vendredi 22 avril 2016

Les nouveaux aventuriers




Le festival international Ciné-Jeune revient à Saint-Quentin, mais pour trois jours seulement, ce week-end : les autres rendez-vous sont répartis à travers le département. Hier soir, l'association Cinéma et Psychanalyse a inauguré la première séance, avec le film inédit Surfacing, de Lindsay Mackay. Le nouveau président du festival, François Turquin, qui a succédé à Robert Lefèvre, a souhaité la bienvenue à la nombreuse assistance (en vignette, au micro).

A droite, Bruno Bouchard, que vous pourrez retrouver aujourd'hui dans un atelier grattage sur pellicule, une performance à laquelle on peut participer à partir de 4 ans. A gauche, Joseph Rondeau, psychanalyste, était accompagné d'une psychologue clinicienne pour l'animation du débat qui a suivi la projection. Les multiples activités de ces trois journées sont essentiellement tournées vers les familles, autour du thème : Les nouveaux aventuriers.

A noter, demain à 15h00, un ciné-concert : le Conservatoire de Saint-Quentin illustrera en musique les courts métrages de Norman McLaren. Ce sera la 34ème édition du festival international Ciné-Jeune de l'Aisne !

1 commentaire:

Erwan Blesbois a dit…

Les psychologues et les psychanalystes sont les curés des temps modernes chargés d'organiser la société sans pères, effectivement la société des pairs est une société sans père, en ce sens on peut parler d'une "nouvelle aventure", ou de "nouveaux aventuriers" pour qualifier nos contemporains, dont la psychologie officielle, qui découle encore souvent de la psychanalyse freudienne mais pas seulement, est la police comportementale. Dans l'école désormais, c'est moins le contenu des apprentissages qui compte que le contenant, à savoir l'ensemble du système, et le contenant de l'école devient de plus en plus psychologisant. Il est plus désormais question de savoir-vivre ensemble, que d'apprentissages, il est plus question de conditionnement à un comportement à avoir en société "éducative", que d'apprentissages, que de contenus. Il est plus question de superficialité que de profondeur. Il est possible que l'école, le milieu qu'elle représente soit sur le point de rendre impossible les conditions de possibilité d'épanouissement d'intelligences en mesure de remettre en question le système. La dimension asymétrique de l'autorité est bafouée, au profit de la société des pairs aux egos démesurés et incapables de la moindre réflexion, et je le déplore. Ça oui on a des cerveaux en France, l'école forme encore beaucoup de cerveaux, mais dans un monde de copains. Or Mark Zuckerberg ou pour le dire autrement Facebook, n'est pas notre copain. Il sert de modèle a des millions, voire des milliards de gens, mais au fond il est un profiteur du système qui gagne des milliards et qui fait des victimes. Il est un de ceux mais loin d'être le seul, donc il n'est pas à stigmatiser plus qu'un autre, mais il est de ceux qui ont rejoint finalement l'éthique du protestantisme à sa source, source religieuse et éthique qui est de faire du profit pour le profit, en utilisant l'idéologie soixante-huitarde ou son équivalent américain, des pairs et de rejet de toute autorité transcendante ou asymétrique. Le problème est qu'en société post soixante huitarde, le système scolaire a trop joué aux copains, elle a favorisé la société des pairs, là où elle aurait dû mettre de l'autorité. Pairs qui sont faussement pairs, puisqu'ils ne cessent de se tirer dans les pattes pour obtenir un peu plus de gratification de la part de l'autorité en faillite, c'est-à-dire pour eux-mêmes rejoindre une position de pouvoir, qu'ils seront incapables pour la plupart d'assumer.