jeudi 4 février 2016

Massacre dans l'orthographe



La gauche débat encore de la déchéance de nationalité, la droite discute toujours des 35 heures, mais il y a plus grave aujourd'hui : la réforme de l'orthographe, à laquelle je m'oppose absolument. Elle a été décidée il y a 26 ans, elle va s'appliquer seulement à la prochaine rentrée : un tel délai, exceptionnel, prouve bien qu'il y a des hésitations, des incertitudes sur son bien-fondé.

En vérité, c'est un pur scandale. 2 400 mots vont être maltraités, au seul motif de les simplifier. Elle est bien belle, celle-là ! Nous vivons dans une société qui complique tout, et c'est l'orthographe qu'on sacrifie ! Je dénonce, depuis longtemps sur ce blog, la victoire des chiffres sur les lettres : cette réforme, c'est le pompon. On met à la diète, on supplicie les noms, alors qu'on laisse proliférer les nombres cancérigènes.

Entrons dans le détail de l'ignominie, citons quelques exemples. Oignon devient ognon : de quoi pleurer encore plus quand on l'épluche ! Un plat aux petits ognons va perdre de son goût, c'est certain. Je tiens à mon oignon complet, je ne veux pas qu'il perde son i. Nénuphar se transforme en un ridicule nénufar, à dégoûter les grenouilles de s'y reposer.

La réforme ne se contente pas d'attenter aux lettres, elle s'attaque aux signes, qu'elle liquide. Le trait d'union est supprimé : un mot en bouffe un autre, au lieu de s'en écarter. Il y a de la grâce, de la distance, de l'élégance dans le trait d'union. Mais notre époque n'en a rien à foutre ... Ce qui me blesse le plus, personnellement, c'est la mort de l'accent circonflexe. Pourtant, il ne porte pas un joli nom, mais à l'école, quand j'étais enfant, nous l'appelions le chapeau de chinois, et rien que pour ça, je demande son maintien.

Des générations entières ne vont plus rêver à cette évocation poétique, le chapeau de chinois, qui nous faisait quitter, en esprit, la salle de classe pour voyager vers l'immense et mystérieux pays. Certains de mes petits camarades préféraient parler du chapeau pointu : non, ce n'est pas juste, le couvre-chef de Merlin l'Enchanteur est très différent de la coiffure des asiatiques. Je sais bien qu'on va me reprocher le caractère stigmatisant du chapeau de chinois, mais je n'ai de leçon d'antiracisme à recevoir de personne.

Qui est responsable de ce désastre ? La très conservatrice Académie française ! Le plus rigolo, c'est qu'Alain Finkielkraut, qui ne cesse de geindre sur le déclin de notre pays et de son école, vient de s'y faire élire. L'honorable institution se rallie donc à la génération SMS et Facebook, qui massacre le langage, qui ne parle ni n'écrit, mais grogne, crie, ne s'exprime que par borborygmes et onomatopées. Défaite de la langue, défaite de l'intelligence, parce que les deux se tiennent.

Oui, l'orthographe est compliquée, parfois inutilement. Mais elle doit le rester. C'est un travail de bénédictin que d'écrire sans faire de faute, c'est quasiment impossible, j'en sais chaque jour quelque chose. Mais c'est très bien : cette complexité de l'orthographe nous oblige à l'effort, à la persévérance et à la lecture indispensable d'au moins un ouvrage, le dictionnaire. Avec le mauvais coup de cette réforme, c'est l'encouragement à la paresse, à la négligence, à l'approximation. C'est inacceptable.

Dans leur grande hypocrisie, les initiateurs de la réforme admettent que les deux orthographes puissent cohabiter un temps, celui qu'il faudra pour que le vice l'emporte sur la vertu, la fainéantise sur le travail, la facilité sur l'exactitude. Qu'on ne compte pas sur moi : entrons en résistance, en dissidence, luttons en faveur des mots que nous aimons, défendons le trait d'union et surtout, surtout, surtout mon très cher chapeau de chinois, que je ne lâcherai jamais.

