mercredi 5 août 2015

Avoir ou ne pas avoir du nez



Non, je ne suis pas tombé amoureux d'un poteau, que je m'apprêterais à embrasser. Je ne suis pas non plus en train de renifler la barre d'un Pole Dance ou d'un Strip-Tease. C'est un endroit parfaitement honorable et éminemment culturel de la capitale. Mais comme on me demande d'approcher mon nez pour reconnaître et apprécier une agréable et très ordinaire odeur, je m'exécute. Où suis-je donc ?

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Vos pensées et vos écrits sont libidineux !!

.

Emmanuel Mousset a dit…

C'est mon côté Mai 68, libération sexuelle, "jouissez sans entraves", etc. Mais Erwan va encore intervenir ...

Erwan Blesbois a dit…

Non je distingue deux mai 68, l'un avant 1983, révolutionnaire, communiste, orienté vers le partage des richesses et de la libido, c'est celui là auquel je pense à rattacher Olivier Chédin, que je voyais bien en militant révolutionnaire. L'autre mai 68 est un mai 68 dévoyé et libéral, post 1983, et se caractérise par la trahison des idéaux initiaux, à l'avantage d'une seule génération qui s'est enrichie outrageusement, qui a viré de gauche à droite économiquement, du communisme au libéralisme, cyniquement.

Emmanuel Mousset a dit…

Mai 68 ne finit pas en 1983, mais 10 ans avant, avec les Lip, le Larzac et la mort de Pierre Overney. Le PS n'a jamais été "soixante-huitard". En 1983, il retrouve sa vraie nature, devient enfin fidèle à son identité profonde : le réformisme, la social-démocratie. S'il y a "trahison" (terme qui appartient à la culture stalinienne, qui n'est pas la mienne), c'est ailleurs qu'il faut aller la chercher.

Erwan Blesbois a dit…

Pour comprendre la vraie nature de mai 68, il faut prendre conscience du fait qu'il ne s'agissait pas seulement de partage des richesses mais aussi de partage de la libido. Il s'agissait de réformer l'homme moderne pour qu'il soit plus "épanoui" ; afin notamment qu'un évènement comme la Shoah ne se répète plus et aussi d'éradiquer le racisme. C'est un échec selon moi, les communistes avaient raison de considérer les socialistes comme des bourgeois trop timides et "sociaux-traîtres". Cela dit dans les faits, tout ce qui est radical, comme le communisme entraîne des massacres sans nom ; tout comme le rousseauisme en 1793. Mais le libéralisme qui postule l'inégalité entre les hommes est une belle saloperie, que le socialisme se réclame de cette idéologie injuste plutôt que du marxisme me paraît sinon une trahison, au moins un contresens.

Emmanuel Mousset a dit…

Le rousseauisme est une saloperie, le socialisme est une saloperie, le communisme est une saloperie, le libéralisme est une saloperie. Erwan, on fait quoi ? C'est l'histoire du gars qui a les mains blanches, mais qui n'a pas de mains ...

Erwan Blesbois a dit…

Un socialisme tempéré, influencé par le rousseauisme et le marxisme, pour le partage des richesses et de la libido, qui postule l'égalité entre les hommes, mais non radicalement, me paraît plus souhaitable et moins absurde qu'un socialisme influencé par le libéralisme. Mais la société a atteint un tel niveau de narcissisme et de cynisme, qu'on me répondra " Erwan tu as vu la vierge en 3D !" Moi je réponds : "hommes de peu de foi !"

Emmanuel Mousset a dit…

Ton socialisme rousseauiste, marxiste, égalitaire et libidineux, c'est le mouton à cinq pattes.

Erwan Blesbois a dit…

Bon bien dans ce cas là je préfère encore être anachronique et m'affirmer comme un rousseauiste pur et dur. Robespierre me voilà !

Emmanuel Mousset a dit…

Moi aussi, je suis Robespierre et Jean-Marc Thibault (humour d'été de campagne berrichonne).