lundi 31 décembre 2012

Une victoire, une défaite



En ce dernier jour de l'année, je me plie, comme chaque fin d'année, à l'exercice traditionnel de la rétrospective politique, nationale et locale, pour une fois assez simple : une victoire et une défaite, une joie et une tristesse, voilà ce que je retiens de 2012.

La victoire, c'est bien sûr celle de François Hollande, pas sûre du tout ! Ma joie, c'est de voir qu'enfin la gauche française applique une politique authentiquement social-démocrate, pour la première fois dans son histoire. L'impopularité au bout de quelques mois m'attriste-t-elle ? Non, il vaut mieux qu'elle vienne maintenant que dans quatre ans (on a vu avec Lionel Jospin ce que donnait une popularité précoce ...).

Et puis, la société étant ce qu'elle est, il est normal que le mécontentement apparaisse assez rapidement. Ce qui compte, c'est que la politique menée soit la bonne, bien sûr du point de vue qui est le mien. Le challenge, c'est la réélection d'Hollande en 2017, comme l'a réussie Obama ; car le problème en France, à gauche singulièrement, c'est de ne pas arriver à s'inscrire dans la durée. Je crois qu'une politique social-démocrate, parce qu'elle est raisonnable et crédible, peut y parvenir.

La défaite, c'est celle d'Anne Ferreira aux élections législatives, alors qu'une chance historique de l'emporter se présentait, que la gauche locale ne retrouvera pas de sitôt. Tristesse et stupeur : pourquoi avoir perdu alors que la victoire était acquise ? François Hollande, sur Saint-Quentin, avait 2038 voix d'avance sur Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle ; six semaines plus tard, l'avance de la gauche sur la droite fond comme neige au soleil et Xavier Bertrand, dans un contexte pourtant très défavorable à l'UMP, retourne la situation en sa faveur, battant Anne avec 196 voix d'avance !

La faute à qui ? Non, la faute à quoi ? Réponse facile, que tout le monde connaît à Saint-Quentin : gauche divisée, leadership insuffisant, faible présence, alliances incohérentes, absence de projet, effectifs limités, bref tout ce que je m'efforce de dénoncer depuis plusieurs années, et qui me vaut bien des ennuis, l'aveuglement étant préféré à la lucidité, l'immobilisme à la rénovation. Combien d'échecs douloureux faudra-t-il pour que la prise de conscience se fasse, pour que les changements nécessaires aient lieu ? De ce point de vue, je n'aimerais pas que 2013 ressemble localement à 2012.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Déjà au lit .....

Anonyme a dit…

et que je te remets le couvert:ça en devient une obsession chez vous de dénoncer dans un billet sur deux la division de la gauche saint-quentinoise.Si vous pensez être l'élément catalyseur pour remttre tout dans le bon sens vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude même si je déplore comme vous cette situation ;allez vous enfin- non pas comprendre, vous êtes assez lucide-du moins admettre que vous n'avez aucun avenir politique à St-Quentin;c'est peut-être dommage mais c'est comme ça:vous êtes un homme seul ; la gauche ,ici, devra encore attendre longtemps son messie ( Anne Ferreira manque elle aussi d'envergure il faut bien le constater

Emmanuel Mousset a dit…


1- Je dénonce ce qu'il est important de dénoncer.

2- Je ne cherche pas à avoir un "avenir politique", sinon je m'y prendrais autrement. Je défends simplement certaines idées.

3- Nous sommes tous seuls, surtout en politique (voir de Gaulle et ce qu'il disait sur la solitude du pouvoir).

4- C'est la droite qui est en attente d'un "messie" (homme providentiel), pas la gauche.

Anonyme a dit…

D'accord avec ton dernier paragraphe car il faut dénoncer l'incohérence, mais où est la prise de conscience?
Par contre,le "messie" est bien sue Saint Quentin,je pense que tu le sais.