38 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne comprends plus Monsieur Mousset, vous êtes contre une réforme porté par un gouvernement de gauche donc progressiste? Vous filez un mauvais coton, si vous continuez vous allez rejoindre la "Réac Adaémie" que dénonce ce cher Laurent Joffrin dans ce journal si à gauche qu'est "Libération".

Emmanuel Mousset a dit…

Cher monsieur, ne vous inquiétez pas pour moi. Défendre l'orthographe n'est pas réactionnaire. Les représentants historiques de la gauche ont souvent été de fins lettrés. Et je vous rappelle que nous ne devons pas ce projet au gouvernement, mais à l'Académie française.

A a dit…

Comment va s'écrire en novortografe le patronyme du dernier académicien reçu en grande pompe sous la coupole ? Alin Finnkelcrotte ? de bique...
Quelle berezina, mes aïeux s'en retournent déjà six pieds sous terre !

Jean.M a dit…

Mais quel article bourré de bêtise ! Vous croyez sincèrement "défendre l'orthographe" ?

Déjà pour le mot "nénufar" vous vous scandalisez, alors que mettre "ph" était une erreur historique. Le mot vient de l'arabe "nînûfar" !
L'académie française avait corrigé "sopha" dans les années 30, pour mettre "sofa" ça vous a empêché de vous asseoir dessus durant votre vie ?

Emmanuel Mousset a dit…

Quoi que vous disiez, je tiens à mon nénuphar et à mon sofa.

Jean M a dit…

Ce n'est pas "ce que je dis", c'est la réalité. Ces caprices conservateurs sont sans intérêt. La langue évolue !

Je propose la lecture de cet article intéressant :
http://rue89.nouvelobs.com/blog/deja-vu/2016/02/04/sopposer-la-reforme-de-lorthographe-cest-mutiler-la-france-235214

Emmanuel Mousset a dit…

J'entends bien que la langue évolue, mais naturellement, sans passer par une réforme qui oblige. Le "franglais", par exemple, se comprend, parce que la civilisation américaine aujourd'hui est culturellement dominante. Mais aucune réforme ne l'a imposé, ni ne doit.

Anonyme a dit…

comme nombre d'horizontales, l'académie française a un protecteur,qui ne relève pas bien les compteurs; dans ce bref commentaire, combien de fautes ?

Maxime a dit…

Cher Monsieur Mousset, je n'aurais pas dit mieux. La réforme de l'orthographe est une honte. Gageons qu'elle sera un facteur discriminant de plus entre les gens cultivés (qui rédigeront en vieux français, celui de la littérature) et les autres, qui pratiqueront la version "épurée" de notre si beau langage!

A a dit…

A quand le langage SMS devenu toléré puis préconisé et enfin légalisé par ces messieurs et dames de l'Académie Française ?
"c a mdr !"
"Comprenne qui pourra, moi..." a dit un certain Président qui tout en n'étant pas de mon bord, était lettré.
Je ne pense pas que du temps du Grand Charles ni du "banquier" de Montboudif, l'Académie Française aurait osé s'aventurer jusque là et se discréditer ainsi.
Car c'est de discrédit qu'il s'agit là !
Les "ph" devenus "f" on n'en mourra guère...
Mais de la mort des accents circonflexes, il y a de quoi en porter le deuil...

Anonyme a dit…

Monsieur Mousset, vous avez pris mes propos ironiques au premier degré.
Il est permis de se poser la question de l'opportunité de mettre en oeuvre une réforme contestable de l'orthographe qui, pour cet effet peut-être, dormait depuis 26 ans dans les cartons.
S'il est vrai que les dirigeants historiques de gauche étaient de fins lettrés, le dernier d'entre eux étant François Mitterrand, cette espèce est en voie de disparition si ce n'est pas déjà le cas. Ils ne seraient pas les exécutants dociles d'un libéralisme économique rétrograde porté par des dirigeants de droite comme Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Europe oblige!

