jeudi 7 septembre 2017

La guerre nucléaire aura bien lieu



Dans tout le fatras de l'actualité, où nous trouvons tout et n'importe quoi qui ne durent que quelques heures, un seul sujet est vraiment sérieux, durable et politique : le conflit entre la Corée du Nord et les Etats-Unis d'Amérique, le risque de guerre nucléaire qu'il fait peser sur la planète. A côté, même le catastrophique réchauffement climatique parait moins tragique. La guerre nucléaire, qui n'a jamais eu lieu, est l'apocalypse des temps modernes, pas l'ouragan Irma, malgré le spectacle médiatique autour de ce désastre naturel. La guerre nucléaire, il n'y a qu'au cinéma, dans la fiction, qu'on l'a mise en scène.

Pourtant, Hiroshima et Nagasaki nous en ont donné un avant-goût, mais si peu par rapport à la véritable guerre nucléaire aujourd'hui possible, d'une puissance de déflagration autrement plus grande que les bombes américaines sur les villes japonaises. L'humanité n'a vraiment tremblé, mais on l'a un peu oublié, qu'au début des années 60, dans l'affaire des missiles à Cuba, entre les USA et l'URSS. Toute cette période a été hantée, dans les films et les livres, par le spectre de la guerre nucléaire, qui depuis a disparu, qui revient seulement de temps en temps, comme en ce moment, avec ce qui se passe en Corée.

Cet oubli d'une fin du monde par le feu nucléaire universel est étonnant, car la seule frayeur contemporaine est celle-là. C'est peut-être pour cette raison que nous la refoulons. Nos peurs sont sélectives : nous n'acceptons de trembler qu'à ce qui n'est pas bien méchant. Ne me dites pas que la raison vient de ce que la guerre nucléaire n'est qu'une hypothèse, que la stratégie de la dissuasion l'empêchera de se produire, tant les effets seraient gigantesques. Non, ce ne sera pas la première fois que l'humanité basculera dans la folie. Et puis, a-t-on jamais vu dans l'histoire qu'on fabrique une arme ou une technique dont on ne se serve pas ?

Le problème n'est donc pas de savoir si la guerre nucléaire aura lieu, ni entre qui, mais à quel moment, maintenant, dans quelques décennies ou quelques siècles. Car il y aura forcément quelque part un tyran ou un malade qui appuiera sur le bouton. Cela devrait nous faire réfléchir, mais c'est tellement horrible que nous ne préférons pas. Le pire est sans doute que ce ne sera pas le pire : la fin du monde ne sera pas la fin de tout. Plusieurs centaines de millions de victimes à la suite d'un conflit atomique, plusieurs générations impactées par les radiations nucléaires, une grande partie de la planète dévastée, brûlée n'empêcheront pas la vie de subsister et l'humanité de poursuivre son histoire : plusieurs centaines de millions de survivants resteront pour en témoigner et la civilisation continuera. Si le choix était radical entre la bombe et le néant, nous aurions une petite chance d'y réchapper, un instinct de survie ténu mais réel, une étincelle d'intelligence intacte. Ce ne sera pas le cas. La guerre nucléaire aura un jour bien lieu.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

En fait ce n'est qu'une question d'échelle. L'enfant syrien gazé c'est déjà l'horreur! L'espèce humaine a développer des outils destructeurs sans savoir s'en protéger. Une espèce peu connue, discrète, les tardigrades ont fait un autre choix celui de résister. Ces "animaux" proches des arthropodes mais à 8 pattes et quelques millimètres de long survivent de -272 degrés à plus 151 degrés. Ils sont capables de vivre dans l'espace et de supporter toutes les radiations. Ils ont développé au cours de leur lente évolution la capacité d'auto réparer leur ADN accidenté. Nous nous avons inventé la télévision, la bombe atomique... Des chercheurs estiment que ces bestioles pourraient être les derniers habitants de notre planète! D'autres pensent aussi qu'ils pourraient être les premiers êtres vivants de la Terre et d'origine extraterrestre, "débarqués" à l'occasion d'un choc interplanétaire.

