lundi 4 septembre 2017

Une rentrée sous Macron



Il y a la rentrée scolaire dans la rentrée politique : allez savoir quelle est la plus redoutable des deux pour un gouvernement ! Les enseignants, les parents et ces futurs électeurs que sont les élèves, ça compte, politiquement. En salle des profs, dans la cour et les couloirs, qu'est-ce qui se disait ce matin ? Les petits groupes en CP sont évidemment bien perçus, tout comme la liberté de choix dans l'organisation de la semaine, les fameux rythmes scolaires. Rien que ça et la rentrée est gagnée !

Mais il n'y a pas que ça : au collège, le retour des classes bilangues, des sections européennes, du latin et du grec sont salués. Et puis, l'Education nationale, c'est avant tout un homme (ou une femme), son ministre. Celui-là, Jean-Michel Blanquer, passe plutôt bien auprès des profs. Il est sérieux, compétent, presque timide. C'est un ancien recteur, qui connaît son monde et la maison : il met en confiance. Il faut dire que nous en avons connu des vertes et des pas mûres : des politiques qui voulaient casser la baraque et crachaient sur le personnel (Allègre), d'autres qui nous cajolaient dans le sens du poil et ne faisaient strictement rien (Bayrou). A l'Education nationale, on enfile les réformes comme d'autres enfilent les perles : on finit par se demander à quoi ça sert !

Pour ma part, je crois que Blanquer peut jouer un rôle historique dans notre grande institution : dépasser le clivage de 30 ans entre pédagogues et conservateurs, entre tenants de l'éducation et partisans de la transmission. Cette distinction est idiote. Personnellement, il me semble qu'un des grands problèmes actuels, qui est aussi générationnel et sociétal, c'est celui de l'autorité dans les classes, thème qui appartient aux conservateurs. Mais comment le dissocier du savoir faire devant et avec les élèves, qui est le dada des pédagos ? Je me suis toujours senti un pied dans les deux camps. J'ai l'impression que le nouveau ministre aussi, et c'est tant mieux.

Enfin, il y a les questions de porte-monnaie, qui ne sont pas méprisables. Le rétablissement du jour de carence, le gel du point d'indice (qui bloque les rémunérations), la hausse de la CSG ne font pas plaisir à tous. Que répondre ? Que la réduction des cotisations sociales et la suppression progressive de la taxe d'habitation vont redonner du pouvoir d'achat. La diminution des contrats aidés font aussi grincer des dents, mais les chiffres qui circulent sont autant catastrophistes que fantaisistes, sans parler des possibles confusions entre contrats aidées et d'autres qui ne le sont nullement, donc pas du tout menacés. La vérité, c'est qu'il y aura certains maintiens et compensation avec les services civiques. "Si les employeurs avaient fait leur boulot, nous n'en serions pas là ..." a judicieusement lancé un responsable de mon établissement. Rappelons aussi que 8 000 AVS (auxiliaires de vie scolaire, qui s'occupent des élèves handicapés ou en difficulté) sont recrutés et que le budget de l'Education nationale va augmenter en 2018 de 1,2 milliards d'euros. A part ça, bonne rentrée !

17 commentaires:

Anonyme a dit…

Les rythmes scolaires et ceux des usines,la c est tous les jours et je n ai eu cet ete que Quiee jours(hôpital)
Dire aux gosses d éviter cela

Anonyme a dit…

Les espoirs sont permis Macron a 30
On peut comprendre,il exaspéré
Vive Bertrand le recours,bientot ,lui fait bosser les gens

T C a dit…

Le rétablissement du jour de carence, le gel du point d'indice (qui bloque les rémunérations), la hausse de la CSG ne font pas plaisir à tous. Que répondre ?
Que je ne connais personne à qui on pique des sous dans son porte monnaie qui en soit réjoui...
Ces mécontents n'iront pas tous manifester mais n'en penseront pas moins.
Ce gouvernement et ce président tablent conjointement sur la faculté millénaire de la population "taillable et corvéable à merci" de pouvoir encaisser les coûts et les coups tout en sachant lisser son émotion.