Erwan Blesbois a dit…

Oui mais Emmanuel, penses-tu que ta voix porte, comme celle d'un Finkielkraut par exemple. La réponse est non, car ton aire d'influence est très peu universelle et localisée sur un territoire et finalement très peu de gens. Et que par fidélité aux boomers pour qui tu as une dette, tu te rattaches à cette génération que la conjoncture économique avait favorisée et qui surfait sur une énorme vague qui s'est transformée peu à peu en insignifiante vaguelette. Autrement dit tu penses avec des catégories généreuse certes, mais qui ne correspondent plus à la réalité de l'époque actuelle. La question est comment penser l'époque actuelle ? Comment y adhérer sans être un salaud, car y adhérer c'est accepter son injustice et bêtise foncières, ou comment la rejeter en étant un néo-réac, donc un autre genre de salaud. Je n'ai pas la réponse, mais j'ai plutôt choisi la seconde option, le rejet. Comme tu es à cheval sur deux générations, celle des boomers généreux finissant et celle de leurs enfants mesquins commençant, quand je dis "tourne-toi du côté obscur de la force", je te dis d'abandonner tes illusions et de te tourner vers la génération des enfants.

Emmanuel Mousset a dit…

1- Il n'y a pas de rapport entre culture et engagement politique. Un libéral peut être intelligent et un socialiste très con. Et inversement, bien sûr.

2- Erwan, je ne cherche pas à ce que ma voix "porte". Je dis ce que je pense, c'est tout. Serais-je le seul à le penser sur la planète que ça ne me dérangerait pas plus que ça. L'idée de "reconnaissance" m'est étrangère.

Erwan Blesbois a dit…

En gros tu es l'exact contraire de Jean d'Ormesson, publié de son vivant dans la pleïade.

Emmanuel Mousset a dit…

Jean d'Ormesson est un bon écrivain, mais ce n'est pas un grand écrivain, contrairement à Michel Tournier, qui ne recherchait pas la reconnaissance ni les honneurs. Ceci dit, chacun sa vie.

Erwan Blesbois a dit…

J'ai vraiment aimé Tournier, j'ai lu tous ses livres, aucun de d'Ormesson, mais vois-tu Emmanuel, je trouve Tournier trop coupé du monde, je trouve que ce n'est pas un bon éducateur, personnellement j'ai cru en lui, comme aujourd'hui je crois en Houellebecq et comme j'ai cru et crois encore en Pasolini.

Emmanuel Mousset a dit…

C'est bien. Mais si tu commençais à croire en toi-même ?

Erwan Blesbois a dit…

Je boirai le calice jusqu'à la lie

Emmanuel Mousset a dit…

L'Ali Baba ? (excuse-moi pour cette piètre blague d'un enseignant qui débute aujourd'hui ses vacances ...)

Erwan Blesbois a dit…

Moi aussi je suis fidèle, et je suis fidèle à Finkielkraut, il a à peu près raison sur tout. Mai 68 est un immense désastre, l'enseignement depuis cette époque ne cesse de décliner, l'enseignement actuel est un immense désastre, on ne peut même plus se réfugier dans la culture, car elle n'existe plus. Nous vivons dans un monde implacable de prédateurs qui triomphent grâce au libéralisme ; traders, grands patrons, footballeurs, qui se font du fric pour aller en profiter au soleil, et qui réduisent en esclavage la grande masse de la population, y compris les hommes de bonne volonté dont tu fais partie. La société actuelle est un énorme étron merdeux, tout est laid, il n'y a plus aucune création, les jeunes écoutent, regardent, mangent de la merde. Quant au quotidien, une énorme tension sur les lieux de travail, car les acteurs du monde du travail vivent dans des conditions épouvantables, mal payés, mal reconnus, avec une frustration énorme, la société leur renvoie qu'ils ne valent pas grand chose, car seuls comptent ceux qui dixit Macron, "désirent devenir milliardaire" ; c'est le plus profond nihilisme que j'ai jamais entendu à un tel niveau politique. C'est la fin, l'apocalypse, ou le commencement d'autre chose qui débute de façon épouvantable. Les enfants sont livrés à eux-mêmes, il n'y a plus d'autorité, de modèle, sinon celui de l'argent facile, des "meufs" faciles, les adultes qui s'occupent de ces jeunes ne peuvent servir de modèle, car les jeunes sentent qu'au fond ces adultes sont méprisés par une société qui les paie mal, or comme l'argent est devenu la valeur suprême, comment respecter des adultes mal payés, presque pauvres, quand tous les modèles médiatiques, "people", présentent des jeunes gens qui voyagent dans des yachts, des jets, et qui brassent des millions. D'ailleurs sous l'action du "jeunisme" qui fait vendre, les personnes à partir d'un certain âge ne peuvent plus servir de modèle, les jeunes sont pour eux-mêmes leur propre modèle, toujours pour faire vendre. Le pire c'est que la technologie pourrait permettre à tous de bien vivre sur cette planète, mais à cause de l'appétit de quelques uns qui se goinfrent goulument et laissent des miettes aux autres, le monde est déréglé. Le monde est déréglé, les gens sont frustrés, alors que jamais une telle abondance de nourriture, de biens matériels n'a été disponible pour tous, et que tout cela pourrait être partagé mais ne l'est pas. Pourquoi les gens acceptent-ils ça, pourquoi les gens choisissent-ils des Macron pour les représenter, pourquoi les gens acceptent-ils que la nature humaine soit comme ça, et que ce soit normal qu'une infime minorité de parasites s'engraissent sur leur dos ?

