samedi 12 avril 2014

As in Cannes



Le Festival international ciné jeune de l'Aisne, qui s'est ouvert hier soir à Saint-Quentin, c'est un peu comme le célèbre Festival de Cannes. Il n'y a pas de vue sur mer mais sur le canal, ce qui revient au même puisque c'est de l'eau dans les deux cas. Chez nous, la croisette c'est le quai Gayant : pas de yachts mais des péniches, pas de mouettes mais des cygnes, pas de starlettes à moitié déshabillées mais des gens qui promènent leur chien.

A l'entrée, c'est aussi comme à Cannes : des marches avec un tapis rouge, mais pas de rangées de photographes. Au dessus, plein de drapeaux de plusieurs pays, pour bien marquer le côté international. A l'intérieur, dans le grand hall, on côtoie des vedettes (de la politique axonaise), qui acceptent sans façons de poser pour une photo (vignette 2) : auprès de Robert Lefèvre, le président du festival, vous aurez reconnu, de gauche à droite, deux vices, sans lunettes noires, Jean-Luc Lanouilh, vice-président du Conseil général de l'Aisne, et Alain Reuter, vice-président du Conseil régional de Picardie, en charge de la culture.

Dans la grande salle de projection, tout a commencé par des chansons, la chorale de l'école Corrette, illustrant la figure imposée de cette année, le centenaire de la Grande Guerre (vignette 1). Comme à Cannes, le public est mouvant, qui entre, qui sort, qui revient, qui repart, sans qu'on sache toujours pourquoi. Et puis, il y a, comme à Cannes aussi, des jolies filles. La première d'entre elles est Céline Ravenelle, la déléguée artistique du festival, dont le sourire illumine la plus obscure des salles obscures. Même quand elle hésite ou commet quelques lapsus (très rares), c'est charmant. Comme à Cannes, il y a quelques vieux messieurs qui regardent avec insistance les jolies filles plus souvent que l'écran.

Il n'y a pas que les drapeaux au vent qui prouvent le caractère international de la manifestation : il y a surtout la traduction en anglais des interventions, en léger différé. Les membres des différents jurys, dont certains viennent de loin, se lèvent à l'énoncé de leur nom : comme à Cannes, les applaudissements sont nombreux et réguliers. Robert Lefèvre, avisé, réduit d'année en année, les allocutions officielles, qui prolongent inutilement la cérémonie, sont souvent redondantes et impatientent le public.

Il a fallu courage et ténacité à Robert pour imposer cette règle d'économie : un élu a envie de marquer son territoire, de prendre la parole, d'expliquer que c'est lui qui aboule les sous, et c'est normal. Cependant, Robert a dû céder devant la puissance invitante, la mairie de Saint-Quentin (c'est normal aussi, mais quand on réfléchit bien, tout est plus ou moins normal dans la vie) : c'est Marie-Laurence Maître, toute nouvelle adjointe à la culture, qui s'est exprimée. Amusant : l'an dernier, elle était déjà présente, mais en tant que traductrice !

Une nouveauté : un Ciné-Bambin, pour les 18 mois ! Il n'y a pas d'âge pour le cinéma ... Lundi soir, pour les adultes, mais sur une histoire d'ados, le Ciné-Philo (vignette 3) présentera¨le film de Roc Bicek, Class Enemy, en présence de l'actrice Spela Novak, dans un débat animé par un certain Emmanuel Mousset, qui commence à me fatiguer, celui-là.

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