dimanche 21 février 2016
Tous contre Hollande
Le projet de réforme du droit du travail, qui n'a pas encore été soumis au débat parlementaire, provoque déjà une levée de boucliers. Si la contestation venait de la droite, ce serait le jeu normal de la démocratie, où l'opposition doit faire son travail. Si la critique était le fait des seuls syndicats, ce serait compréhensible : ils sont indépendants du pouvoir politique, ils ne sont pas en charge de l'intérêt général mais de la défense de leurs mandants, les salariés. Mais non, les protestations viennent du propre camp du chef de l'Etat, jusqu'au premier secrétaire du Parti socialiste. C'est là où ce n'est pas très cohérent.
On peut être pour ou contre la politique de François Hollande, on ne peut pas lui faire de procès en incohérence. Le quinquennat s'est ouvert sur une grande réforme, le pacte de responsabilité, il se termine sur une autre grande réforme, touchant au droit du travail. Il y a une parfaite articulation entre les deux : on commence par la baisse des charges pour les entreprises, on finit avec l'assouplissement des règles d'embauche et de licenciement. Le fil conducteur, la logique annoncée, c'est de mettre le paquet, au propre et au figuré, sur le secteur privé, pour faciliter la création d'emplois. Le sérieux d'Hollande, et son honnêteté, c'est d'avoir engagé son nom et son avenir sur la réussite de cette politique.
Cette politique "choque" à gauche, parce qu'elle est inhabituelle, parce qu'elle ne correspond pas à son histoire nationale. Jusqu'à présent, un gouvernement de gauche s'alliait, implicitement ou non, aux grandes organisations syndicales, en une sorte de travaillisme à la française, sous-jacent. Mais pour quels résultats ? Et puis, devons-nous suivre notre histoire ou notre créativité ? Faut-il répéter la gauche du passé ou inventer la gauche du futur ? Vous connaissez ma réponse ... Le quinquennat de François Hollande, qui n'a plus qu'un an devant lui, a procédé à un renversement d'alliances jamais vu : le compromis s'est fait en direction du patronat. Que certains soient déboussolés, on l'imagine facilement. Mais à eux de changer de boussole ...
La réforme du droit du travail ne doit pas se juger d'abord dans son détail, mais dans sa ligne générale. C'est à cette hauteur qu'on comprend qu'il y a deux gauches "irréconciliables", pour reprendre le mot très tranché, très juste du Premier ministre. La première position, issue plus ou moins du marxisme, relève de la lutte des classes. L'idée, c'est qu'il faut toujours être du côté des salariés, contre les patrons, les uns étant mécaniquement identifiés aux exploités, les autres aux profiteurs. Ce schéma, qui n'est pas le mien mais qui n'est pas sans valeur, influence une grande part de la gauche française. De son point de vue, la réforme du Code du travail est inacceptable, puisqu'elle favorise les chefs d'entreprise et n'apporte pas de droits substantiellement nouveaux aux salariés (que les droits actuels soient préservés n'amadoue pas les tenants de cette position)
La seconde position n'est pas traditionnelle, son socle idéologique est moins stable, moins identifié, moins repérable, d'où l'hésitation du vocabulaire pour la qualifier. Je dirais que, contrairement à la gauche de la lutte de classes, c'est la gauche du compromis social, qui n'hésite pas à s'allier avec le patronat, au nom de l'intérêt général. D'un point de vue très personnel, j'ai toujours préféré cette deuxième gauche, qui me semble plus ouverte, plus réaliste, plus efficace. Ce n'est pas que je nie l'existence des classes sociales, la lutte entre elles, la quête du profit et l'exploitation qui en résulte, ni même la grandeur de la philosophie de Karl Marx. Mais la question qui se pose, c'est de savoir ce qu'on fait de cette réalité sociale, divisée, conflictuelle ? Soit on l'exacerbe, en prenant partie pour les uns ou pour les autres, soit on recherche un compromis possible et temporaire, en vue de ce qu'on pense être l'intérêt général. Ma préférence va à la seconde option.