Anonyme a dit…

Ce n'est pas du tout un massacre de l'orthographe.
Ecrire charriot avec deux R au lieu d'un seul c'est au contraire un retour à l'étymologie. Vous devriez être féru de latinité et d'étymologie.
L'accent circonflexe n'est pas supprimé sur les voyelles mais seulement sur le i et sur le u lorsque le sens du mot ne peut prêter à aucune confusion.
Prenez un peu de recul et ne succombez pas au buzz ambiant. Beaucoup de bruit pour rien.

Emmanuel Mousset a dit…

1- N'y aurait-il qu'un seul mot qui perdrait son chapeau de chinois que ce serait, à mes yeux, un scandale. Quant aux "précieuses ridicules" de la latinité et de l'étymologie, je m'en moque : ce que je défends, c'est le travail laborieux de l'orthographe.

2- Erwan, tu es un mélange comique et attendrissant de Jean-Pierre Coffe et du prophète de malheur Philippulus dans "L'étoile mystérieuse" d'Hergé.

Anonyme a dit…

Voila qui va faire plaisir aux profs de lettres classiques.....
Après tout vous avez bien le droit de les appeler "précieuses ridicules", il y a tellement de gens qui se moquent de vous.

Emmanuel Mousset a dit…

Que voulez-vous, c'est la rançon de la gloire, le prix de l'exposition médiatique, la rancune des jaloux, l'hommage involontaire du vice à la vertu ...

Erwan Blesbois a dit…

Si tu veux vraiment la gloire devient un produit marketing standardisé, autrement tu seras toujours condamné à un genre de clandestinité.

Emmanuel Mousset a dit…

La clandestinité n'est pas une condamnation, mais une bénédiction. C'est dans l'ombre qu'on voit le mieux la lumière.

Erwan Blesbois a dit…

Oui mais être le porte-parole béni oui-oui d'un pouvoir socialiste, qui a viré complètement libéral, est-ce cela "voir la lumière" ?

Emmanuel Mousset a dit…

"Porte-parole", oui, je l'assume. "Béni oui-oui", non, je n'ai jamais été, en politique, un "suiveur". Le projet de déchéance de nationalité, par exemple, je suis contre, mais néanmoins fidèle et discipliné : la question a été tranchée, je me range à la décision du président, sinon c'est le bazar. Mais c'est parce que je suis socialiste. Mon cher Erwan, tu n'as pas ce privilège, tu n'es donc pas tenu, à la différence de moi. Quant au postulat idéologique selon lequel les socialistes ont trahi et sont devenus libéraux, il est vieux comme l'extrême gauche, je te le laisse.

Anonyme a dit…

Erwan a raison , ce n' est pas un postulat mais il faut dire exactement que VALLS et MACRON se comportent en libéraux ... Et à partir de là ; sont ils socialistes , là est la vraie question ??

