère de l'Intérieur a été réglé : Jean-Jacques Urvoas (ex strauss-kahnien) en voulait et en avait les capacités ; François Rebsamen (hollandais) en rêvait et en avait les capacités. Le premier étant soutenu par le Premier ministre et le second par le président de la République, on fait comment ? Ce qui m'épate toujours chez mes camarades au niveau national, c'est leur faculté à résoudre très vite un problème insoluble (au niveau local, c'est souvent l'inverse : un problème dure très longtemps et n'est jamais réglé) : aucun des deux n'a eu ce qu'il souhaitait (c'est Bernard Cazeneuve qui les a renvoyés en quelque sorte dos à dos)), Rebs se retrouve quand même au Travail (et Urvoas, la semaine prochaine, avec un secrétaire d'Etat ?).

Stéphane Le Foll comme porte-parole du gouvernement, c'est excellent (même si je l'aurais bien vu à la tête du parti, en remplacement d'Harlem Désir, un peu mou) : il est carré, direct, pédagogue. Le départ de Pierre Moscovici m'attriste : il avait fait du bon boulot et, avant tout le monde, il avait perçu le "ras-le-bol" fiscal des Français. Mais le drame d'un gouvernement, c'est que tous les bons ne peuvent pas en faire partie.

Voilà pour mes quelques sentiments et réflexions à la va vite, en attendant d'y revenir un peu plus tard. Bonne chance, bon courage, pleine réussite à la nouvelle équipe ! Au travail ? Non, pas exactement : au combat ! puisque c'est ainsi que François Hollande et Manuel Valls l'ont voulu : un gouvernement de combat.

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