Ne croyez pas que mon propos soit de pure philosophie politique. Jamais. Mais il faut partir de ce niveau pour comprendre le reste. Prenons un exemple : la réforme des prud'hommes. Si vous pensez qu'il faut à tout prix défendre les salariés, il ne faut pas en effet toucher au fonctionnement de ces tribunaux, qui leur sont très largement favorables (la plupart des plaignants se voient satisfaits). Le gouvernement a décidé d'établir un barème des sanctions, un plafond dans les indemnisations. C'est la moindre des justices que de savoir ce qu'on encoure quand on est convoqué devant un tribunal. Ce n'était pas vraiment le cas avant. Au souci de justice se joint l'efficacité économique : va-t-on embaucher quand on craint par la suite d'être mis aux prud'hommes, épée de Damoclès dont les salariés ont appris à se servir, l'esprit de juridisme se propageant ?
La question qui se pose est donc la suivante : est-on moins de gauche, passe-t-on à droite parce qu'on privilégie la justice pour tous, l'intérêt général et la création d'emplois, au lieu de privilégier la défense systématique de ce qu'on pense être l'intérêt des salariés ? C'est un débat, la réponse n'est pas évidente mais j'ai fait le choix de dire non. Ceux qui, à gauche, affirment que oui ne peuvent être que contre Hollande. La ligne de fracture n'est pas entre réformistes et révolutionnaires, gauche de gouvernement et gauche radicale : ce clivage-là est ancien et même inaugural. Non, la ligne de partage traverse le Parti socialiste, son groupe parlementaire et, avant certains départs, le gouvernement lui-même. Je ne sais pas comment cette contradiction va être réglée dans les prochains mois. Ce que je sais, c'est qu'il n'est pas politiquement tenable d'être, comme socialistes, tous contre Hollande.
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29 commentaires:
"Mais à eux de changer de boussole ..."
On peut aussi changer de girouette, de thermomètre, etc...
Le Nord sera toujours au nord, le vent soufflera comme il vient et que ce soit en celsius ou en farenheit, la chaleur sera toujours la chaleur et le froid, le froid...
Un tel argument, ça fait pitié, surtout quand on pense de quel esprit éclairé il provient.
C'était une image, à ne pas prendre au pied de la lettre. Hollande a donné un cap, il n'en changera pas. Après, c'est à chacun de se déterminer.
C'est plutôt ce gouvernement qui a perdu sa boussole. Ils sont combien a se détourner de la gauche à cause de cette politique ?
Vous aurez la réponse l'an prochain, au résultat de Mélenchon. Mais ne vous faites pas trop d'illusions.
La réponse est déjà connue il me semble. Il suffit de regarder les résultats des dernières élections. N'est-ce pas le FN qui bénéficie du report ?
C'est ce que je voulais vous entendre dire : en dehors du PS, il n'y a pas de vote de gauche (significatif). Maintenant, bien d'accord avec vous : il faut que la social-démocratie se montre plus convaincante, plus offensive.
En voilà des baratins superflus !
Un bon 49-3 de derrière les fagots, et hop !
Et si une censure est votée, une dissolution
immédiate, et au pas camarades.
Vous êtes en train de vous tirer une balle dans le pied. Et en plus, la division règne dans vos propres rangs. L'argumentation n'y changera rien. C'est juste un point de vue bien sur.
1- Le 49-3 est un moyen constitutionnel, à utiliser quand c'est politiquement nécessaire, oui.
2- Le PS a toujours été divisé. Mais lorsque le pouvoir est à prendre ou à conserver, tout le monde se rassemble.
Si vous croyez que "tout le monde se rassemble"ra, ce n'est pas ce qui se dessine pour avaliser le projet défendu par la ministre du travail à partir prétendument du rapport Badinter. Le PS est en train de voler en éclats. Le 49.3 ne changera rien à l'issue. Les syndicats sont faibles parce que peu représentatifs, peu écoutés de l'instance politique et donc radicalisés. Le MEDEF idem, guère représentatif est aussi radicalisé, mais écouté et la CGPME est devenue inaudible et faible.
Le Président se croit malin, pensant à sa réélection en essayant de marier l'eau au feu (exemple l'aéroport nantais), ne rassurant personne et mécontentant toujours davantage et c'est ainsi que c'est quelqu'un d'autre que lui qui tirera les marrons du feu au grand dam des employés, ouvriers, salariés et même des toutes petites entreprises artisanales comme des petits exploitants agricoles.
Et lorsque la majorité des électeurs ont le sentiment d'avoir tout perdu, que risquent-ils à voter radicalement contre leur propre camp qui les a si mal compris, entendus, récompensés ?