Erwan Blesbois a dit…

La part maudite de l'Occident en général, suivant la terminologie de George Bataille, c'est l'accumulation de richesses pour l'accumulation de richesses, sans en jouir ni en profiter, ni redistribution, selon une logique spirituelle d'origine calviniste et qui aujourd'hui a certainement perdu tout fond spirituel et s'est transformé à l'échelle du monde soumis à la mondialisation, en très pur matérialisme délétère pouvant aboutir en quelques générations à la destruction de la planète, les richissimes se croyant à l'abri avec leurs milliards. Quelle ironie, ils mourront juste un poil plus tard que les misérables ! Le lien que je fais tout particulièrement en France, avec le système éducatif est qu'il est globalement sacrifié, et donc les enfants avec, au nom du profit, qui je le répète n'apporte aucune satisfaction sur le plan y compris moral, puisque absolument plus rien n'est redistribué, en vue par exemple d'une cause aussi importante que l'éducation des enfants. L'école en France et certainement dans tous les pays développés, est globalement un embrigadement au matérialisme de l'Occident d'origine calviniste, même si après le sens spirituel en fut perdu, et les enfants de toute façon sont privés de toute spiritualité.
Pendant ce temps les musulmans au moins protègent spirituellement leurs enfants en les élevant suivant des valeurs morales propres à leur religion. Je pense que dans très peu de temps on verra des enfants musulmans en bien meilleure forme psychique, morale et spirituelle que leurs homologues d'origine européenne, ces derniers à cause de la chute de ce qui faisait leur spiritualité commune : leur religion catholique à minorité juive, ce qui a toujours caractérisé l'identité française. Les Juifs depuis l'affaire Dreyfus se battent pour avoir l'hégémonie spirituelle, ils l'ont obtenu depuis les années 80, ce fut mettre la main dans un engrenage que des Juifs comme Zemmour désormais dénoncent, car il aboutira in fine à l'hégémonie musulmane.
Cela fait désormais bien longtemps qu'au nom du profit notre pays a totalement baissé la garde, en sacrifiant depuis pas mal de temps sa jeunesse. Un seul exemple illustrant ce sacrifice : non content de priver d'église la jeunesse, notamment depuis 1905 et la loi de séparation de l'église et de l'Etat, la république paye ses enseignants au niveau de la Grèce et de la Slovénie, très loin de leurs homologues allemands, payés globalement le double. Il n'y a pas de secret à ce que l'on appelle le modèle allemand, si ce n'est que les Allemands ne se foutent pas de la gueule de leurs enfants et de leur jeunesse...
Et désolé, crime de lèse majesté républicaine, j'égratigne un peu les Juifs... N'oublions pas quand même l'impact de la Shoah qui n'est pas négligeable et même essentiel dans l'hégémonie spirituelle des Juifs en France, hégémonie très précaire et directement menacée par l'islam.

Erwan Blesbois a dit…

Les Juifs savent encore d'où ils viennent et même plus que jamais depuis l'épisode de la Shoah, et ils savent où ils vont, alors que nous autres Français sommes totalement paumés.
D'ailleurs avoir une identité juive veut aujourd'hui encore dire quelque chose, alors que l'idée d'une identité française est jugée comme étant totalement réactionnaire et condamnée comme telle. Ce qui laisse encore une fois de plus un boulevard à l'islam !
C'est pas moi avec mes petits bras qui pourrai changer le cours des choses, idem pour Houellebecq, on constate les dégâts, on compte les points...

Philippe a dit…

Arrêtons de "taper" sur l'Islam !
Le christianisme fut une religion imposée par la force dans le cadre de la "mondialisation romaine".

Erwan Blesbois a dit…

Eh bien la mondialisation économique actuelle, dont l'origine calviniste a perdu globalement son sens spirituel au profit d'un matérialisme pur, pourrait bien être ironiquement le vecteur permettant la diffusion à travers le monde de la spiritualité musulmane.

Erwan Blesbois a dit…

L'islam pourrait même être l'élément spirituel donnant un sens à cette mondialisation par le biais d'un matérialisme pur, qui pour l'instant n'en a pas.

Erwan Blesbois a dit…

Et allons même plus loin en disant que l'islam pourrait être l'élément spirituel permettant de mettre un sens à la mondialisation qui se fait par le biais d'un matérialisme pur, qui pour l'instant n'a pas de sens.

