vendredi 15 septembre 2017

Ah ! les radicaux de gauche ...



En ces journées du Patrimoine, nous allons assister à la disparition d'un joyau de notre patrimoine politique : le Parti radical de gauche (PRG), qui va se fondre dans une nouvelle formation, avec son homologue de centre-droit, le Parti radical-valoisien (quel nom ! il me faisait rêver quand j'étais adolescent : être radical-valoisien, c'était tout aussi mystérieux pour moi qu'être trotskiste lambertiste). Ce week-end, à Montpellier, les deux partis vont commencer leur réunification. Un événement historique ou microscopique ? Les deux, mon capitaine.

Les radicaux de gauche ravivent d'abord en moi la nostalgie de mes premiers pas en politique, dans les années 70. Le MRG, comme on l'appelait alors (Mouvement des radicaux de gauche), m'intriguait par son sigle, pas comme les autres : un sapin, qui faisait bizarre à côté de la rose au poing socialiste et de la faucille et marteau communiste. En 1977, son leader, Robert Fabre, un pharmacien (!), m'avait épaté en volant la vedette à Georges Marchais, devant les caméras et micros, accusant le communiste d'avoir rompu l'union de la gauche. Et puis, ce courant disposait d'un jeune intellectuel sympathique, Roger-Gérard Schwartzenberg, autour d'un ouvrage à succès, "L'Etat-spectacle", qui m'avait bien plu à l'époque. En 1981, au premier tour de la présidentielle, je votais pour Michel Crépeau, candidat du MRG : le centre gauche, ça m'allait bien. Depuis, j'en suis resté là !

Bon, on ne fait pas de politique sur la nostalgie. Je crois que le PRG a pris une décision intelligente, contrairement au PS qui refuse de se remettre en cause et se replie sur lui-même. Emmanuel Macron a fait exploser tout le paysage politique. Le PS et le PCF n'existent plus vraiment, remplacés qu'ils sont par la République En Marche et par la France Insoumise. Les radicaux en ont pris acte, en travaillant à leur unité. Leur démarche n'est pas exempte de macronisme, puisqu'à leur tour ils cherchent une alternative qui ne soit ni de droite, ni de gauche. A l'origine, le Parti radical, c'est le parti de la République, et les républicains sont de droite comme de gauche. Quand même, Robert Fabre, Michel Crépeau, le sapin et Roger-Gérard Schwartzenberg, c'était bien ...

3 commentaires:

M S a dit…

Mais le sapin a deux défauts : ça sent ce qu'on sait et ça ne marche pas...

Erwan Blesbois a dit…

Le conflit avec des baby boomers m'occupe pas mal l'esprit et qu'ils se comportent généralement avec leurs familles de façon tyrannique, sans aucune générosité contrairement à la génération de leurs parents, celle de de Gaulle. La génération des "baby-boomers" représente une forme pervertie de l'absolutisme qui se nomme tyrannie sur les générations qui suivent. Macron par l'intermédiaire de sa femme Brigitte, est le énième avatar de cette génération qui refuse de s'effacer avec élégance pour laisser vivre les autres qui suivent.
Aujourd'hui leurs enfants artistes, Balibar, Amalric, Hazanavicius et autres frères Podalydès etc. etc. nous font constamment le coup du revival de cette époque bénie que constitua Mai 68 et la diffusion de son idéologie délétère et parricide (pour le père de la nation que constitua de Gaulle), tellement ils furent impressionnés et conditionnés par leurs parents à l'adoration de cet acte de naissance, malheureusement sans héritage potentiel spirituel, ni même matériel.
La France est vouée à l'effondrement et Mai 68 en aura été un facteur déclenchant.
Les rois de France globalement ne furent pas des tyrans et agissaient conformément à l'intérêt de la France et ce fut le cas aussi de de Gaulle. Aujourd'hui tout est perverti par l'argent et les gens se comportent les uns avec les autres comme des tyrans domestiques : la valeur d'échange remplaçant la valeur d'usage, c'est-à-dire la mémoire des familles et la transmission spirituelle. Je le dis je le répète avec force, soit nous sommes capables de faire notre contre révolution avec rétablissement de valeurs spirituelles fortes issues du catholicisme, soit nous sommes foutus et le destin du pays sera la chute irrémédiable, cette contre-révolution supposerait un sacrifice d'un certain confort matériel pour chacun d'entre nous, je sais bien que depuis plus de 50 ans désormais le très mauvais pli est pris. J'appelle de mes vœux un redressement qui engage l'effort de chacun, contre son propre égoïsme derrière les principes de famille, de mariage, d'éducation des enfants, qu'il faut absolument rétablir, sous peine de disparation pure et simple sur l'échiquier mondial.

Erwan Blesbois a dit…

...Le régime démocratique sous lequel on vit est selon moi pire que l'absolutisme de droit divin d'un roi de France lambda. En général, même sous la monarchie absolue, les bonnes décisions étaient prises, celles conformément à l'intérêt de la France. Depuis la Révolution c'est un long et continu déclin, de première puissance mondiale nous sommes passé à 6ème, voire 7ème, sans doute bientôt 10ème, nous nous préparons de toute façon par une politique absurde depuis 1983, à rejoindre les profondeurs du classement mondial.
Les décisions ne sont plus prises conformément à l'intérêt du pays, sauf concernant l'exception que constitua de Gaulle sur lequel l'influence du modèle monarchique ne fait aucun doute, il avait fabriqué une République à sa mesure qui n'est pas du tout celle des nains de plus en plus petits qui lui ont succèdent. Le dernier en date, le micron ou micromètre Macron soit 10 puissance moins 6 par rapport au maître/mètre étalon que représentait de Gaulle.
Surtout nous ne sommes plus souverains, ce que nous fûmes toujours en régime monarchique. Même dans les pires périodes du moyen-âge... même lorsque Henri V, roi d'Angleterre, faillit bien nous ranger sous la couronne d'Angleterre, il se trouva toujours des hommes ou des femmes pour ne pas accepter la soumission. Aujourd'hui nous nous conformons aux décisions de Bruxelles ou de Washington, et il semble bien que plus personne ne soit prêt à mettre sa vie en jeu comme un sursaut pour retarder l'inévitable, à savoir la perte totale de souveraineté de la France, totalement soumise aux diktats du matérialisme pur d'un côté, et à la soumission spirituelle de l'autre.