Le PS qui va voler en éclats, j'entends cette chanson depuis 40 ans. C'est quand elle s'arrêtera que je serai inquiet.
félicitation à ce gouvernement qui a réussi enfin à faire travailler plus tous ces fainéants de salariés.
Hollande peut s'enorgueillir d'un bilan finalement très positif : croissance, chômage, tout est homogène... Il faut vraiment être aveugle, ou attendre une place quelque part sur une liste du ps, pour se satisfaire de ce résultat impressionnant
Avec un droit du travail bien plus protecteur et bien plus complexe la France a connu des taux de chômage nettement plus faibles.
Ah bon, vous pensez que je peux avoir "une place quelque part sur une liste du PS" ? Remarquez, ça me ferait plaisir, parce que ça ne m'est jamais arrivé, et que je commence à vieillir.
Le Philosophe Emmanuel Mousset théorise sur une opposition entre une gauche de lutte des classes et une gauche de compromis c'est qu'il ne sait pas que le compromis passe après la lutte sociale et seulement après. Il devrait lire plus souvent cet éminent éditorialiste de la seconde gauche Jacques Julliard, commme je le fais depuis 30 ans, qui a reconnu, il y a une bonne dizaine d'années, les échecs et les impasses de la seconde gauche qui a mis ses pas dans ceux de la droite et qui a entériné le triomphe du capitalisme financier et ses exigences exorbitantes au détriment du monde du travail et dont l'UE n'est qu'un alibi.
Hollande en disciple de Jacqes Delors a entériné une Europe libérale et son premier ministre, Monsieur 5% à la primaire de 2011, se croit moderne en courtisant tous les riches et puissants de la terre et en appliquant de vieilles recettes libérales de Margaret Thatcher et Ronald Reagan qui, déjà en leur temps, nous ramenaient 30 ans en arrière. Avec le projet de loi El Khomri c'est encore 30 ans de plus de régression dans les rapports sociaux. D'ailleurs même le syndicat CFDT, expression de la seconde gauche est contre ce projet de loi bien trop favorable au patronat. Croire que pour créer des emplois il faut précariser, flexibiliser les détenteurs d'un travail est une illusion qui ne créera aucun emploi mais affaiblira le monde du travail. Ce que le fonctionnaire Emmanuel Mousset ne connait pas. Par exemple inverser les normes du droit du travail entre la loi, la convention de branche et la convention collective au profit de la négociation au niveau de l'entreprise alors que c'est là où le salarié est le plus faible. Il ne sait pas non plus que le contrat de travail selon l'article 1 du Code du Travail est un lien de subordination, que dans la plupart des entreprises il n'y a pas de le moindre délégué du personnel pour défendre le salarié contre les abus de pouvoir du chef d'entreprise et dans le cadre d'un chômage de masse le rapport entre employeur et employé est favorable au premier.
Pour lui être de gauche c'est de s'accommoder d'un chômage en progression constante depuis l'arrivée d'Hollande à la Présidence au moins 600 OOO de plus. La politique libérale à la Macron c'est appauvrir tous les employés des secteurs libéralisés. Il ne sait pas que le libéralisme économique a toujours été porté par des forces de droite telles Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Que cela ne sert jamais les électeurs de gauche dont le monde du travail. Que ces derniers abandonnent la gauche ne lui chaut guère, en commençant par s'abstenir puis de fil en aiguille voter pour un parti qui prétend défendre les travailleurs, le FN. Après il se donnera bonne conscience "de gauche" en criant au populisme, fascisme. On ne dirait pas qu'il vit dans une région sinistrée économiquement et socialement par les ravages de la mondialisation néolibérale dont l'UE n'est que la cache-sexe. De toutes les façons ce n'est pas grave parce que le fonctionnaire Emmanuel Mousset ne connaitra jamais la violence de l'économie libérale qu'il cautionne lui et ses amis "socialistes".
Emmanuel Mousset a raison le PS n'éclatera pas mais il peut connaître en 2017 une déroute électorale par un nouveau 21 avril 2002, une élimination au premier tour de la présidentielle suivie d'un cinglant revers électoral comme ne mars 1993 pour les législatives étant donné la désunion de la gauche. Ce n'est pas le bricolage d'un remaniement ministériel où l'on fait entrer au gouvernement 3 Verts opportunistes, carriéristes pour casser une éventuelle candidature de Cécile Duflot.