M M a dit…

Pour M Erwan Blesbois, c'est quasiment une fixation : il est persuadé qu'il va se faire manger tout cru par les Musulmans de France ou d'ailleurs.
Il semble avoir reçu une formation universitaire d'aloi correct mais il en a égaré le fondement.
Sa hantise lui fait même dans la même phrase parler des Juifs et des Français ou des Musulmans comme si ces notions étaient de nature équivalente.
Non, M Blesbois, Français, ce n'est pas une religion.
Non, M Blesbois, Juif, ce n'est pas une nationalité.
Non M Blesbois, Musulman, non plus, ce n'est pas une nationalité.
C'est la confusion, M Blesbois, qui vous fait prendre vos cauchemars pour la réalité !

Erwan Blesbois a dit…

M M et consorts, c'est difficile de faire rentrer dans votre têtes de pioches, que la notion d’identité française est en voie de dissolution progressive depuis la défaite de Waterloo, que la bourgeoisie n'a cessé de détruire ce qui faisait l'esprit français, au profit de l'appât du gain. La bourgeoisie, cette classe abâtardie et traîtresse par nature, qui n'a pas le sens de l'intérêt du pays contrairement au "populo" selon de Gaulle, et qui nous a conduit à la situation catastrophique où nous sommes aujourd'hui.
Aujourd'hui en France le catholicisme est spirituellement mort, c'est une mort lente qui a commencé à partir de la révolution française. Jusqu'à 1789, la religion était un élément très fort de l'identité française, mais l'esprit des lumières a véhiculé l'idée qu'en faisant table rase de cette partie de l'identité, on pouvait construire quelque chose de mieux, grave erreur selon moi... mais passons !
Ce qui faisait l'esprit français qui n'était pas fait d'éléments homogènes, mais certainement d'éléments hétérogènes correspondant à des régions hétérogènes arrivant à s'harmoniser entre elles, s'est totalement délité. La France comme la définissait Michelet c'est une nation, et non un peuple et non un empire.
L'esprit des Français était un héritage et une transmission d'une certaine idée de la nation jusque dans les années 60. Les Français actuels ne sont plus des Français d'un point de vue spirituel, car la transmission ne s'est pas faite par leur système éducatif manipulé par la bourgeoisie, qui a trahi depuis environ 50 ans en reniant ce qui faisait son roman national, certainement pour des histoires de fric.
Je dis les Juifs et non pas les juifs, car je pense que l'identité juive ne se résume pas à sa religion, elle est beaucoup plus riche que ça. Leur spiritualité est aujourd'hui infiniment plus riche que la française, car ils savent encore d'où ils viennent et où ils vont, alors que nous sommes totalement paumés, nous autres Français...

Erwan Blesbois a dit…

...Les musulmans sont des êtres profondément religieux qui n'ont aucune volonté d'intégration ou d'assimilation, ils ne donnent jamais un prénom d'origine européenne à leurs enfants, absolument jamais. Ils sont tous du plus modéré au plus fanatique animés d'un farouche esprit de conquête sur toutes les terres où ils s'installent. Cet esprit de conquête se manifeste tous les jours dans les petits gestes du quotidien, du plus anodin au plus extrémiste, comme un attentat à la vie de ceux qu'ils considèrent comme leurs ennemis depuis la nuit des temps, les croisés et les Juifs.
Donc pour résumer, la France fut une nation, elle n'est plus rien ; les Français sont à peu près spirituellement morts. Aussi bien religieusement que culturellement. ils sont aujourd'hui vénalement matérialistes, comme l'ensemble des habitants des autres nations d'Occident.
Les Juifs sont porteurs d'une spiritualité qui dépasse le simple cadre religieux, et qui englobe l'ensemble de la culture occidentale et même un peu musulmane.
Les musulmans sont avant tout porteurs d'une spiritualité spécifiquement religieuse. Il s'agit d'une religion guerrière de conquête, puisque toutes les forces à dépenser chez les musulmans, du plus modéré au plus extrémiste, ne sont pas consacrées comme chez les Français post 68, à la jouissance et à la fête, mais à l'esprit de conquête conformément au message coranique.
Ce que vous appelez "confusion", et ce qui permet à la bourgeoisie de reconnaître les siens pour les faire occuper les postes de clef de pouvoir et de diffusion du savoir, afin de verrouiller les voix dissonantes, c'est-à-dire non bourgeoises, susceptibles de s'exprimer : le projet de la bourgeoisie est aujourd'hui de favoriser l'implantation de l'islam en France, afin de réduire le coût du travail selon elle, puisque sa seule motivation est un matérialisme pur et vénal.
Ce qui compte c'est le fond, pas la forme (puisqu'on demande qu'elle soit bourgeoise), et il n'y a pas de malentendus, il n'y a que des malentendants. Si vous n'avez rien compris à ma démonstration et que vous la trouvez confuse, c'est que vous êtes un malentendant, c'est-à-dire un bourgeois.