Erwan Blesbois a dit…

Peut-on faire une guerre propre avec des bombes atomiques, oui car cela permettrait d'éliminer des pays "sales" et des gens "sales". Comme même au sein du pays France désormais il y a des gens qui y vivent sans ne plus partager aucune valeurs communes, tant il est vrai que la bourgeoisie moderne, ceux qui ont un haut niveau de qualification, qu'on appelle les bobos, veulent vivre entre eux pratiquent l'endogamie et donnent leurs bons conseils aux gueux par l'intermédiaire des médias, et leur disent ce qu'il faut faire sans se salir les mains à leur serrer. A travers cet exemple français on voit que l'espèce humaine a une tendance naturelle à générer des apartheids. L'apartheid règne en France, et ses victimes ne sont pas les musulmans mais les électeurs blancs qui votent Le Pen, et qui ne sont représentés absolument nulle part, ni par le monde artistique, ni celui des médias, silence totale sur cette population qui représente environ 11 millions de Français.
Tout ça pour dire que les apartheids idéologiques finissent par provoquer apartheids territoriaux où les populations sont divisées sur des territoires en fonction de leur niveau de richesse, c'est normal en régime de matérialisme pur. Ou de leur origine ethnique quand celle-ci leur fournit un passe-droit, et est finalement valorisée à force d'avoir été stigmatisée tout au long de l'histoire, comme les musulmans ou les descendants d'esclaves noirs, qui eux peuvent prétendre à une virginité morale dans un monde globalement corrompu par le matérialisme. Tout ça pour dire que l'apartheid idéologique permettra de séparer le bon grain de l'ivraie, et que les bombes puisqu'elles sont aux mains des bourgeoisies des pays riches, seront dirigées forcément sur l'ivraie,
Evidemment le monde asiatique aux facultés d'adaptation extraordinaires et qui demeure si opaque et si énigmatique pour nous autres Occidentaux, vient perturber cette belle mécanique d'apartheid que les bourgeois voulaient imposer au monde entier. Les asiatiques nous sont infiniment supérieurs sur le plan moral, chez eux ils ne pratiquent pas l'apartheid en fonction du niveau de richesses. Ce sont au fond des sociétés bien plus démocratiques que les nôtres, où des notions comme le respect de la famille ou l'éducation des enfants veulent encore dire quelque chose. Mais continuons en Occident à nous payer de mots comme nous savons si bien le faire depuis globalement 200 ans ! En Occident le pire des pays est la France, pays de tartufes et de traîtres congénitaux, tous les atouts qu'avait ce pays il les a retourné contre lui-même en 200 ans de sabotage bourgeois.

Erwan Blesbois a dit…

Excusez moi de continuer sur ma lancée et de m'éloigner un peu du sujet de départ, je poursuis un peu le fil de ma pensée, et après tout on peut même y voir un lien avec l'éventualité d'une guerre atomique, que l'unité de l'Europe sur des principes spirituels et non matérialistes comme c'est le cas actuellement, aurait permis d'éviter.
Evidemment que je ne rejette pas la révolution et Napoléon. La révolution et Napoléon c'était encore l'esprit du peuple, ce fut la dernière chance saine de réaliser l'Europe sur des fondements populaires et démocratiques. Cependant Napoléon a échoué, et la tentative d'Hitler de réaliser l'Europe sur des fondements populaires, avait des fondements racistes et profondément pervers à l'égard de tout ce qui n'était pas Allemand ou de race aryenne ; sur de tels fondements viciés, on ne peut effectivement que se réjouir qu'il ait échoué. Cependant allez dire aux descendants des Vendéens génocidés ou de Chouans massacrés que la révolution avait des fondements populaires, et ils vous riront au nez, et ont peut les comprendre, car leurs maisons, leurs chapelles furent rasées, et leurs familles massacrées ou déportées.
Pour eux dès le départ l'esprit de la révolution était vicié par des fondements bourgeois et cupides destinés à mettre la main sur les richesses de la noblesse et du clergé. En gros, c'est par cupidité que la bourgeoisie n'a cessé de stigmatiser l'église, pour mettre la main sur ses richesses, par là même la bourgeoisie s'est privée de la racine spirituelle qui faisait l'identité française.
Pour ma part je suis un peu plus nuancé, je n'adhère pas forcément à la thèse que la révolution n'avait que des fondements bourgeois, je suis persuadé qu'elle avait également un souffle populaire, mais je suis aussi persuadé que ce souffle populaire, a été systématiquement trahi, éteint, bafoué, durant les 200 ans du long règne bourgeois, espérons le en voie d'extinction, que ce soit par la voie d'un renouveau du catholicisme souhaitable, ou celle de l'islamisation de la société que pour ma part je ne cautionne pas.

B E a dit…

De ce que le blogger Erwan Blesbois a écrit le 7 septembre 2017 à 22:59...

Je dirai comme un élève à qui je demandais de lire un texte ne l'intéressant guère qui avait lancé ce commentaire :
"Vaut mieux pouvoir lire ça qu'être aveugle !"