Hollande compte sur Sarkozy et Marine Le Pen pour se faire réélire en 2017; il a oublié la leçon de Mitterrand selon laquelle au premier tour on rassemble son camp puis au second tour on s'élargit à des électeurs modérés. Il peut compter sur un PC plus soucieux d'être socialo-compatible malgré tout qui essaie ainsi, en vain, de sauver ses élus. Comme pour le second tour de sélections régionales cela n'a pas suffit pour éviter la déroute.
En fait Hollande fait du Tony Blair: une politique de triangulation par laquelle on fait la politique libérale comme la droite, ses présumés opposants, pour assécher leur vivier électoral celui des classes aisées.
Si mon hypothèse se confirme la gauche dont le PS connaîtra un long hiver politique selon l'expression de Marie-Noêlle Liennemam. Elle ne l'aura pas volé ! Un dont vous ne connaitriez pas la fin, pire que la traversée du désert entre 1958 et 1981 à la différence qu'il n'y a pas de Mitterrand en vue pour sortir de cela.
Monsieur Mousset, vous n'avez jamais réussi une carrière de politicien professionnel même au niveau local, c'est parce que vous n'avez pas le bon profil sociologique. Un Professeur élu socialiste ça sent, c'est bon pour un début de mandat de François après 1981 et puis le PS est passé aux choses sérieuses à partir de 1983 où les idées de la seconde gauche que vous aimez tant a gagné mais pas leurs hommes comme Jacques Delors et Michel Rocard. La gauche américaine comme disait alors Jean Pierre Chevènement, ou de façon plus réaliste la gauche néolibérale.
1- Attaquez mes idées autant que vous voudrez, mais n'y mêlez pas mon statut professionnel.
2- Le rassemblement à gauche, c'était la stratégie de Mitterrand (une pure stratégie d'opportunité, entre nous soit dit). C'était l'époque où le PCF était puissant. Ce temps-là est terminé.
"Un dont vous ne connaitriez pas la fin, pire que la traversée du désert entre 1958 et 1981 à la différence qu'il n'y a pas de Mitterrand en vue pour sortir de cela. "
Rien n'est joué car s'il n'y a pas de Miterrand il n'y a pas de de Gaulle non plus ... reste la médiocratie.
Sarkozy ou clone, Hollande ou clone, MLP ou clone conservent tous leur chance de pantouffler au Chateau !
Restent les cartes qui seraient rebattues par des événements dramatiques économiques et sociaux ... pas souhaitables ... restons avec nos rois fénéants nous les méritons !
C'est vous qui y mêlez votre statut professionnel dans la présentation du blog
"De toutes les façons ce n'est pas grave parce que le fonctionnaire Emmanuel Mousset ne connaîtra jamais la violence de l'économie libérale qu'il cautionne lui et ses amis "socialistes"." peut-être "anonyme" de 21:28 ; or je peux témoigner qu'il l'a connue cette violence de l'économie libérale, vivant dans un appartement insalubre, et effectuant un métier très dur de gardien de nuit à plein temps, tout en poursuivant assez brillamment je dois dire des études de philosophie. A cette époque Emmanuel avait une tête de "momie" et il forçait mon admiration ; Emmanuel aurait pu être un modèle avant l'heure du type tant vanté par Sarkozy du travailleur méritant. Dommage qu'aujourd'hui il ne se livre pas à une critique du libéralisme mondialisé, et du devenir-insecte ou reptile à l'œuvre dans le calcul égoïste de la technique, ou de l'avènement d'un nouveau type humain à la fois médiocre et narcissique, prédateur, individualiste et absurde. De plus c'est naïf de croire que la conjoncture mondiale et économiquement mondialisée, n’entraîne pas forcément des répercussions sur la conjoncture économique nationale, et que l'on pourrait faire comme si on vivait encore au temps des trente glorieuses. Emmanuel se livre souvent par contre à une critique de l'homme moderne, médiocre, peu méritant, petit-bourgeois, individualiste, catastrophiste, narcissique, que nous somme à peu près tous, et il a lui une cohérence et une logique dans son discours, même si cette vérité et ce réel nous font mal, car ils remettent en question notre confort de classes moyennes. Dommage finalement qu'Emmanuel n'ait pas de responsabilités, ne soit pas médiatisé, afin que son discours ait plus de portée. Mais le parti socialiste préfère donner des responsabilités certainement à des gens qui renvoient une image d'eux-mêmes plus "moderne", et plus consensuelle, et même plus libérale comme Macron. A l'étape suivante pourquoi le PS n'irait-il pas directement recruter ses cadres, auprès des traders expatriés français de la City ou de Wall Street.