Erwan Blesbois a dit…

Que veux-tu je suis un borderline, un homme des frontières, quelqu'un qui ne peut pas faire partie de ... ou à l'intérieur de ...quelqu'un qui est toujours à l'extrême de ... droite ou gauche ? C'est selon mes humeurs. Rassure-toi, on en souffre beaucoup, et ta position est beaucoup plus confortable.

Emmanuel Mousset a dit…

1- La vraie question, c'est de savoir ce que vous entendez par "libéral", parce que le mot, à force d'être agité comme une toupie, ne veut plus dire grand chose.

2- Erwan, tu es de ton temps : individualiste et "en souffrance".

Erwan Blesbois a dit…

Pourquoi sommes nous individualistes, parce que la gauche a trahi et adopté le virage libéral en 1983. aujourd'hui le peuple réclame vengeance en votant pour les extrêmes. Oui je suis de mon temps et je suis souvent "du côté obscur de la force". En "souffrance", certainement, mais beaucoup moins que la majorité des gens qui n'a même pas conscience d'où vient cette souffrance, et qui y répond de façon instinctive, non réfléchie.

Emmanuel Mousset a dit…

Non, l'individualisme est le produit d'une évolution culturelle déjà ancienne de notre société, liée en partie à l'américanisation des moeurs. On ne peut pas l'imputer à une simple réorientation économique datant de 1983. C'est faire trop d'honneur à la gauche que de lui attribuer une telle puissance sur la société.

Anonyme a dit…

La rançon de la gloire, le prix de l'exposition médiatique, la rancune des jaloux....etc etc...
N'en rajoutez pas quand même, c'est vraiment peu de choses et vous risquez vite d'être taxé à votre tour de "précieux ridicule".
Mais après tout, si ça vous aide à vivre, continuez mais laissez nous le droit de sourire quand même. Que l'on écrive nénuphar avec un f ou avec ph le nénuphar reste une fleur magnifique que je ne me lasserai jamais d'admirer.

Erwan Blesbois a dit…

En y réfléchissant, je suis entièrement d'accord avec toi, mais pourquoi la gauche accepte-t-elle une telle impuissance, dans ce cas là qu'elle se désiste du débat public et confesse son impuissance face à l'impérialisme américain et la mondialisation, plutôt que de chercher hypocritement le pouvoir pour occuper des sièges et nourrir des familles de parlementaires et autres élus infidèles à leur parole. La gauche n'a-t-elle pas d'honneur, la gauche actuelle se rend mais ne meurt pas ! Attitude lâche et conforme à l'instinct de survie. Cela n'a rien à voir mais pour moi les Anglais et leurs héritiers américains sont les plus grands criminels de l'Histoire humaine, devant les Allemands et les Français, avec leur politiquement correct, leur idéologie mortifère libérale, et leurs femmes frustrées qui les poussent à faire toujours plus de conquêtes extraterritoriales. ce sont des gens qui ne savent pas vivre chez eux, car nulle part le rapport homme-femme n'y est aussi conflictuel.

Emmanuel Mousset a dit…

1- Je vous accorde tous les droits, surtout celui de sourire, qui est le privilège des niais. Mais permettez-moi de vous dire que nénufar et nénuphar, ce n'est pas la même chose. L'admiration de la fleur n'a rien à voir : c'est de littérature dont il est question, de respect de l'orthographe et d'effort dans l'écriture. Si vous ajoutez la paresse à la niaiserie, votre cas s'aggrave.

2- Erwan, tu devrais consacrer les dimanches à reposer ton esprit.

Anonyme a dit…

Je crois que je vais continuer à sourire. Erwan, qui vous connait bien, doit avoir raison. Vous devez avoir une bonne dose de ressentiment, une espèce de revanche à prendre et à faire payer pour faire preuve d'autant de mépris. J'ai soudain de la compassion pour vous. C'est un sentiment noble.

Emmanuel Mousset a dit…

Il faut mépriser ce qui est méprisable. Quant à la compassion, c'est la vertu des moines bouddhistes, dont je ne fais pas partie. Bref, vous et moi, nous n'avons pas les mêmes valeurs. Tant mieux : vive la diversité !