lundi 10 décembre 2012

Au salon des auteurs locaux









L'idée vient de Pierre André : organiser un salon qui regroupe les auteurs d'ouvrages vivant ou ayant vécu à Saint-Quentin, tous genres confondus, romans, essais, livres d'enfants, bandes dessinés, documents historiques, albums photos, etc. Nous étions hier après-midi une vingtaine, dans l'Hôtel de Ville, à l'intérieur de la salle des adjudications, un nom peu poétique pour une manifestation littéraire et artistique, mais un lieu pratique (vignette 2). Auparavant, c'est Xavier Bertrand himself qui nous recevait en salle des mariages (là, la poésie retrouve ses droits), autour d'un café. Vincent Savelli avait choisi la cravate appropriée, pleine de livres sur tranche.

Pour une première, c'était réussi : beaucoup de passage, des lecteurs qui achètent, qui font dédicacer ou qui plus simplement viennent discuter avec les auteurs. L'organisatrice, Cécile Jaffary, gérante de la librairie Cognet, nous a gratifiés de son sourire pendant tout l'après-midi, et offert un vin chaud à la fin, pris au village de Noël tout proche. Elle a l'oeil et le geste vifs de la commerçante efficace, cultivée et affable, qu'on ne retrouve pas toujours chez les membres de cette corporation. Son collaborateur Monsieur Louis est d'un autre genre, plus calme, moins mobile, mais vigilant. L'un et l'autre sont des libraires au sens fort du terme, une espèce qui a tendance à se perdre au profit des marchands de livres (qui vendraient aussi bien des chaussettes).

La guest star, c'était Pascal Brunner, vedette de la télévision il y a quelques années, imitateur, humoriste, chanteur et formidable animateur (vignette 3). Il a connu la disgrâce, les excès et la maladie, mais il est resté celui qu'on a connu et apprécié : un homme public, disponible, sympathique, saluant tout le monde, sachant dire un petit mot à chacun. C'est celui d'entre nous qui a reçu le plus de visiteurs, normal. Non loin, Philippe Lacoche, qui depuis longtemps s'est fait un nom dans le monde des écrivains (vignette 4) : comme Brunner, c'est un ancien du lycée Henri-Martin. Il faudrait que nous formions une ligue !

J'étais bien entouré, entre Sam Bellet et Frédéric Pillet, un Berrichon comme moi, mais de l'Indre alors que je suis du Cher (là aussi, il faudrait constituer une ligue, des Berrichons de l'étranger). Tous les deux ont réalisé un magnifique ouvrage sur l'art déco à Saint-Quentin, dont je vous recommande l'achat pour les Fêtes. Pour l'heure, notre problème à nous trois était autre : comment sortir de la table des dédicaces, coincés entre le mur et elle, bloqués à droite et à gauche par les auteurs ? Deux écoles, deux méthodes : par dessus ou par dessous, aussi acrobatiques et risquées l'une que l'autre ... Pendant ce temps, notre éditeur commun Michel Marcq, au noeud papillon qui le distingue, jetait un oeil gourmand sur les livres, les gaufrettes (offertes à tous par son fils Thibaut) et les jolies femmes.

Dans ce genre de manifestation, il y a des moments plus tranquilles qu'il faut savoir occuper. Les dessinateurs n'ont aucun problème, leur art donne un prétexte, ils ont, comme Serge Dutfoy, le crayon à la main et une feuille non loin. Mais les autres ? Karim Saïdi et Jean-Claude Natteau, côte à côte, tous les deux conseillers municipaux, ont manifestement trouvé un sujet de discussion, peut-être la séance municipale de ce soir, consacrée au vote du budget. Bernard Lebrun est le seul à pianoter sur un ordinateur portable, .... en train de rédiger un prochain manuscrit ? Un salon des auteurs locaux et de la bonne humeur saint-quentinoise, à rééditer.

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