jeudi 7 avril 2016

EM



En marche (EM) : Macron a osé, il a lancé hier soir son parti, quelques semaines après la création du think tank La Gauche Libre. Le lieu de l'annonce n'est pas anodin : sa ville natale d'Amiens. C'est bien une ambition personnelle qui se dessine, et un espoir pour la gauche social-démocrate. Il y avait beaucoup de monde hier soir pour l'écouter, des élus, des militants, des sympathisants, des curieux. J'ai retenu trois orientations :

En marche pour une gauche moderne : ce devrait être une banalité, c'est pourtant une exigence. Une bonne partie de la gauche est engluée dans des discours archaïques. Rocard l'a dit avant tout le monde, il y a 40 ans. Ne forçons pas le trait : beaucoup de choses ont changé au PS, mais beaucoup reste encore à faire. La modernité, c'est une revendication naturelle à la gauche, qui a toujours cherché à incarner une avant-garde, contre le vieux monde. Emmanuel Macron en est aujourd'hui le meilleur représentant.

En marche pour une gauche positive : par cet adjectif, je qualifie une gauche qui propose, qui se dote d'un projet. La gauche demeure trop souvent marquée par une culture de la contestation, où l'on n'existe politiquement qu'en se désignant un adversaire et en se définissant par rapport à lui. Il faut en finir avec ce jeu mortifère, qui n'avait de sens qu'à l'époque révolue des grandes idéologies.

En marche pour une gauche ouverte : c'est sans doute la prise de position de Macron qui fera le plus débat. Son mouvement politique est ouvert aussi bien aussi bien à des personnes de gauche que de ... droite. Et pourtant, ce choix est pertinent. On voit bien que l'adhésion à plusieurs grandes réformes dépasse largement le clivage droite-gauche. Ce qu'on appelle "union de la gauche" est un mythe qui a éclaté il y a 40 ans, lorsque Georges Marchais a rompu les négociations autour de l'actualisation du Programme commun. Il y a environ 30 ans, François Mitterrand ouvrait son gouvernement de la Gauche unie à des personnalités de droite. Aurait-on si peu de mémoire pour l'avoir oublié ? Ne serait-il pas temps de remettre les pendules à l'heure ? Emmanuel Macron est notre horloger ... Je n'ai jamais cru que la gauche et la droite disparaitraient. Pour ma part, je reste foncièrement de gauche. Mais je pense que la gauche et la droite peuvent travailler ensemble.

En marche a vocation à créer des antennes locales. Je souhaite bien sûr que Saint-Quentin se sente concerné, qu'une structure se mette en place, que les prochaines échéances électorales soient aussi abordées.

3 commentaires:

EM a dit…

EM...
Pas par hasard...
Pas "En Marche"...
Eventuellement : "Emmanuel Mousset" ?
"Emmanuel Macron" tout simplement...
C'est tout bonnement du : "Suivez moi !"
"Suivez moi, qui ?"
Emmanuel Mousset, bon sang, mais c'est bien sûr !

Anonyme a dit…

Je ne me souviens pas de l'homme célèbre qui a dit que les gens qui se disent ( comme Emmanuel Macron) ni à gauche, ni à droite c'est qu'ils sont des gens de droite honteux. De plus les adjectifs ouverts et modernes veulent tout dire et rien dire à la fois. A force d'avoir été ressassés ils signifient que vous vous inclinez devant le désordre du monde, la progression de inégalités et la disparition progressive de la classe moyenne. Même le statut de fonctionnaire pour les enseignants est voué à disparaitre pour les libéraux modernes à la Macron. C'est archaïque, vieillot, poussiéreux, un manque total de dynamisme et d'innovation. Un secteur protégé de la vivifiante concurrence libre et non faussée de l'UE néolibérale que vous avez approuvé. Quand vous aurez voté Juppé pour président en 2017 le statut de fonctionnaire sera supprimé pour les nouveaux entrants dans l'enseignement. Vous pourrez terminer tranquillement et douillettement votre carrière à moins qu'un plan social ne vous pousse à partir comme dans toute entreprise non seulement non rentable mais lourdement, structurellement déficitaire, pour des bâtiments sous-employés.Je suis sûr que la mise en concurrence des enseignants fonctionnaires permettrait de faire des économies considérables et leur remplacement par des travailleurs détachés de Roumanie, Bulgarie voire Ukraine qui pourraient faire le même travail que vous pourvu qu'au moins ils maitrisent la français.

Philippe a dit…

"Je suis sûr que la mise en concurrence des enseignants fonctionnaires permettrait de faire des économies considérables et leur remplacement par des travailleurs détachés de Roumanie, Bulgarie voire Ukraine qui pourraient faire le même travail que vous pourvu qu'au moins ils maitrisent la français. "
Pour l'enseignement on va faire mieux avec le développement de l'enseignement en ligne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_en_ligne
Il permettrait de « dégraisser » sauvagement dans ce domaine comme cela a été fait dans tous les autres domaines.
On a dégraissé dans les mines je m'en cogne je ne suis pas mineur de charbon.
On a dégraissé dans le textile je m'en cogne je ne suis ni tisserand ni brodeur.
On a dégraissé dans la métallurgie je m'en cogne je ne suis pas métallo.
Etc. … etc … etc …
Pas important on donnera un RSA ou kifkif de plus en plus rikiki financé par ceux qui ne peuvent pas planquer leur fric au Delaware ou à Jersey, après avoir ratatiné les retraites.
Mais un nouveau Messie va nous sauver, Macron qui nous est envoyé d'Amiens par la Providence …. Alléluia