Philippe a dit…

Tartuffe est un être profondément religieux !
Ses myriades de clones envahissent/noyautent/dominent toutes les religions depuis qu’il y a sur Terre des humains pour fabriquer des religions.

Erwan Blesbois a dit…

Je vous laisse à vos certitudes Philippe, tant il est vrai que plus on avance en âge, plus il est difficile d'en changer. Cependant les Juifs qui sont une communauté qui n'a jamais fait preuve d'un athéisme déicide vis à vis de leurs origines spirituelles, se portent plutôt très bien, et ils nous survivront bien après que la nation qui fut appelée France se soit totalement délitée.
La première erreur fut celle de la révolution de vouloir arracher la racine catholique de la spiritualité française, ce fut le début du déclin irréversible. Ensuite pendant de longues années on enseigna le roman national à l'école, et les valeurs de la république, c'était très bien.
Puis vers la fin des années 70, on commença à enseigner aux petits Français la honte d'être français en raison de tous nos crimes passé inexpiables. En fait pour un Français moyen de souche il ne reste plus rien pour se construire spirituellement même pas l'école.
Alors je vous laisse libre de ne croire en rien, et de vous satisfaire d'un matérialisme nihiliste et mortifère, mais ne me privez pas du droit de sauver ma peau et celle de ma famille dans une tentative de retour à la spiritualité catholique et aux valeurs qu'elle véhicule, d'entraide, de partage, de famille, de respect, tout ce sur quoi crache le matérialisme délétère que nous impose la bourgeoisie, depuis certes la défaite de Waterloo... donc ça fait un bail ! Mais de façon de plus en plus malsaine à mesure que nous nous éloignons de notre origine catholique. Si il fallait nommer les tartuffes d'aujourd'hui, on les trouverait davantage parmi les bobos médiatisés qui se disent subversifs, que parmi les derniers curés que l'on pourrait appeler aussi les derniers des Mohicans. La palme de la tartufferie revenant évidemment à la bourgeoisie qui n'a cessé de trahir le peuple et la nation depuis maintenant plus de 200 ans.

B S a dit…

Si vous n'avez rien compris à ma démonstration et que vous la trouvez confuse, c'est que vous êtes un malentendant, c'est-à-dire un bourgeois.
Du moment qu'au moins Erwan Blesbois se comprenne lui-même et il ne serait donc ni sourd ni bourgeois mais rien n'est moins certain et il n'est pas improbable qu'il en soit toutefois un quand même (bourgeois et sourd)...

Erwan Blesbois a dit…

@ B S
Evidemment que je suis un bourgeois, mais si vous aviez la patience de lire toute la littérature que je publie sur mes trois blogs, vous sauriez que ma famille conditionnée par le matérialisme pur avait programmé ma destruction matérielle et spirituelle, tout au moins en ce qui concerne mes géniteurs. Mon existence et ma survie sur cette planète n'a de sens que dans la mesure où j'essaie d'offrir une résistance, donc une alternative au modèle bourgeois, malheureusement mâtinée de perversion contemporaine que mes géniteurs représentent. Pour tout vous dire B S, mes géniteurs ne m'ont laissé d'autre choix que la révolte absolue contre le modèle de la bourgeoisie, dont le matérialisme pur est une trahison vis à vis du catholicisme, puisqu'il a en réalité une racine spirituelle calviniste.
Pour ce qui est de ma surdité, je suis plutôt comme Ulysse, faisant mettre de la cire dans les oreilles de ses marins et se faisant attacher au mâts pour entendre quand même le chant des sirènes par curiosité et même voyeurisme, mais afin de ne pas y céder. Tel Ulysse donc, j'entends bien le chant des sirènes macroniennes, mais je n'y céderai jamais.

Philippe a dit…

"Je vous laisse à vos certitudes Philippe"
Ma seule certitude qui n'a rien de très original est que les créations/organisations/décisions etc. etc. etc. humaines ont toutes leur part d'ombre ... l'autre face de la médaille !
La spiritualité se vit discrètement, l’affirmer devant autrui évoque le « Tartuffe ».
Un ami irrité par ces postures affirmait de façon volontairement amphibolique ou amphigourique vivre "la transcendance dans l'immanence".