mercredi 26 décembre 2012

C'est cadeau



Mon exil berrichon m'a contraint à vous être infidèle, hier et avant-hier. Mais me revoici, pour distribuer le lendemain mes cadeaux de Noël, comme chaque année, à la classe politique locale. Car à Saint-Amand, je n'oublie pas Saint-Quentin. Ma hotte est bien chargée, en vrac, d'un téléphone mobile, costume, chaussures, cravate, tablette tactile, magazine et autres. A chacun son cadeau, mais pas à tout le monde, je n'ai pas les moyens :

Pour Xavier Bertrand, je réserve un costume, forcément présidentiel, puisqu'il s'est déclaré pour 2017. Et une veste peut-être aux prochaines municipales ? (il y a aussi des cadeaux empoisonnés). Freddy Grzeziczak, ce sera un cadeau compliqué : soit un parti politique, puisqu'il est en manque, mais lequel ? Soit une place éligible sur la prochaine liste de droite aux élections locales, mais ce n'est pas de mon ressort. A Vincent Savelli, j'offre le cadeau le plus attendu en ce qui le concerne : une cravate ! Comme il les a toutes, je lui laisse choisir le motif.

Quant à Antonio Ribeiro, je me souviens lui avoir offert, l'an dernier, un siège éjectable, qui a d'ailleurs parfaitement fonctionné. Cette année, je veux le gratifier d'un magazine, "Saint-Quentin à votre service", que chaque Saint-Quentinois a chez soi, avec la liste de tous les élus municipaux ... sauf le pauvre Ribeiro (vérifiez, vous verrez). Les rédacteurs ont dû ne pas savoir où le caser, entre majorité et opposition. Je lui offre donc un numéro corrigé du magazine, où son nom et sa qualité enfin apparaîtront. Car mon cadeau de Noël dernier n'était pas chargé de l'envoyer sur la Lune ! Un homme comme Ribeiro, il ne faut pas l'oublier, puisque c'est l'exemple à ne pas suivre en politique, d'un usage tout aussi pédagogique que les bons exemples.

Je ne suis pas ingrat, je n'oublie pas mes camarades de l'opposition, en premier lieu Anne Ferreira, en lui donnant un téléphone mobile dernier cri, fonctionnant même dans les zones blanches, afin que la presse locale ne dise plus qu'elle est "injoignable" (mais Anne n'est pas la seule à Saint-Quentin à avoir des problèmes de téléphonie mobile quand les journalistes appellent). A Jean-Pierre Lançon, j'offre une paire de chaussures, dont il n'a absolument pas besoin, mais de la boîte, si ! pour la prochaine élection du secrétaire de section en janvier, en guise d'urne.

Pour Michel Aurigny, j'ai choisi un cadeau très tendance
, une tablette tactile ultra-perfectionnée, qu'il pourra consulter pendant les séances du Conseil municipal. Ainsi, il pourra vérifier en live
les comptes du maire et refaire les calculs. Il pourra aussi, comme les autres élus, prendre une allure d'homme affairé, toujours en train de caresser sa tablette du bout des doigts. L'image en politique, ça compte ! A ce propos, j'ai failli lui acheter des billets pour le prochain match de SQBB, mais je ne veux pas forcer au sport, même au profit d'une bonne réputation.

Olivier Tournay, j'ai également hésité (nous sommes tous comme ça quand il s'agit de faire des cadeaux) : un abonnement gratuit à tous les spectacles de Pascal Cordier, puisque Olivier est devenu en quelque sorte son biographe personnel ; ou bien un dîner en tête à tête, à la Villa d'Isle, avec le même Cordier (mais pour un jeune communiste, ça la fiche un peu mal, j'ai laissé tomber l'idée).

Voilà, ma tournée est terminée. Et eux, vont-ils me faire des cadeaux ? Il n'est pas interdit d'espérer, c'est Noël, c'est cadeau.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Emmanuel,

Je veux t'offrir une paire de chaussures en 44, sans lacet pour tes chevilles qui gonflent.
La Modestie n'est vraiment pas ton fort, Monsieur Le Futur Maire de Saint-Quentin ...

Cordialement,

Stéphane Monnoyer

Emmanuel Mousset a dit…

Je ne vois pas comment on peut faire de la politique en étant modeste. Ou alors on pratique la "fausse modestie".