Ne vous en déplaise, Monsieur Mousset, il y a bien un lien étroit entre votre statut professionnel et vos idées. Il vous faudrait être plus lucide pour faire le lien mais comme le disait le poète René Char "la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil".
Non, la politique est la recherche de l'intérêt général, pas la projection d'une situation personnelle. Mais libre à vous d'avoir une autre définition. Quant à la mention de ma profession sur le blog, c'est une pure et simple identification, une façon de me présenter aux lecteurs. Ce statut n'interfère pas dans mes idées et analyses.
Vous manquez de sincèrité.
Votre profession intervient forcèment dans vos options comme citoyen comme vos origines sociales réelles (généalogiques en quelque sorte) ainsi que votre faible degré d'empathie(ici nous sommes dans le potentiel génétique (la roulette du hasard)
Nous avons tous nos failles qui nous expliquent.
Pourquoi avez-vous tant de choses à dire et pourquoi avons nous le désir de lire vos fables.
En ce qui me concerne j'aime jouer à des jeux intellectuels sado-masochistes, d'autres voudront vous convertir etc.
Je pratique également sur des blogs d'extrême gauche et droite, dans ces deux-là je me fais injurier régulièrement.
Vous faites de la psychologie, je fais de la politique.
"Vous faites de la psychologie, je fais de la politique."
Peut être qu'avant de "faire" de la politique faut-il s'intéresser à la psychologie à sa psychologie et à celle de ceux que l'on se propose de suivre !
Déjà que peut signifier ce désir d'avoir un gourou ou un chef ?
Sauter (sans allusion grivoise) de DSK à Hollande qu'est-ce que cela révèle venant d'un bac+ 5 ou 6 ?
Vous avez tant de choses à nous dire, certes mais commencez par vous les dire à vous, çà peut être enrichissant pour vous.
fin de l'ordonnance ...
Je persiste et signe quant au fait que si vous étiez un travailleur du secteur privé et non pas un fonctionnaire protégé par un statut vous n'auriez pas la même perception du monde du travail qui est plus rude que votre monde dans lequel vous vivez sans beaucoup de craintes pour votre avenir personnel. Vous ne risquez pas de perdre votre emploi comme un salarié de Goodyear à Amiens, notamment et dans votre grande région qui est de par la mondialisation et l'Europe néolibérale que vous entérinez sinistrée industriellement, économiquement et socialement.
Votre refus de reconnaitre cette évidence est un signe d'aveuglement, une cécité volontaire, une servitude volontaire comme dirait La Boêtie.
1- Philippe, un ami m'a dit un jour : "faire de la politique, c'est suivre quelqu'un". C'est une belle définition, certes pas exclusive. Mais à l'ère de l'individualisme, je peux comprendre qu'elle passe mal.
2- Vous faites de la politique une affaire de psychologie personnelle et d'égoïsme. Moi pas.
"Mais à l'ère de l'individualisme, je peux comprendre qu'elle passe mal"
Mais l'individualisme est le but final de notre civilisation à bout de souffle !
L'individualisme est le but final du libéralisme (économique, intellectuel, sociétal), des Lumières, de 1789 avec son abolition des corporations, de l'UE actuelle.
Les partis ne sont plus que des additions d'intérêts particuliers. Leur solidarité interne (ou lien interne) n'est solide que le temps d'un accès au pouvoir suivi du temps du partage du butin.
Dès que la part de butin lui échappe ne serait-ce qu'un peu le partisan frustré publie un livre aigre de délation de ses complices.
D'autres solidarités, extérieures aux institutionnelles, se créent dans la population comblant ce manque ce vide ... solidarités pour certaines menant hélas à la violence extrême ...
Dans le duo contre nature que vous appelez de vos voeux, le duo social-libéral, le "libéral" bouffe, phagocyte, avale le "social"
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